Réduire le stress, au moyen de médicaments, avant, pendant et après une opération chirurgicale pour enlever une tumeur maligne, pourrait aider l'organisme à éliminer les métastases, selon une étude en psychoneuroimmunologie, publiée dans la revue Brain, Behaviour, and Immunity.
Le professeur Shamgar Ben-Eliyahu du département de psychologie de l'Université de Tel-Aviv a montré que le stress psychologique et physiologique avant, durant et après une chirurgie a un impact qui nuit au fonctionnement du système immunitaire et influence la progression de la maladie. Les jours qui suivent une opération constituent une période importante où le système immunitaire doit fonctionner de façon maximale pour détruire les petites parties du tissu de la tumeur qui se retrouvent dans l'organisme.
« Le stress psychologique de l'opération porte un coup au système immunitaire », dit le professeur Ben-Eliyahu. « Mais cela est à peine discuté dans la communauté médicale ».
Les hormones de stress, telles que l'adrénaline, qui sont libérées avant et pendant la chirurgie, contribuent pour une grande partie à l'effet négatif de la chirurgie sur la compétence immunitaire. Un système immunitaire faible est un des facteurs importants qui favorisent les métastases après une opération, explique-t-il.
Le chercheur teste sur un modèle animal un programme d'intervention basé sur des médicaments existants pour bloquer l'influence de ces hormones.
Dans une étude publiée en 2005, il a montré qu'en bloquant ces hormones, la quantité de métastases pouvait être réduite. Dans une recherche en cours, toujours sur un modèle animal, il a montré que bloquer l'effet de ces hormones pouvait augmenter les taux de survie de 200 % à 300 %. Des recherches en cours visent à intégrer des méthodes de stimulation du système immunitaire.
Ces recherches devraient influencer les programmes de traitement du cancer dans le futur, considère le chercheur. « En stimulant le système immunitaire et en bloquant son affaiblissement par le stress psychologique et physiologique, avant et après une chirurgie, il devrait être possible de fournir un programme d'intervention qui prolonge la vie et augmente potentiellement les chances de survie à long terme ».