L'Ordre des psychologues du Québec (OPQ) a annoncé, le 20 mai, avoir déposé des premières poursuites pour exercice illégal de la psychothérapie. Deux plaintes ont été autorisées par des juges de paix, l'une à Saint-Jérôme et l'autre à Montréal. D'autres suivront sous peu.
Seuls les psychologues, les médecins, et les détenteurs du permis de psychothérapeute peuvent exercer la psychothérapie.
Depuis l'entrée en vigueur de la loi 21 en 2012, l'OPQ est responsable de surveiller l'exercice illégal de la psychothérapie.
Les candidats psychothérapeutes avaient jusqu’en juin 2014 pour se conformer et obtenir un permis d’exercice.
La loi définit la psychothérapie comme un traitement psychologique -- pour un trouble mental, pour des perturbations comportementales ou pour tout autre problème entraînant une souffrance ou une détresse psychologique -- qui a pour but de favoriser chez le client des changements significatifs. Cette activité est réservée, ce qui signifie que, peu importe le titre utilisé, s'il s'agit dans les faits de psychothérapie telle que définie par la loi, le permis de psychologue, de médecin ou de psychothérapeute est obligatoire.
Jusqu'à présent, l'Ordre a reçu 847 signalements pour exercice illégal. Quelque 400 dossiers sont « terminés », car sitôt interpellés ils ont accepté de rajuster leur pratique.
Les deux poursuites concernent un Montréalais d'origine française, François Dufour, qui pratique l'haptonomie (ou « toucher affectif »), et une femme de Saint-Sauveur, Dolly Demitro, qui se présente comme une coach et gitane. Ils affirment ne pas faire de psychothérapie mais, respectivement, de l'éducation et du développement personnel. Des enquêteurs seraient allés les voir incognito en se faisant passer pour des clients.
Le public peut consulter le site Web de l'Ordre pour vérifier si un professionnel est autorisé à exercer la psychothérapie et pour trouver un professionnel disponible en bureau privé selon la problématique et la région. Il peut aussi communiquer avec l'Ordre afin de savoir si une personne a fait une demande de permis qui est toujours à l'étude. Quelque 200 demandes de permis sont à l'étude.
Psychomédia avec sources : OPQ, La Presse, La Presse canadienne (Le Devoir).
Tous droits réservés