Voici certains résultats d'une importante enquête sur la santé mentale des Français.
"Plus d'une personne sur dix, avec plus de femmes (13%) que d'hommes (8,9%), aurait connu un épisode dépressif au cours des deux semaines précédant l'enquête basée sur la réponse à un questionnaire court, le Mini, pour Mini International Neuropsychiatric Interview. Au moins cinq symptômes devaient avoir été ressentis durant au moins deux semaines, sur un total de neuf, selon la définition retenue : humeur dépressive continuelle, diminution marquée de l'intérêt et du plaisir, troubles du sommeil, baisse de l'énergie, fatigue excessive, difficultés de concentration, idées noires, troubles de l'appétit, sentiment de culpabilité inappropriés.
... deux fractures de vie, le divorce ou la séparation et le chômage, accentuent cette tendance. Le premier multiplie le risque par 2,2 et le chômage par 2. Quant à ceux qui sont divorcés et ont de surcroît perdu leur emploi, ils sont 30% à avoir éprouvé dans les quinze derniers jours un épisode dépressif et 13% à être victimes de troubles dépressifs répétés.
Ceux qui ont fait le moins d'études sont beaucoup plus nombreux : 19% à être repérés dépressifs que les plus diplômés.
Ils se sont également intéressés aux troubles anxieux. Près de 13% des adultes (10,9% des hommes, 14,6% des femmes) avaient souffert d'anxiété généralisée dans les six derniers mois, mais la proportion diminue globalement avec l'âge. Là aussi les personnes divorcées ou séparées sont plus souvent identifiées par une autre variante du Mini comme sujettes à des troubles anxieux généralisés. Phobie sociale ou troubles paniques sont quant à eux identifiés chez environ quatre personnes sur cent, mais un peu plus, 6%, chez les plus jeunes, les 18-29 ans. Enfin, environ 9% des hommes et 6,4% des femmes ont déclaré avoir déjà fait une tentative de suicide au cours de leur vie, et le risque suicidaire a été jugé «élevé», lors de l'enquête, pour 1,9% de la population adulte. Le taux s'élève à 2,8% pour les 18-29 ans et à 4,7% chez les chômeurs et les personnes divorcées ou séparées."
Source: www.lefigaro.fr