Au Québec, les internes en psychologie réclament de meilleures conditions dans les établissements de santé, rapporte la journaliste Marie-Éve Cousineau dans Le Devoir.

« Depuis 2017, les internes en psychologie bénéficient d’une bourse de 25 000 $ lorsqu’ils réalisent leurs 1600 heures d’internat dans le réseau public ».

« En revanche, ils doivent signer un contrat dans lequel ils s’engagent à travailler à temps plein pendant deux ans dans un CIUSSS ou un CISSS. S’ils ne le font pas, ils doivent faire 150 heures de bénévolat. »

Mais bien des internes ne sont pas en mesure de signer un contrat d’engagement, indique la présidente de la Fédération interuniversitaire des doctorants en psychologie (FIDEP), Marie-Joëlle Beaudoin, parce que les d’établissements de santé ne leur en offrent pas.

Selon un sondage de la FIDEP mené en janvier 2020, 75 % des internes ont dû faire du bénévolat depuis 2017.

La Fédération estime que le gouvernement doit retirer ces critères d’engagement, qui constituent une mesure nuisant à l’objectif d’attirer et de retenir les nouveaux psychologues dans le réseau public. Elle revendique également une rémunération supérieure à 25 000 $.

Il faut offrir un salaire de 40 000 $ aux internes en psychologie, et non une bourse de 25 000 $, estime le député de Québec solidaire Sol Zanetti, porte-parole en matière de services sociaux. « On propose qu’ils soient traités comme les résidents en médecine, comme de vrais travailleurs, avec un salaire décent ».

Québec solidaire pense que les CIUSSS et les CISSS doivent offrir aux internes en psychologie des postes précis, avec un lieu de travail désigné et une clientèle ciblée, dans le cadre du contrat d’engagement de deux ans. « À l’heure actuelle, on ne leur dit pas où ils vont travailler et avec quelle population ils vont travailler, dit Sol Zanetti. Ils s’engagent un peu à l’aveuglette. »

Au cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, on indique qu’« on est toujours en analyse » afin de déterminer si des modifications doivent être apportées au programme d’internat en psychologie. Le MSSS prévoit qu’il faudra embaucher 883 psychologues d’ici cinq ans.

Après 7 ans d'université et 700 heures de stage, l'internat représente 1 600 heures de travail, soit un travail à temps plein pendant un an, au cours desquelles les étudiants dispensent des services professionnels, décrivait la FIDEP en 2016.

Texte complet dans Le Devoir : Les internes en psychologie dénoncent leurs conditions de pratique.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia
Tous droits réservés.