j'ai menti. j'ai menti sur toute la ligne. Le 1er de l'an 2000, comme tout les autres premiers de l'an et autres occasions de faire la fête qui ont suivis je les ais passés seul, en face à face avec moi même, par peur du ridicule, par peur de ne pas être "apte" à faire la fête avec du monde et de m'ennuyer au bout de deux bols de gateux apéro, en conversation avec moi même sur la grande question du "comment je vais faire pour bientot rentrer moi avec tout ça ?".
Je me mens à moi même comme je mens aux gens en simulant le fait que je puisse être heureux. S'ils savaient.
Si mes parents, si mes "amis" savaient ... cette timidité .. cette souffrance abominable que j'endure depuis des lustres avec une attitude complice en acceptant malgré moi de passer pour un gros coincé du derch ...un brave gars quoi ! c'est bête mais quelque part j'en arrive à mieux comprendre les peuples opprimés .. moi même je suis un esclave, rabaissé par mon orgeuil, torturé, gouverné par la peur que j'aie des autres. Pas de rebellion possible ici, cette merde me dépasse. C'est devenu physiologique au point de conditionner mon être tout entier à pâlir devant à peu près tout ce qui ressemble de pres ou de loin à une femme, un homme, .. un humain en fait lol. je ne suis pas adaptable, c'est triste.
Je suis lâsssssssssssssssssss & fatigué des moqueries et des gens qui ne se rendent pas comptent combien ils me blessent en me faisant remarquer que je suis timide, dans le vent, différent, farouche, ou ci ou ca .. fatigué d'être un naz, fragile, morose et mou, fatigué de lire la décéption dans les yeux des filles dès que j'ouvre la bouche.. peu de choses à dire là aussi encore, dans la lignée du reste.. dépucelage tardif, histoires courtes sans envergure, jamais amoureux depuis le collège ..des occasions ratés en bref, bla bla bla tralala.. vous reprendrez bien une tasse de café ?
Je suis un mec à coté de la plaque à ce qui se dit. On me dit perché, timide c'est sans dire.. tout le monde le dit. Pourtant je n'ai pas l'impression d'être "perché", bien au contraire. Je sais exactement ce que l'on pense de moi, c'est juste la manifestation d'un etat mental catastrophique genéré par un manque affectif et des faibles (heu très faibles que dis-je) capacités à avoir un semblant de répartie.. Quand je stress je suis incapable de réfléchir posement, voilà c'est aussi simple que ca bordel ! maintenant, je n'ai plus l'envie de m'en sortir de toute façon, au fond, objectivement c sans espoir. Trop d'echecs accumulés, et puis on s'habitue malheureusement petit à petit ... argghh.
Ce qui m'a fait le plus chier quand même, c'est bien l'hypocrisie des gens, les regards dégoulinant de pitié, parfois de mepris. On me reproche d'avoir l'air méprisant au premier abord d'ailleurs, groovy hein ? La timidité c'est une maladie qui finit par vous faire ressembler eaxactement à ce que vous pouvez reprocher aux autres; vous passez pour un gros connard hautin méprisant qui pète plus haut que sont cul alors que c'est précisement l'inverse que vous vous essayez vainement de montrer .. un défaut qui masque tout le reste au final; pas de bol, elle était pour moi cette case là, même si y'en a des bien pires, pour sûr
C'est étrange mais cela ne m'affecte plus. Avec le temps je suis devenu cynique, voir totalement aigri de l'interieur les jours ou ca va mal. Je n'éprouve plus de sentiments forts, c'est comme si mon système nerveux s'était dissous à force d'interioriser. Plus rien ne resort sauf du rien, du vide intersidéral, une sorte de néant tout gluant. Peut être que je me résoud enfin à accepter d'être un looser sans potentiel aucun? fuck me, no futur.
Le manque de respect et l'ignorance des autres ne me font plus réagir comme avant, je suis blindé et plus rien n'a d'effet salutaire sur mon manque de sociabilité. Les rêves que je faisait la nuit ou le jour ne sont plus ... ils se sont éteints jadis, en même tant que mon coeur s'est étiolée faute de pouvoir recevoir et donner de l'amour, évaporés dans un ciel noir de tristesse .. flap flap flap .... ou es tu Vie ? on ne se croise plus ....