Merci de m'aider à comprnendre ma rupture

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Premier message

Merci de m'aider à comprnendre ma rupture

#0 Posté le par Aladin.FB
:~ Je vous sollicite car je pense que la compréhension des faits peut atténuer le ressenti qu’on peut en avoir. Les médecins ne m’ont pas aidé, ils m’ont juste bourré de médicaments, cela permet de passer le cap mais des portes restent entrouvertes, des pages ne sont pas complètement tournées, des interrogations demeurent et le malaise reste en sommeil.
J’ai vécu une relation nouée dans l’angoisse, puis une rupture, je la pense consécutive à ma dépression et je ne sais pas si je dois me sentir coupable, le simple fait que je l’évoque avec vous, que je vous interroge vous laisse présager mon malaise.
Lorsque j’ai rencontrée mon ex compagne, je venais de vivre une épreuve très difficile, j’étais encore en état de choc, j’ajoute à cela que je flirt et danse avec la dépression depuis de nombreuses années. Elle aussi était malheureuse, elle vivait avec un homme, selon mon analyse un pervers narcissique, elle ne m’en a que trop parlé, il la maltraitait, la traitait avec mépris, la rabaissait sans cesse, la harcelait, méprisait ses enfant née d’unions précédentes. Leur relation était une succession de ruptures puis de pseudo réconciliations, « réconciliation » que cet individu obtenait à force de harcèlement. Harcèlement qu’il utilisait également pour obtenir des relations sexuelles, cela s’appelle du viol, il l’a violé de nombreuses fois, il violait avec le même procédé au moins une autre femme, son ex à lui. Elle m’avait dit « la dernière fois que j’ai cédé, je l’ai très mal vécu », et pour cause cela s’appelle un viol, elle s’était laissée violer.
En paraphrasant Balzac je dirais que nous portions tous les deux la marque que le malheur dessine sur le front de ses sujets pour leur laisser la consolation de se reconnaitre et, nous nous sommes reconnu. J’étais désabusé, je n’avais plus de centre d’intérêts mon métier, enseignant était de plus en plus compliqué.Alors que je ne m’intéressais plus à rien, fuyait dans le travail, elle a réussi à me toucher. Sa beauté, son regard transcendant, le courage avec lequel elle composait avec son handicap ont sans doute joué un rôle. Après une rupture à l’initiative de son ex, nous avons commencé à nous voir.
Je n’ai même pas connu la force et l’insouciante légèreté que donnent les amours naissantes. Chez elle, elle dormait sur le canapé, son ex était toujours présent sous son toit, refusait au début de partir, continuait malgré la rupture à la harceler, tentait d’obtenir des relations sexuels. Il l’a mêmeagressée, il serait allé jusqu’au bout sans l’arrivée de son fils, plus tard il tentera à nouveau de le faire dans la rue, il l’avait attrapé et avait tenté de la forcer à monter dans sa voiture. Nous sommes très vite tombés face à face par hasard, il a élégamment menacé de me saigner, j'étais entre lui et sa proie, m’a ordonné de rester en dehors de cela, heureusement pour lui ou pour moi, mon ex amie s’est interposée.
Nous avons vécu dans un climat de paranoïa, à chacune de nos sorties nous appréhendions une éventuelle apparition et agression du « fou au Sénic Brun », la seul vue d’un membre de sa communauté (Portugaise) la stressait, la paniquait. Ce n’est pas un hasard si parmi nos plus beaux moments figurent les heures passées hors de la ville de Beauvais ou nous résidions. Lors de la première nuit que nous avons passée ensemble, rassurez pas je ne trahirai pas notre intimité, alors que je ne voulais que de la tendresse, j’ai eu très mal, elle m’a raconté les souffrances, les humiliations, les brimades que son ex mari (alcoolique et violent) et surtout cet individu (qui n’est pas le père de ses enfants) lui avaient fait subir. Il l’avait tellement traumatisé qu’elle me parlait régulièrement de lui tout au long de notre relation. Je lui avais dit « les ex sont des tue l’amour, laissons les où ils sont », mais cela n’a servi à rien, le traumatisme était trop fort.
Sa maladie a sans doute joué un rôle, elle souffrait d’algoneurodystrophie, la maladie est revenue à la main, je pense avoir fait tout mon possible pour l’aider, je lui ai proposé de vivre à mon domicile, sa mère était venue s’occuper de sa maison, « veiller » surses enfants (12, 17 et 20 ans). Je faisais en sorte qu’elle n’utilise pas sa main, je faisais tout, je lui disais « tu dois garder tes forces pour guérir, ensuite nous partagerons les taches comme avant ». Au début je sentais que cela allait mieux elle était moins stressée, (le stress joue un rôle dans cette maladie) puis,la situation s’est dégradée, ses enfants, ignorant la maladie la pressait de rentrer à la maison, reprendre ses taches ménagères, sa mère la stressait également, elle a même refumé. Je ne savais plus quoi faire pour l’aider, j’avais trouvé une solution pour l’aider à guérir et cela devenait pire.
Un soir en m’allongeant à ses cotés, des larmes, des torrents de larmes ont coulé de mes yeux, elle a senti que quelque chose n’allait pas, je lui ai dit que tout allait bien tandis que grâce à l’obscurité je dissimulais mes larmes. Cela s’est reproduit le lendemain puis le surlendemain. J’avais mal et je ne savais pas pourquoi, j’avais mal alors que j’avais de l’amour. Je ne ressentais plus rien, ni émotion, ni sentiment, ni désir, les aliments n’avaient plus de gout, il n’y a qu’a la cantine que c’était pratique. Je suis allé consulter un neuropsychiatre renommé à Paris, je lui ai demandé de m’aider, dans ma relation. Il m’a dit de dire à ma compagne que compte tenu de mon état il était normal que je ne ressente rien, grâce à lui je me suis bien fait disputer, à plus de 100 € la consultation, cela fait une dispute bien couteuse.Le conseil était si avisé qu'il aurait peut-être été plus judicieux de cassez la vaisselle, comme d'autres le font.
Dans ma communauté, respecter une femme c’est ne pas la toucher lorsqu’on n’est pas légitime pour le faire, et la légitimité est pour moi lié à la sincérité des sentiments. Sans désir, incapable de lire en moi, je me sentais illégitime dans mon propre couple. N’est ce pas mentir que dire je t’aime alors qu’on n’est pas en capacité de ressentir quoi que ce soit ?Si je l’embrassais, j’avais l’impression de la tromper, car ce simple baisé qu’elle désirait pourtant n’était pas légitimé par un désir et des sentiments réciproques, que je n’étais plus en capacité de ressentir.
Elle a mal vécu la situation et je la comprends, elle avait déjà trop souffert, au début elle a été formidable, a essayé de m’aider puis, quand elle a commencé à crier, j’ai commencé à avoir peur d’elle et je me suis enfoncé davantage dans la dépression.Des cris dans un couple cela me rappelle mon enfance et mes parents, cela n’est pas normal. Je n’avais plus de mots et toute façon ils ne servaient à rien, elle transformait mes interrogations et mes doutes en certitudes et les retournaient contre moi.
La relation n’aura duré que quelques mois, le pacs a été rompu en avril ou mai de l’année dernière. Elle a été mon dernier garde fou, le garde fou a cédé lorsque les larmes sont apparues et j’ai poursuivi ma descente aux enfers, je n’ai même pas réussi à travailler en septembre et octobre, je me suis effondré le lendemain de la prée rentrée.
Aujourd’hui, j’ai bien remonté, j’ai même retrouvé mes mots j’arrive de nouveau à m’exprimer à correctement l’oral et à l’écrit, il était temps je suis enseignant mais, je me pose toujours autant de questions :
Dois je porter la culpabilité liée la rupture ?
Qui suis-je pour avoir fait souffrir la femme qui m’aimait ?
Suis-je à classer dans la même catégorie que ses bourreaux, les oiseaux de malheur qui l’ont tant fait souffrir ?
Pourquoi ai je déprimé alors que j’avais l’amour ? Est-ce que les souffrances, les douleurs qu’elles portaient en elle ont pu m’atteindre ? Si oui comment ? Est-il possible que se soit par les mécanismes d’identification liés à l’amour ?
Pourquoi n’avons-nous pas réussi à nous reconstruire ensemble ?

Messages récents

Bonjour Julien et merci

#2 Posté le par Aladin.FB En réponse à : Relations (#1)

Je te remercie infiniment d’avoir pris le temps de lire mon message et d’avoir apporté des réponses.

Je me permets de te solliciter à nouveau.

Je te précise que je ne suis pas psy, je suis enseignant dans un domaine très éloigné : l’économie. Ma démarche consiste à essayer de comprendre, d’analyser ce qui m’est arrivé pour m’affranchir de la douleur et surtout ne plus faire mal à une autre femme, s’il y a un jour une autre femme. Je ne sais pas si cette démarche a un sens, tu peux me dire ce que tu en penses.

Pour la rupture, c’est compliqué, je n’arrivais plus rien à ressentir, et je ne me comportais plus comme un amant, je pense qu’elle s’est sentie rejetée, elle a quitté mon appartement pour rejoindre sa maison en me disant que si je ne faisais pas la même chose, la retrouver dans sa maison elle l’interpréterait comme un abandon. J’étais déjà abattue par la dépression et après cette scène j’ai commencé à avoir peur d’elle car elle avait crié très fort.

est revenue une autre fois et à son départ elle m’a dit « je vais apprendre t’oublier », j’étais conscient qu’elle souffrait mais après cette phrase péremptoire je n’osais pas l’appeler même si je pensais souvent à elle.Je suis conscient que je lui ai fait du mal, dire que je lui ai brisé le cœur ne serait pas erroné, cette idée rendait mon malaise encore plus grand.

Pour ma dépression, est ce que le climat de paranoïa que nous a fait vivre son ex a pu jouer un rôle ? Est-ce que ce climat aurait pu affecter mes sentiments en ajoutant de l’angoisse à notre histoire naissante ?

Je te remercie par avance du temps que tu pourrais passer à me répondre

Bien à toi

Relations

#1 Posté le (anonymement)

Salut,

Il faut d'abord faire la part des choses, vous étiez deux. Deux personnes, deux corps, deux âmes, deux destins.

[Le passé et les désirs de jeunesse, les vocations et ratés, les états physiques et mentaux, tous sont synonymes et contraires.

Deux entités distinctes mais similaires à la fois.

L'un n'existe pas sans l'autre. Ou n'a pas existé. Ou n'existera pas.]

Vous vous êtes rencontrés au moment ou chacun de vous en avait certainement le plus besoin, aux moment des troubles, des remises en questions, tous deux à la recherche de la réponse la plus commune à vos destinées.

Le sort en aura voulu autrement. Non, pas le sort, ce sont vos personnalités qui ainsi emboitées ne correspondaient pas à la structure de vos idéaux. Chacun l'a exprimé à sa manière, à savoir toi, dans la compréhension d'une maladie que tu n'a pas vécue, et de sa part, un rejet de toute compréhension justement.

Ton explication est très bien résumée mais de nombreux paramètres (désolé du language familier) qui doivent être pris en compte ne peuvent pas être développés en quelques lignes, ni même à travers le web, trop social pour être objectif.

Je vais essayer de répondre à tes questions si ce que je viens de te dire ne t'a pas éclairé plus que ça...

"Dois je porter la culpabilité liée la rupture ?"

-Tu ne précises pas qui a rompu, ce qui influe sur le jugement, même si j'estime que la seule responsabilité liée à une séparation ne peut être que la différence des esprits.
Cela ne veux pas dire que deux esprits différents sont incompatibles mais s'ils sont aux opposés psychiquement et mentalement parlant, la difficulté de s'entendre est d'autant plus ardue, même si le physique peut maintenir le navire à flot, mais jamais longtemps. Tout compréhensif et attentionné que l'on puisse être.

"Qui suis-je pour avoir fait souffrir la femme qui m’aimait ?"

- Tu n'es qu'un humain, un corps et une tête dictés par un coeur dont lui seul a les clés.

"Suis-je à classer dans la même catégorie que ses bourreaux, les oiseaux de malheur qui l’ont tant fait souffrir ?"

- D'après ce que tu décris, tu es plutôt un psy avec des problèmes dont tu cherches la réponse auprès de tes patients. Même si elle s'en est rendue compte, je ne peux pas dire que tu as fais souffrir ta compagne, mais plutôt angoissé.

"Pourquoi ai je déprimé alors que j’avais l’amour ? Est-ce que les souffrances, les douleurs qu’elles portaient en elle ont pu m’atteindre ? Si oui comment ? Est-il possible que se soit par les mécanismes d’identification liés à l’amour ?"

- Comment comprendre, aimer une personne d'amour, si on ne sait pas se comprendre ou s'aimer soi-même?
Te rendant compte de ton impuissance liée à la non-résolution de ses problèmes, la rechute vers la dépression n'était que suite logique car paraléllement à cette prise de conscience, tes propres interrogations deumeuraient sans réponse, t'enfonçant dans un tourbillon d'interrogations.

"Pourquoi n’avons-nous pas réussi à nous reconstruire ensemble ?"

- C'est une question complexe et au demeurant existentielle. Je pense que tu trouveras la réponse au fond de toi. J'aurais aimé te la donner, mais il aurait fallu que tu m'écrives le roman de ta vie afin que je puisse prendre tous le éléments en compte, et encore, si tu as une aisance à faire passer les émotions aux moments clés (c'est à dire à chaque seconde de ta vie passée, ce qui fait ce que je viens de décrire comme un travail titanesque)

Pour résumer, choisis un bon psy, pas le meilleur de jesaispasquoiavecmention mais celui, qui saura le mieux t'écouter et en lequel tu auras une réelle confiance au prix d'une ou deux séances "découverte".

Courage, on a qu'une vie, pourquoi se la gâcher?

Julien