Cette recherche se penchait sur les conséquences de messages de réconfort inefficaces de la part d'aidants. Dans une des expériences ayant conduit à ces conclusions, 44 hommes et 43 femmes discutaient d'un événement perturbant avec un homme ou une femme (qu'ils ne connaissaient pas) utilisant des messages de réconfort inefficaces.
Des réactions différentes ont été observées chez les femmes qui se considèrent les plus féministes et celles qui, à l'opposé, sont les plus attachées au rôle traditionnel féminin.
L'auteur explique que, selon les stéréotypes, les femmes devraient être meilleures pour réconforter. On peut donc s'attendre à ce que les femmes aient un standard plus élevé pour leurs consoeurs et que lorsqu'elles ne rencontrent pas ces attentes elles ne soient pas aimées. Ce standard ne semble pas aussi important pour les femmes qui s'identifient comme féministe. Tandis que les femmes qui sont les plus profondément attachées au rôle traditionnel féminin pardonnent davantage aux femmes leurs messages inadéquats de réconfort qu'aux hommes.
Une limitation de cette recherche est qu'elle étudiait la réaction à des étrangers. Des recherches futures pourraient vérifier si ces résultats s'appliqueraient dans des relations plus développées.
Selon l'auteur, d'autres recherches montrent que l'habileté à réconforter les gens efficacement est une composante cruciale des amitiés réussies, spécialement les amitiées féminines. Sans ces habiletés, plusieurs femmes peuvent ne pas être capables de maintenir des amitiés ou d'en développer des nouvelles.
Parfois les gens bien intentionnés se montrent insensibles quand ils n'écoutent pas un ami ou donnent des conseils non sollicités. Par exemple si quelqu'un vit une rupture, il serait inapproprié de dire "Tu es mieux sans lui", "Il y a des choses plus importantes au sujet desquelles s'inquiéter" ou "Ne t'inquiète pas, un de perdu, 10 de retrouvés. Le réconfort n'est pas efficace lorsqu'il prend la forme d'un conseil non sollicité qui est perçu comme impliquant une critique. En imposant son propre cadre de référence, la personne donnant un conseil ne reconnaît pas les sentiments de l'autre. Selon l'auteur, on peut améliorer ses habiletés de réconfort en essayant d'écouter plutôt que de donner des conseils. Les gens sont perturbés, dit-il, parce qu'ils ne peuvent trouver le sens de leur peine ou la signification de leurs problèmes et c'est pourquoi, il est important de les encourager à parler pour les aider à avancer.
Psychomédia avec source: Perdue University