A l'occasion de la Journée internationale de la femme, la Fédération des femmes médecins du Canada lance un appel à l'action pour que toutes les Canadiennes aient la possibilité de se protéger, si elles le veulent, contre les maladies liées au virus du papillome humain ou papillomavirus (VPH) telles que le cancer du col de l'utérus et les verrues génitales.
Actuellement, seules les personnes qui ont les moyens de se faire vacciner contre le VPH ont vraiment la possibilité de choisir de le faire.
Des études ont démontré que GARDASIL(MC) est efficace à 100 pour cent contre les types du VPH en cause dans 70 pour cent des cancers du col de l'utérus et 90 pour cent des verrues génitales.
"La Journée internationale de la femme est le moment parfait pour parler des choix que les femmes ont à faire et nous voulons que le prochain gouvernement du Québec s'assure que les femmes aient accès au nouveau vaccin contre le VPH", a indiqué Dre Yolande Leduc, médecin de famille et porte-parole de la Fédération des femmes médecins du Canada. "Il y a près de 150 femmes parmi les candidats de cette élection provinciale. Etant donné ce nombre très élevé, je suis franchement étonnée qu'aucun des partis n'aient choisi d'intégrer le vaccin contre le VPH à leur plateforme électorale."
Le VPH est la cause principale du cancer du col de l'utérus et est relié aux cancers du vagin, de la vulve et de l'anus. Trois Canadiens sur quatre (75 pour cent) contracteront le VPH au moins une fois dans leur vie, tandis qu'aux Etats-Unis, 44,8 pour cent des femmes âgées de 20 à 24 ans sont actuellement infectées par le VPH.
Le cancer du col de l'utérus vient au deuxième rang des cancers les plus fréquents chez les femmes de 20 à 44 ans, après le cancer du sein.
"J'ai rencontré de nombreuses femmes de différents milieux atteintes de maladies liées au VPH et je peux vous dire qu'en général, c'est une maladie qui les frappe alors qu'elles sont dans la fleur de l'âge", a remarqué Dre Leduc. "C'est pour nous l'occasion idéale de ralentir la diffusion des maladies liées au VPH et la seule chose qu'il reste à surmonter est l'inertie politique de cette province. Je demande donc aux candidates, en tant que femmes et en tant que mères, de passer à l'action", a-t-elle ajouté.
Au printemps de l'année dernière, Brigitte Leclerc, une analyste financière de 41 ans qui est mariée et a deux filles, a appris qu'elle était atteinte d'un cancer du col de l'utérus à un stade avancé. Son rétablissement a été complet à la suite d'une chirurgie radicale, mais sa maladie lui a laissé beaucoup de matière à réflexion.
"Après mon épreuve, j'ai consacré mes efforts à sensibiliser les gens au sujet du cancer du col de l'utérus et de ses causes", a indiqué Brigitte Leclerc. "Mais maintenant j'apprends que la prise de conscience est seulement une partie du problème. Beaucoup de femmes à qui je parle, y compris mes soeurs, savent que le vaccin existe mais n'ont simplement pas les moyens de faire vacciner leurs filles. Selon moi, c'est inacceptable."
Source: Fédération des femmes médecins du Canada, Communiqué de presse
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