Un homme en état de conscience minimale depuis six ans, après avoir subi un traumatisme crânien, peut à nouveau parler et manger grâce à une méthode de stimulation électrique du cerveau selon la revue Nature.
Avant le recours à la stimulation électrique, les capacités de communication du patient se limitaient "à de légers mouvements de l'œil ou du doigt. Maintenant, il se sert régulièrement de mots, de gestes et répond rapidement aux questions".
Si un tel résultat pouvait être reproduit sur d'autres patients, "ce succès ouvrirait une nouvelle ère pour le traitement de patients en état de conscience minimale", explique le Dr Josef Fins du Weil Cornell Medical College à New York, un des co-auteurs de l'étude.
La technique de stimulation cérébrale profonde consiste à implanter des électrodes dans une zone précise du cerveau en les connectant à des batteries insérées dans la poitrine. Le patient a été soumis pendant six mois à une alternance de périodes où la stimulation cérébrale fonctionnait ou était interrompue.
L'amélioration des capacités du patient à se nourrir et à communiquer "était fortement liée" aux périodes de stimulation cérébrale, selon le Dr Nicholas Schiff, principal auteur de l'étude. Les acquis semblaient se maintenir durant les phases d'interruption.
La stimulation cérébrale profonde est utilisée depuis plusieurs années pour la maladie de Parkinson. Dans les deux dernières décennies elle a aussi été utilisée chez quelques personnes ayant des blessures au cerveau, incluant Terri Schiavo décédée en 2005 au milieu d'un débat éthique national aux États-Unis concernant ses soins. Dans plusieurs cas, les blessures du cerveau sont trop importantes pour que l'opération fonctionne.
Psychomédia avec sources: Le Figaro, New York Times