"Les pauses et les moments de détente en tout genre sont loin d’être superflus, ils aideraient le cerveau à mémoriser de nouveaux apprentissages, suggère une étude menée chez des rats. David Foster et Matthew Wilson, du MIT (Cambridge, USA), ont mesuré l’activité d’une centaine de neurones de l’hippocampe des rats, une zone du cerveau impliquée dans l’apprentissage et la mémoire. Ils ont comparé l’activité cérébrale des rats pendant qu’ils découvraient un nouveau parcours et pendant leur pause, lorsqu’ils avaient trouvé la bonne issue et la nourriture qui les y attendait.
De précédents travaux chez les rats avaient montré que le cerveau rejouait la séquence pendant leur sommeil. Foster et Wilson ont constaté que le même processus était à l’oeuvre pendant que les rats restaient tranquilles, occupés à faire une toilette ou à se lisser la moustache. Malgré cette tranquillité les neurones s’activent : les mêmes circuits s’allument, en sens inverse, à plusieurs reprises, comme si les rats se repassaient la séquence en marche arrière et en accéléré.
Le sommeil ne serait donc pas la seule forme de repos nécessaire à la consolidation des apprentissages. Lever le nez et ne rien faire aurait son utilité, n’en déplaise aux stakhanovistes. Ces travaux sont publiés cette semaine dans l'édition électronique de la revue Nature."