Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec envisage de mettre en oeuvre un programme gratuit et systématique de dépistage prénatal de la trisomie 21, aussi appelée syndrome de Down. Comme ce projet soulève des enjeux éthiques importants, le mandat de tenir une consultation à ce sujet avait été confié au Commissaire à la santé et au bien-être en décembre 2007. Le rapport (1) a été rendu public lundi le 26 janvier.

À l'heure actuelle, ce test sanguin n'est pas offert gratuitement. Il coûte quelques centaines de dollars. Il est surtout recommandé pour les femmes de 35 ans et plus.
En France, mentionne le commissaire, environ 90 % des parents qui apprennent que leur enfant aura la trisomie 21 choisissent l'avortement.

L'importance du principe du libre arbitre des parents en matière de procréation a été réitérée tout au long de la consultation.

Le rapport propose donc que toutes les femmes puissent se voir offrir, lors du suivi de grossesse, un test de dépistage prénatal pour la trisomie 21 accompagné de l'information nécessaire à une prise de décision libre et éclairée.

Si le test de dépistage indique un risque élevé de trisomie 21, une amniocentèse devra être menée pour le confirmer.

En présence de trisomie 21, les parents doivent pouvoir décider, en toute connaissance de cause, s'ils choisissent ou non de poursuivre la grossesse. Ils doivent être libres de faire ce choix et être soutenus, peu importe l'option retenue.

Enfin, l'accueil des personnes présentant une déficience intellectuelle et le soutien qui leur est accordé ainsi qu'à leur famille pourraient être grandement améliorés, mentionne le rapport.

(1) Intitulé "Consultation sur les enjeux éthiques du dépistage prénatal de la trisomie 21, ou syndrome de Down, au Québec - Des choix individuels qui nous interpellent collectivement"

Psychomédia avec sources:
Gouvernement du Québec, Communiqué de presse
Radio-Canada