Cette approche, issue de la tradition cognitivo-comportementale, est basée sur l'hypothèse qu'une part importante de ce qui est considéré comme des psychopathologies résulte de l'inefficacité ou de l'inadaptation des comportements adoptés pour faire face au stress et aux difficultés.
Comment une personne fait face à de telles situations détermine, en partie, la mesure dans laquelle elle risque de connaître des psychopathologies de longue durée et des problèmes comportementaux (ex. : dépression, anxiété généralisée, douleur, colère, difficultés relationnelles…).
Les résultats de la résolution de problème sont déterminés par deux processus : l'orientation par rapport aux problèmes et le style de résolution de problèmes.
L'orientation réfère aux pensées et aux sentiments d'une personne concernant les problèmes de la vie et concernant sa capacité de réussir à les résoudre (ce qui a été appelé « sentiment d'efficacité personnelle »). Cette orientation peut être positive (ex. : voir des occasions de bénéfices dans la résolution du problème, se percevoir comme capable de résoudre efficacement des problèmes, ce qui permet d'améliorer les efforts de résolution) ou négative (ex. : voir les problèmes comme une menace majeure pour son bien-être, sur-réagir émotionnellement en cas de problème, ce qui empêche les tentatives de résolution des problèmes).
Le style de résolution de problèmes réfère aux activités cognitives et comportementales spécifiques visant à faire face aux problèmes stressants. Un style rationnel, adaptatif et constructif vise à trouver une solution efficace au problème et implique l'application systématique et planifiée de certaines stratégies. Un style dysfonctionnel inclut l'impulsivité, la négligence (des tentatives de résolution impulsives, pressées et incomplètes) et l'évitement (éviter, procrastiner et dépendre des autres pour résoudre ses problèmes).
Des objectifs spécifiques de la thérapie incluent :
- Améliorer l'orientation positive ;
- Favoriser l'application de stratégies spécifiques : identifier pourquoi une situation est un problème, générer des solutions alternatives, analyser les coûts-bénéfices des alternatives afin de décider lesquelles inclure dans le plan de solution global, mettre en œuvre la solution, faire le suivi des effets et évaluer les résultats ;
- Réduire l'orientation négative ;
- Minimiser la tendance à se livrer à des activités d'un style de résolution dysfonctionnel.
La thérapie de résolution de problème est recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que la thérapie comportementale et cognitive et la thérapie interpersonnelle, pour le traitement de la dépression, selon des informations communiquées par l'organisation à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale 2012.
Psychomédia avec sources : American Psychological Association, OMS. Tous droits réservés.