Le prix Nobel 2009 de médecine et de physiologie a été remis à trois scientifiques américains, Elizabeth Blackburn, Carol Greider et Jack Szostak, pour la découverte, au début des années 1980, du mécanisme de protection des chromosomes (qui contiennent les gènes constitués du code ADN) par les télomères.
Ils ont découvert que les extrémités des chromosomes, les télomères, sont constituées d'une séquence d’ADN unique, répétée plusieurs fois (et donc non codante) qui agit comme une protection et que l'enzyme télomérase fabrique et entretient cette séquence.
Ils raccourcissent au fil des réplications des chromosomes au cours du cycle cellulaire, jusqu'à atteindre une longueur trop courte, déclenchant le vieillissement de la cellule. La longueur des télomères se réduirait en moyenne de 21 nucléotides ou unités structurelles tous les ans, rapportaient en 2008 des chercheurs du King's College de Londres.
Dans une étude publiée en 2008 dans les Archives of Internal Medicine, ces chercheurs ont montré que l'activité physique contribue à la conservation intacte des télomères. Les participants qui étaient les moins actifs physiquement durant leur temps libre avaient des télomères plus courts que ceux faisant régulièrement de l'exercice. La différence moyenne était de 200 nucléotides, ce qui correspond environ à 10 ans.
En 2007, une étude publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition avait montré que les femmes ayant les niveaux sanguins de vitamine D les plus élevés avaient aussi les télomères les plus longs, indiquant qu'elles pouvaient vieillir moins vite. L'étude ne montrait cependant pas de causalité à ce lien.
Une autre étude publiée en 2007 dans le Journal of Immunology montrait que le stress chronique, vécu par des personnes prenant soin de proches atteints de la maladie d'Alzheimer était lié à un raccourcissement des télomères. La réduction de durée de vie correspondait à 4 à 8 ans.
Psychomédia avec source : Le Nouvel Observateur.
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