Il ne pourra donc plus pratiquer son métier en attendant que le comité de discipline se prononce sur le fond de l'affaire, ce qui pourrait prendre encore de nombreux mois. Il pourra cependant continuer son travail d'animateur radio, puisque le Collège des médecins ne considère pas qu'il s'agit d'un acte médical.
« Je suis très désappointé qu'on m'ait déclaré danger pour la protection du public. Je suis surpris. Je me considère comme un très bon psychiatre et ma feuille de route est là pour le prouver. Alors, je ne comprends pas que, de façon très cavalière comme ça, on me radie provisoirement », a-t-il dit.
Il ajoute qu'il croyait qu'une radiation temporaire ne pouvait être appliquée que dans des cas d'agressions sexuelles ou de problèmes d'alcoolisme, par exemple.
Au cours des audiences tenues devant le comité de discipline en décembre, le syndic avait plaidé que les pratiques de Pierre Mailloux sont inquiétantes pour la protection du public.
Le syndic accuse en outre Pierre Mailloux d'avoir tenu des propos racistes et d'avoir dérogé à l'honneur et à l'intégrité de sa profession pour des propos tenus dans le cadre de diverses émissions de radio et de télévision.
Pierre Mailloux, qui traitait quelque 320 patients à l'hôpital Comtois de Louiseville, s'est défendu lors des audiences en rappelant que jamais un patient ne s'est plaint de ses traitements.
Lors des audiences Mailloux admettait au comité de discipline du Collège des médecins qu'il prescrivait de fortes doses de médicaments à des patients atteints de schizophrénie depuis le début de sa carrière.
« Ça fait 27 ans que je le fais, et si je le fais, c'est parce que ça donne des résultats intéressants », a précisé le psychiatre qui considère être victime d'un règlement de comptes de la part du syndic.
La direction de la station CKAC a pour sa part confirmé le maintien de l'émission de Pierre Mailloux à son antenne.
Source: Radio-Canada, 15 décembre 2006 et 25 janvier 2007