Il y a quelques années, Linda Babcock, chercheuse en psychologie et économie à l'Université Carnegie Mellon, se sentait débordée au travail. Elle a réalisé, rapporte Forbes, qu'elle passait « une énorme partie » de ses journées à faire des tâches qui bénéficiaient à l'organisation mais l'éloignaient de son propre travail essentiel à l'avancement de sa carrière, tel que de travailler sur ses publications.
La chercheuse est notamment connue pour ses études qui montrent que les femmes risquent de perdre jusqu'à 500 000 $ au cours de leur carrière en ne négociant pas leur premier salaire.
Elle a publié une récente étude qui porte sur la façon dont les femmes perdent des opportunités de promotions, parce qu'elles se font demander beaucoup plus souvent que leurs collègues masculins d'accomplir des tâches qui ne les avancent pas.
L'étude montre que dans les situations où une personne est demandée pour accomplir une telle tâche, l'attente est que ce soit une femme qui le fasse.
Dans un groupe où les hommes sont plus nombreux, les femmes se portent volontaires avant les hommes, mais dans un groupe de femmes, la plupart attendent plutôt qu'une autre se porte volontaire.
Les hommes attendent aussi pour se porter volontaire quand il y a des femmes dans le groupe, mais lèvent la main plus tôt si l'ensemble du groupe est masculin.
En bref, explique la chercheuse, les hommes et les femmes croient que les femmes vont se porter volontaires et cela renforce le plafond de verre.
Pour corriger ce biais et éviter que les femmes voient leurs opportunités de leadership diminuées, les gestionnaires doivent prendre conscience qu'ils sont plus susceptibles de demander des faveurs aux femmes, dit la chercheuse.
Si vous laissez le fardeau de dire non aux femmes, elles font face à des pénalités, dont un risque d'être perçue comme n'étant pas aimables, ce à quoi les hommes ne sont pas confrontés, explique-t-elle.
(1) Amanda Weirup, Laurie Weingart, Lise Vesterlund, Maria Recalde.
Psychomédia avec source : Forbes.
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