La fréquence et la sévérité des bouffées de chaleur de la ménopause pourraient être diminuées avec l'antidépresseur citalopram (Seropram, Celexa) selon une étude publiée dans le Journal of Clinical Oncology. Des études précédentes ont donné des résultats contradictoires sur l'efficacité de ce médicament contre les bouffées de chaleur.
Debra L. Barton de la Clinique Mayo à Rochester et ses collègues ont mené cette étude avec 254 femmes subissant de fréquentes bouffées de chaleur (au moins 14 par semaine pendant un mois). Elles étaient assignées au hasard à prendre 10 mg, 20 mg ou 30 mg de citalopram ou un placebo (produit inactif).
Des études ont déjà montré l'efficacité d'autres antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine (ISRS), dont le Deroxat ou Paxil (paroxétine), le Prozac (fluoxétine) et l'Effexor (venlafaxine), pour réduire les bouffées de chaleur. (Un autre antidépresseur de la même classe, la sertraline (Zoloft), s'est avéré inefficace.)
Le citalopram offre toutefois l'avantage, contrairement à la paroxétine, et la fluoxétine de pouvoir être pris avec le tamoxifène dans le cas de ménopause précoce causée par les traitements du cancer du sein, précisent les auteurs. (Voyez: L'antidépresseur paroxétine (Deroxat, Paxil) diminue l'efficacité du tamoxifène.)
D'autres médicaments psychotropes utilisés contre les bouffées de chaleur sont les médicaments anticonvulsivants (antiépileptiques) Neurontin (gabapentine) et Lyrica (prégabaline). Le Celexa (citalopram) se tolère plus facilement que ces médicaments, indiquent les auteurs.
Une limite de l'étude, notent les auteurs, est sa durée limitée. Le contrôle à long terme des bouffées de chaleur et la survenue d'effets secondaires avec le citalopram ne peuvent ainsi être déterminés.
Psychomédia avec source:
Medpage Today