Les directions de santé publique (DSP) du Québec se sont jointes pour émettre un avis public concernant le projet d'implantation de salons de jeu attenants à des hippodromes. Ils croient qu'il faut imposer de sérieuses mesures de protection autour de ces projets.
Ces salons - regroupant un nombre important d'appareils de loterie vidéo (ALV) - sont prévus dans les régions de Québec, de la Mauricie, de Laval et des Laurentides.
Le regroupement de ces deux formes de jeux, selon les DSP, qui sont considérés comme les plus dangereux dans la littérature scientifique, risque de développer un problème de jeu pathologique. Comme rapporté par Le Devoir, selon une recherche parue en 2002, chez les seuls joueurs d'appareils de loterie vidéo (ALV), 13% seraient concernés par le jeu pathologique.
Les salons de jeux qui seront installés dans des zones densément peuplées, facilement accessibles et, dans trois cas, socioéconomiquement défavorisées, constituent une augmentation de l'accessibilité de ces appareils et, conséquemment, un risque accru pour la santé publique, estiment les DSP.
Ils émettent des recommandations concernant la mise en place de ces quatre salons de jeux (limitant notamment l'accessibilité et la dangerosité, renforçant la prévention) et demande un moratoire sur toute augmentation supplémentaire de l'offre de jeux jusqu'à ce qu'une politique québécoise sur les jeux de hasard et d'argent, faisant suite à une consultation publique, ait été mise en place.
Sources:
Le Devoir, 16 février 2007
Communiqué gouvernement du Québec, 20 février 2007
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