Après avoir reçu des injections de leptine pendant une semaine, les adolescents ont diminué leur consommation de nourriture. Ils avaient moins faim et étaient rassasiés plus rapidement.
Des scans du cerveau montraient aussi une activité diminuée dans une région du cerveau (le noyau accumbens) qui s'active à la vue d'aliments aimés.
En conformité avec les images du cerveau, les adolescents quotaient plus bas l'attrait d'aliments dont on leur montrait les images (5.9 sur 10 comparativement à 8.9 avant la leptine). La leptine leur permettait de discriminer entre les aliments appétissants et banals, explique Farooqi, de la même façon que les gens le font normalement lorsqu'ils ont déjà mangé. Ce qui signifie que la leptine affecte le plaisir associé aux aliments.
Les résultats de cette recherche établissent le premier lien entre la régulation de la faim et de l'appétit d'un côté et l'attrait, le goût pour des aliments et le plaisir de manger d'un autre côté, affirme Sadaf Farooqi.
Identifier les autres molécules impliquées dans ce processus et d'autres processus similaires peut conduire à de nouveaux médicaments pour le contrôle du poids d'ici une dizaine d'année, croit la chercheure.
Les recherches montrent que la génétique compte pour 40% à 70% du poids des adultes mais les chercheurs ne connaissent pas tous les gènes responsables. Étudier les circuits de la leptine va probablement révéler plusieurs gènes qui influencent les habitudes alimentaires, croit Farooqi.
(1) Une hormone est un messager qui communique entre les différentes parties du corps par voie sanguine.
Psychomédia avec source: Scientific American.