Une étude de Statistique Canada montre que le navettage, le revenu d'une personne, son statut matrimonial et le fait d'avoir des enfants ont une incidence sur le temps de sommeil, qui est un important facteur de qualité de vie et de santé mentale et physique.
En moyenne, une personne gagnant 60 000 $ ou plus par année dormait 40 minutes de moins pour un jour donné qu'une personne ayant un revenu de 20 000 $ en 2005. Les gens bénéficiant de revenus élevés
Dans l'ensemble, plus les gens travaillent, moins ils dorment. En moyenne, les personnes ayant travaillé plus de 9 heures le jour où elles ont répondu à l'enquête ont dormi seulement 7 heures et 32 minutes. Cela représente 41 minutes de moins que les personnes ayant travaillé moins de 4 heures et près d'une heure (55 minutes) de moins que les personnes qui n'occupaient aucun emploi rémunéré.
Les personnes dont la navette est longue dorment moins que les autres. Celles dont la navette était d'une heure ou plus par jour ont déclaré dormir environ 7 heures et 41 minutes soit 22 minutes de plus que celles dont la navette est de 1 à 30 minutes.
Pour ce qui est de l'influence du statut matrimonial, les personnes vivant en couple dormaient environ 8 heures et 5 minutes par nuit alors que les célibataires (n'ayant jamais été mariés) dormaient 8 heures et 29 minutes par nuit, soit 24 minutes de plus.
Les personnes n'ayant pas d'enfants dans le ménage dormaient en moyenne 8 heures et 18 minutes. Les parents de deux enfants de moins de 15 ans ou plus dormaient 25 minutes de moins, alors que les personnes n'ayant qu'un seul enfant dormaient 17 minutes de moins.
Pour ce qui est de l'écart entre les deux sexes, le travail à temps plein constituait un facteur clé associé à l'écart de sommeil entre les sexes (11 minutes). Pour les personnes travaillant à temps partiel ou étant sans emploi, aucune différence de durée de sommeil n'a été constatée entre les sexes.
Cet écart se réduit lorsque les hommes et les femmes passent plus de temps à s'occuper des jeunes enfants. Plus précisément, lorsque les hommes consacraient jusqu'à 90 minutes aux soins pour enfants, ils dormaient moins que les femmes. Lorsque les deux parents consacraient plus de 90 minutes à s'occuper des enfants, aucune différence n'était constatée entre la durée de sommeil de l'un et de l'autre.
Les durées de sommeil des personnes sans conjoint étaient les mêmes, que des enfants soient ou non présents dans le ménage.
Ces nombres sont des moyennes. Certaines personnes, par exemple si elles cumulent plusieurs caractéristiques associées à un moindre temps de sommeil, sont à risque de manquer de sommeil de façon plus importante.
(1) L'étude, «Qui dort la nuit de nos jours? Les habitudes de sommeil des Canadiens», publiée dans le numéro d'avril 2008 de la publication Tendances sociales canadiennes, utilise des données recueillies lors de l'Enquête sociale générale (ESG) sur l'emploi du temps de 2005. Cette enquête demandait à plus de 19.500 répondants âgés de 15 ans et plus de consigner de façon détaillée le temps qu'ils consacraient à chaque activité de la journée dans un journal.
PsychoMédia avec source:
Le Quotidien, Statistique Canada
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