Des sociologues américains affirmaient, dans une étude publiée en 2006, qui a fait autorité, que depuis 1985 les nouvelles technologies avaient contribué à isoler les individus et à réduire la taille de leurs réseaux de relations en les éloignant des lieux traditionnels de socialisation, du voisinage et des associations de bénévoles.
Leurs résultats contredisent ceux de l'étude de 2006 selon laquelle un nombre croissant d'Américains n'avait personne avec qui discuter. L'étendue de l'isolement social n'a guère changé par rapport à 1985, époque où Internet et le téléphone portable n'existaient pas dans le grand public: 6 % de la population n'ont personne à qui parler et 12 % n'ont pas de confident", soit globalement la même proportion qu'il y a un quart de siècle.
Par contre, leur résultats confirment que la taille moyenne et la diversité des réseaux de discussion ont décliné: leur taille a diminué d'environ 1/3, soit la perte d'environ 1 confident et l'inclusion de personnes autres que la famille a diminué.
Les nouvelles technologies ne seraient toutefois pas responsables de ce changement car ceux qui les utilisent ont un plus grand réseau social (en dehors de l'internet): les utilisateurs d'un téléphone portable ont un réseau 12% plus grand et les utilisateurs d'outils de messagerie instantanée ont un réseau 11% plus grand.
Ils ont aussi tendance à avoir un réseau de contacts plus diversifié. Alors que 45 % des Américains discutent de sujets importants avec quelqu'un d'autre qu'un membre de leur famille, 55% des internautes le font.
La plupart des utilisations d'internet étaient liées à des niveaux d'activité dans la communauté locale plus élevés, sauf en ce qui concerne les réseaux sociaux (Facebook, MySpace, Twitter, LinkedIn, ...) dont les utilisateurs étaient 30% moins susceptibles de connaître au moins un voisin.
Psychomédia avec sources:
Pew Research Center
Le Monde
Le Point