Le projet de loi 43 autorisera les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) en santé mentale à diagnostiquer les troubles mentaux.
Il serait donc « cohérent d’autoriser également les psychologues, les conseillers en orientation, les sexologues et les infirmières qui ont la formation requise à poser des diagnostics correspondant aux évaluations effectuées dans leur champ d’exercice
», estime le Collège des médecins.
Cela améliorerait l'accès aux soins pour les Québécois qui « doivent souvent attendre des mois, voire des années avant d'obtenir les services en santé mentale dont ils ont besoin
», souligne la présidente de l'Ordre, Christine Grou.
La Commission de la santé et des services sociaux procède cette semaine à l'étude détaillée du projet de loi n° 43 : « Loi modifiant la Loi sur les infirmières et les infirmiers et d'autres dispositions afin de favoriser l'accès aux services de santé »
Un amendement permettant à d'autres professionnels de poser des diagnostics dans leur champ de formation est soutenu par les trois partis d'opposition, rapporte le communiqué de l'Ordre des psychologues.
«
Les psychologues diagnostiquent les troubles mentaux et neuropsychologiques, quel que soit leur degré de complexité, et ce, sans aucune limitation autre que le respect de leur code de déontologie. On ne leur permet tout simplement pas d'utiliser le terme diagnostic. Pour des raisons qui appartiennent à l'histoire, les professionnels autres que les médecins ont été obligés d'utiliser le mot évaluation, ce qui continue de créer de la confusion. On se prive ainsi des services de 5000 psychologues qui font du diagnostic et qui pourraient élargir de façon importante l'accès aux soins en santé mentale», explique la présidente de l'Ordre des psychologues.«
Il est courant dans la législation et la réglementation actuelles d'exiger de la population, afin qu'elle ait droit à des services, exemptions ou aide financière, qu'elle produise un certificat médical attestant qu'elle est atteinte d'une déficience ou d'un trouble alors que l'évaluation et l'identification de ceux-ci sont souvent réalisées au préalable par un autre professionnel compétent et habilité par la loi», explique le communiqué. «Cette exigence de certification par le médecin ajoute une étape administrative inutile, dont la plus-value clinique n'est pas démontrée.»
« L'Ordre des psychologues salue l'actuelle ouverture du législateur de reconnaître enfin à des non-médecins, en l'occurrence les IPS, l'usage du terme “diagnostic” pour permettre de débloquer des goulots d'étranglement dans l'accès aux soins. Nous souhaitons qu'il en fasse de même pour les psychologues et autres professionnels habilités.
»
Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Ordre des psychologues du Québec, Collège des médecins du Québec.
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