Le prix Femina a été décerné ce lundi à Patrick Deville pour son roman Peste & Choléra (Seuil). Le roman retrace le parcours d’Alexandre Yersin, disciple de Louis Pasteur, parti jusqu’en Indonésie à la recherche du bacille de la peste. Il le découvrira en 1894.
Le Fémina du roman étranger a été remis à l’Américaine Julie Otsuka pour Certaines n’avaient jamais vu la mer (Phébus). En 1919, « un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration. (…) elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir
».
Enfin, le Fémina de la catégorie essais a été attribué à Tobie Nathan pour ethnoroman (Grasset). Créateur de l'ethnopsychiatrie dans les années 1980, « professeur de psychologie clinique et pathologique
», Tobie Nathan publie ses mémoires, de son enfance au Caire à ses consultations en France avec les immigrés. L'auteur, d'approche psychanalytique, traite notamment d'inconscient et d'esprits.
Ce Fémina est loin d'être d'avant-garde et de faire preuve de conscience sociale alors que se réalisent justement en France quelque progrès pour dépasser la pensée psychanalytique qui, non seulement est absolument désuète, mais fait des victimes dans de nombreux milieux où des professionnels adhérant à cette approche ont toujours le pouvoir. Faut-il croire qu'il ne s'écrit pas en France des essais modernes qui représentent des progrès intéressants pour la pensée et la compréhension d'enjeux actuels ?
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