D’après l’hebdo, le « dommage collatéral » est que le nombre de personnes qui viennent consulter pour des problèmes de dépendance a explosé. Indiquant qu’à l’hôpital Marmottan, Marc Valleur, spécialiste des addictions, met en évidence les similitudes entre les dépendances aux stupéfiants, à l’alcool, au sexe et au jeu, le magazine souligne que les conséquences sont psychologiques, physiques et sociales « avec souvent des descentes aux enfers dramatiques ».
Un point sur la société Adictel qui propose une aide aux joueurs compulsifs et qui se finance en vendant son label aux opérateurs de jeux, sorte de « caution éthique » dont les grands groupes ont compris l’intérêt pour leur image et qui « tout en éloignant certains joueurs » présente l’intérêt (...) paradoxal d’en attirer d’autres ».
Observant que contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, en France il existe très peu d’associations d’aide aux joueurs, la revue mentionne l’existence de SOS joueurs financé par certains casinos, la Française des Jeux et le PMU et de l’Institut du jeu excessif à Lyon.
(...) Faisant état de la polytoxicomanie liée à la consommation d’alcool dans les bars où on joue au Rapido, le journal note par ailleurs qu’une grande partie des joueurs sont chômeurs ou Rmistes, et qu’à cet égard les publicités de la Française des Jeux sont « irresponsables » car on y voit « un jeune homme sympathique mais un peu maladroit » qui vient de jouer et de gagner au Keno l’annoncer dans la piscine d’une villa de luxe, ce qui, selon VA, signifie « Rien ne sert d’entreprendre, vous êtes un gentil nul, jouez plutôt ».
D’après le magazine, « cette taxe sur la pauvreté et la naïveté (...) constitue une vraie manne pour l’Etat » qui ne tenait « aucun compte de la santé des joueurs » jusqu’à la création du Cojer, qui a pour mission de contrôler la nature des nouveaux jeux proposés par la Française des Jeux, laquelle prépare désormais un « programme de jeux responsables ». Un développement en conclusion sur le jeu en ligne dont la Française des Jeux et le PMU détiennent le monopole en France, ce qui déclenche la colère du groupe Partouche qui a déposé plainte, car ce jeu, qui multiplie les dangers d’addiction, génère des profits colossaux."
Source: Revue de presse Mildt
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