Le taux de survie est plus élevé chez les personnes qui subissent une crise cardiaque (infarctus) lorsqu'elles sont traitées dans une urgence d'hôpital par un médecin femme, selon une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
La différence est particulièrement marquée chez les patientes.
Laura Huang de l'Université Harvard et ses collègues ont analysé les données concernant 582 000 cas de crise cardiaque (infarctus) survenus entre 1991 et 2010.
Pour les patients traités par des femmes médecins, la disparité entre les genres dans les taux de survie était d'environ 0,2 % : 11,8 % des hommes sont morts, comparativement à 12 % des femmes.
Cependant, pour les patients traités par des médecins masculins, l'écart de survie atteignait 0,7 %, soit 3,5 fois plus : 12,6 % des hommes sont décédés comparativement à 13,3 % des femmes.
« Nos travaux corroborent des recherches antérieures qui montrent que les femmes médecins ont tendance à produire de meilleurs résultats pour les patients que les hommes
», souligne Seth Carnahan de l'Université de Washington à St. Louis, coauteure. (À l'hôpital, meilleure survie chez les 65 ans et + avec les femmes médecins)
La présente étude montre toutefois que l'avantage d'être traitée par une femme médecin est particulièrement marqué pour une patiente, ajoute-t-elle.
Le taux de survie des femmes augmentait avec la proportion de femmes médecins à l'urgence, en particulier si le médecin traitant était un homme. L'effet de « biais masculin » diminuait aussi lorsque les médecins masculins avaient traité plusieurs patientes.
Ces facteurs suggèrent que des programmes de formation enseignant comment les hommes et les femmes peuvent présenter les symptômes différemment pourraient améliorer les résultats pour les patientes, souligne Mme Carnahan.
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Crises cardiaques : beaucoup de diagnostics erronés, surtout chez les femmes
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Arrêt cardiaque : moins de mortalité lorsque les cardiologues sont absents (Université Harvard)
Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Washington University in St. Louis, PNAS.
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