Je ne suis qu'une poussière

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Je ne suis qu'une poussière

#0 Posté le par DCF__5221
Je resent comme du "vide" dans ma tête. J'ai l'impression d'être inutile, complètement initéressante aux yeux de ma famille ou plutôt de n'avoir aucun lien de tendresse avec eux. Je cogite trop et ne cesse de penser au suicide dans les moments ou je déprime. Pour moi, c'est le seul remède. Déjà, pour enlever "un boulet" aux autres et parce que la vie n'est qu'un long fleuve difficile. La vie n'est pas si simple et je sais que je ne suis pas parfaite. Je suis boulimique et quelqu'un de très fragile, voir susceptible. J'ai besoin de resentir de l'amour de la part de mon entourage. Moi, j'ai beaucop de mal à exprimer mes sentiments. Quand je vais mal, j'ai besoin de me mutiler le poignet parce que cela me soulage. Cela peut paraître bizarre mais j'approuve de plus en plus de plaisir à le faire, c'est devenu une habitude et cela me libère de mon "stress", comme cela pourrait calmer ou arrêter mes pleurs.
Pour la boulimie, c'est un peu près pareil. Cela rend ma vie assez compliquée mais si je ne le fesait pas, je m'ennurais à mourir. Cela ne me lâche plus, je vis avec même si parfois c'est assez dur de tenir le coup. J'ai besoin de manger tout ce que je veux, sans interdit parce que j'en ai eu marre de ces régimes à répétions (supprimer ci ou cela), j'ai voulu être différente et vivre autrement.
Mes plus mauvais souvenirs du passé: divorce de mes parents, être le vilain petit canard du lycée, agressions sexuels (d'un inconnu et ex à ma maman), décès de ma chienne (dur à vivre), suicide de mon père (avec qui je n'avais pas de très bon contacts), pas de très bonnes relations affectives avec les hommes (ils pensaient plus à mon Q qu'à ma personne) et ainsi de suite.
Je repense sans cesse à tout ça, mais maintenant c'est le présent qui me fait souffrir. Je ne parle pas de ma boulimie - mais je pense trop souvent à la mort. Le fait d'en finir une bonne fois pour toute avec ses problèmes. Et puis, j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à rien dans la vie puisque ma maman me reproche de ne pas faire d'effort. Pourtant, j'essaye mais c'est très dur. Je suis lasse de tout ça, j'en ai assez ! j'ai besoin de parler avec quelqu'un comme moi, qui pense au suicide et qui ne sait pas quoi faire de sa vie. Enfin, juste quelqu'un qui me comprenne. Je ne veux pas de jugements, svp. J'ai 22 ans

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RE: "je ne suis qu'une poussière"

#2 Posté le par DCF__1850

Bonjour Gaëlle !

On dit souvent que c'est facile, qu'il faut toujours voir le positif mais quand on y arrive pas on y arrive pas..!

J'ai ressenti les même symptômes que toi, et si ça peut te rassurer car m'arrive encore bien souvent ; tout en aillant cette sensation d'être enfermée dans une grosse bulle de caoutchouc transparent de crier de toute mes forces mais que personne ne me voit et que plus le temps passe plus cette bulle se renferme sur moi.

J'ai eu des passades où la boulémie s'est transformé en anorexie. Je m'enfermais dans ma chambre et il suffisait qu'un objet pointu montre le bout de son nez, pour que le prenne et commence à me taillader il pouvait très bien s'agir d'une paire de ciseaux, d'un compas ou même d'un cutter (une fois j'ai même pris un briquet j'ai commencé a me brûler pour voir comme ça) ; ça devenait un automatisme et j'aimais ça ! Pus ça allait mal, plus je me tailladais !!! Je voulais en quelque sorte faire partie des marginaux !
J'avais (et ai encore) des crises d'angoisses : un noeud se forme dans mon estomac, ma gorge se serre, et je vomie (mais cela est souvent lié à des odeurs, des pensées, des souvenirs, ou alors pour n'importe quelle raison...) Une fois c'était encore plus intense je ne voyais plus rien, n'entendait plus rien, et n'arrivait plus à respirer (mes poumons s'étaient bloqués, j'ai cru que j'allais mourir.
Je ne sais pas si toi aussi ça te fait ça mais de fois quand je passe une bonne soirée avec des copains, tout à coup me prend un passage à vide, je me sens vide, j'ai honte de moi, j'ai envie de me cacher dans un coin pour que personne ne me voit et ça dure jusqu’à la fin de la soirée... Et pourtant, aussi surprenant que cela puisse être j'aurais 20 ans à la fin de l'année et je me sens vieille et complètement décalée par rapport au monde environnant.

En ce qui concerne mon histoire pour mes plus mauvais souvenirs : au collège j’ai assisté à la tentative de suicide de ma mère, j’ai du assumer l’éducation de mes petits frères, je me suis fait abusé sexuellement au début de mes années de lycée (il était officiellement mon copain), quand mon père ne va pas bien il s’en prend a moi (insultes, coups) et encore actuellement ces derniers temps mon frère s'y mets mais je ne peux rien faire ou rien dire sinon mon père s'en prend à moi.

Je ne sais pas si ça pourrait te convenir mais j’ai une solution : je consulte depuis cette année un centre Médicaux Psychologique gratuit pour adulte. J’y ai longuement réfléchi avant de passer le cap mais ça vaut le coup, crois moi ! En fait ce qui m’a aidé à passer le cap est le fait que actuellement, je suis incapable de regarder un enfant sans me voir en train de le tabasser et de lui éclater la tête contre des rambardes. C’est insupportable !!! La limite de la torture !!! Et je ne voudrais pas plus tard être responsable d’un meurtre ou autre…. J’ai honte de ce que je pense.
Si tu veux je peux t’en expliquer le fonctionnement. C’est un centre sérieux composé d’infirmières spécialisées en psychiatrie, de psychologues

Lors de la première consultation une infirmière nous accueille, et nous consulte afin de voir le profil de l’individu et certainement la gravité. J’ai ensuite été orienté vers une infirmière spécialisée en psychiatrie que je consulte une fois par mois (c’est moi qui décide la fréquence des visites, en gros c’est a nous de reprendre rendez-vous selon nos besoins ou alors il se peut aussi que ce soit selon les individus, bref !).
Et là je suis actuellement en liste d’attente pour effectuer une psychanalyse avec une psychologue. Cette psychanalyse devrait débuter au mois de septembre.

Le seul petit pépin qu’il y a c’est que seuls les psychiatres sont habiletés à prescrire des médicaments et ils n’y en a pas dans ce centre (en tout cas celui que je fréquente), donc je ne pourrais pas obtenir de médicaments s’il le faut, mais je pourrait toujours passer par le biais du médecin traitant.

Mais je pense que le soutient psychologique y fait aussi beaucoup, car à chaque fois que je sort d’une consultation je me sens légère, calme, sereine… Ils nous aident à voir le bout du tunnel, en quelque sorte ils nous aident à mettre des mots sur les sensations, sur le vécu en gros tout ce qui n’a jamais été évacué.

J'espère que toi aussi tu trouvera le courage de passer le cap et ce message s'adresse aussi a tout ceux qui ont subit des traumatismes qu'ils oient plus ou moins graves !
C'est l'infirmière du lycée où je vais qui m'ai conseillé ce centre et elle ne s'est pas trompée.
Qu'en a ma famille, seule ma cousine en est au courant.
Je ne regrette pas d'avoir attendu ma majorité pour pouvoir enfin établir une démarche seule et responsable ! Et comme je vois que tu a 22 ans cette démarche est tout a fait possible...
Bon courage a toi.

Suicide

#1 Posté le par DCF__2710

Bonjour Gaëlle ,

Il n`y a pas d`âge pour vouloir mourir tous ce résume à une souffrance et un désespoir . Il y a 2 1/2 ans j`ai fait une tentative de suicide et je me suis manqué, chanceux je m`en suis tiré sans séquelle . Mon psychiatre a ajusté ma médication et je ne pense plus au suicide comme avant , la vie ne m`est pas plus facile bien au contraire je trouve la vie difficile à vivre .

Je te comprend tu as une période difficile à vivre et c`est pour ca que tu pense au suicide , plus tu vas donner de l`importance à la cause et plus tu vas être suicidaire , c`est un cercle vicieux . Oublie le négatif et essaie de pensée positif au présent et accepte ce qui t`arrive . Pense positif pour ton futur . Je te souhaite courage et prudence .

Amicalement Depp .