Les femmes qui utilisent une contraception hormonale ont un risque plus élevé de dépression, selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Psychiatry.
Charlotte Wessel Skovlund de l’Université de Copenhague (Danemark) et ses collègues ont analysé des données concernant un million de femmes âgées de 15 à 34 ans suivies pendant 6,4 ans en moyenne.
Au cours de l’étude, 55 % des participantes ont pris une contraception hormonale, plus de 133 000 se sont vues prescrire pour la première fois des antidépresseurs et 23 000 ont reçu un diagnostic de dépression.
Comparativement aux femmes ne prenant pas de contraception hormonale, celles qui prenaient une pilule progestative avaient un risque accru de 34 % de s'être fait prescrire des antidépresseurs ; celles qui utilisaient un patch (norgestrolmine) avaient un risque doublé ; celles qui utilisaient un anneau vaginal (étonogestrel) avaient un risque accru de 60 % ; et celles qui utilisaient un système intra-utérin avec le lévonorgestrel, de 40 %. Le lien entre la contraception et le risque d'avoir reçu un diagnostic de dépression était similaire ou légèrement inférieur.
L'augmentation du risque était plus importante chez les adolescentes : la pilule progestative était liée à un risque plus que doublé (augmentation de 120 %), les implants, patchs et anneaux vaginaux hormonaux triplaient le risque de prise d'antidépresseur.
Ces résultats suggèrent que la dépression pourrait être un effet secondaire de la contraception hormonale, concluent les chercheurs.
Psychomédia avec source : JAMA Psychiatry.
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