La psychothérapie cognitive et la psychothérapie cognitive basée sur la pleine conscience (TCBPC) sont également efficaces pour prévenir la rechute chez des personnes en rémission d'une dépression, selon une étude publiée dans Journal of Consulting and Clinical Psychology (JCCP).
Ces deux thérapies sont connues pour améliorer, par des procédures différentes, la régulation des symptômes avant-coureurs associés aux rechutes en dépression.
Pour comparer directement leur efficacité, Norman Farb du Département de Psychologie de l'Université de Toronto (Canada) et ses collègues ont mené cette étude avec 166 personnes en rémission d'une dépression majeure (Qu'est-ce que la dépression majeure [ou caractérisée] légère, modérée et sévère ?)
Elles ont été assignées au hasard à participer à des sessions hebdomadaires de 2 heures, pendant 8 semaines, de l'une ou l'autre des psychothérapies et ont été suivies pendant 24 mois. Des évaluations étaient réalisées tous les 3 mois.
La « décentration » (considérer ses pensées et émotions comme des événements objectifs survenant dans l'esprit plutôt de s'y identifier) et les attitudes dysfonctionnelles (par exemple, les distorsions cognitives) ont été évaluées comme marqueurs des processus thérapeutiques spécifiques à chaque traitement.
Aucune différence entre les deux formes de thérapie n'a été constatée dans les taux de rechute en dépression ou les délais de rechute au cours des 24 mois de suivi.
Les deux groupes ont connu une augmentation de la décentration et les participants à la thérapie cognitive ont rapporté des réductions plus importantes des attitudes dysfonctionnelles.
Dans les deux traitements, les participants qui ont fait une rechute ont obtenu des scores de décentration inférieurs à ceux des participants qui sont restés en rémission.
« L'absence de différences entre les groupes quant au délai de rechute appuie l'opinion selon laquelle 1) les deux interventions sont aussi efficaces l'une que l'autre et 2) l'augmentation de la décentration obtenue par l'un ou l'autre traitement est associée à une meilleure protection
», concluent les chercheurs.
Ces résultats confirment l'hypothèse de certains chercheurs selon laquelle, même si elles sont enseignées par des méthodes différentes, les deux formes de thérapie aident les participants à développer des habiletés métacognitives similaires pour la régulation des pensées et des émotions causant une détresse.
Pour plus d'informations sur la psychothérapie pour le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : JCCP, American Mindfulness Research Association.
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