Deux événements font actuellement l'actualité de la lutte médicale contre le sida: l'autorisation de commercialisation du Celsentri (maraviroc) de Pfizer par l'Agence européenne pour l'évaluation des médicaments (EMEA) et l'arrêt par le laboratoire américain Merck des essais de son vaccin anti-sida, faute d'efficacité.
Pfizer a obtenu l'autorisation de l'Europe pour la commercialisation du médicament oral
Premier représentant, depuis dix ans, d'une nouvelle classe de médicaments anti-VIH oraux, le Celsentri empêche le virus du sida de pénétrer dans les cellules saines en bloquant le récepteur CCR5, principal voie d'accès du VIH dans le système immunitaire. Les autres médicaments attaquent le virus lui-même.
Les effets secondaires les plus communs sont similaires à ceux des autres médicaments anti-sida, c'est-à-dire nausées, fatigue, maux de tête et diarrhée.
Par ailleurs, Merck vient d'arrêter, après trois ans, un essai clinique international de son vaccin expérimental, le V520, généralement perçu comme l'un des plus prometteurs par la communauté scientifique, celui-ci n'étant pas parvenu à bloquer le processus d'infection.
Alors que les vaccins expérimentaux de première génération visaient à stimuler la réponse immunitaire de l'organisme en le poussant à fabriquer des anticorps, Merck cherchait à refouler le virus au moment où celui-ci s'infiltre dans le corps, via la sécrétion de lymphocytes T. Des études précédentes ont montré que ceux qui résistent le mieux au virus et à la maladie sont ceux qui présentent le taux de lymphocytes T le plus important.
Plusieurs autres essais de vaccins contre le sida, qui comportent des différences importantes par rapport à celui de Merck, sont actuellement en cours, bien qu'à des stades d'avancement différents.
Sources:
L'Expansion
Le Monde
Le Figaro
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