Ces derniers rapportent presque autant de satisfaction que ceux qui sont peu matérialistes s'ils ont beaucoup d'argent et si leur style de vie acquisitif n'entre pas trop en conflit avec d'autres valeurs ou besoins.
Mais les matérialistes qui ont moins d'argent et d'autres désirs ou valeurs qui entrent en contradiction avec le combat pour gagner de l'argent, ce qui est la situation la plus fréquente, sont plus malheureux que les non matérialistes.
Les gens qui ont de fortes valeurs matérialistes ont tendance à être orientés vers des buts qui conduisent moins au bien-être, selon le psychologue Tim Kasser. Des études montrent, rapporte-t-il, que quand les gens organisent leur vie autour de buts extrinsèques comme l'acquisition de biens, ils rapportent moins de satisfaction dans leurs relations, une humeur moins bonne et davantage de problèmes psychologiques. Les buts extrinsèques, comme les possessions, l'image, le statut, les prix et la gloire, se distinguent des buts intrinsèques comme le développement personnel et le contact avec la communauté qui sont satisfaisants en soi.
Les gens matérialistes ont souvent, selon certaines études, des attentes irréalistes par rapport à ce que des biens de consommation peuvent apporter à leurs relations, leur l'autonomie et leur bonheur. Ils croient qu'acquérir des biens va changer leur vie. Un exemple qui est donné est celui d'un homme qui souhaitait ardemment acquérir une piscine afin de pouvoir améliorer sa relation avec sa fille de 13 ans.
Étant donné que nous vivons tous dans la même culture de consommation, pourquoi certains d'entre nous développent-ils de fortes valeurs matérialistes et que d'autres ne le font pas ? Une voie de recherche suggère que l'insécurité financière et émotionnelle serait un facteur important. Lorsque les gens grandissent en n'étant pas très bien traités par leurs parents, en vivant la pauvreté ou même la menace de la mortalité, ils ont souvent tendance à s'adapter en devenant plus matérialistes.
Une étude publiée dans la revue Developmental Psychology en 1995 était la première à le démontrer. Les adolescents qui rapportaient les attitudes les plus matérialistes étaient plus pauvres et recevaient moins d'affection de la part de leur mère. En 1997, une étude montrait que les jeunes dont les parents étaient séparés étaient plus portés à développer des valeurs matérialistes plus tard dans la vie.
Selon une recherche parue dans le Journal of Consumer Research en 2002, les matérialistes les plus malheureux seraient ceux dont les valeurs matérialistes entreraient le plus en conflit et en contradiction avec d'autres valeurs. Ceux qui ont des valeurs prosociales (famille, communauté) importantes par exemple, vivent plus de stress que ceux qui ont peu de valeurs prosociales.
Psychomédia avec sources: American Psychological Asoociation.
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