quand on a plus sa place nulle part

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quand on a plus sa place nulle part

#0 Posté le par DCF__1539
ou si la place que l'on a est celle que la société veut que vous ayez mais ne vous convient pas au point de vouloir tout quitter...
Je tente désespérément de m'accrocher à mon job pour subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille mais je suis tellement déprimée également par ma vie de famille que je n'ai plus qu'une seule alternative (mis à part le suicide mais celui-ci n'a pas sa place dans un forum car c'est un choix ultime qui n'appartient qu'à soi et le mise en spectacle de certains sur d'autres forums m'exaspèrent), c'est de tout plaquer et de partir, déjà dans un premier temps, au bord de l'océan car c'est un lieu que j'aime, et ensuite selon mes capacités morales et financières, prendre un ferry pour partir en Asie. Je parle de ferry car j'aimerais pouvoir m'acheter un camping car et aller où bon me semble (le rève eût été la voile mais je n'ai aucune notion de navigation). Je n'ai jamais eu envie et jamais été attirée par cette vie conventionnelle mais j'ai été poussée comme bon nombre d'entre nous à y rentrer. Depuis, je n'ai jamais connu le vrai bonheur personnel de vivre : tu te forces à aller bosser chaque jour, tu te réjouis quand tu vois les tiens paraîtrent heureux et puis un jour vient où tu te rends compte que tu n'es là que par nécessité, par convention, et tu en as vraiment marre parce que tu as tout fait pour au moins essayer de rendre tes enfants heureux et tout n'est que déception. Arrivée à la moitié de ta vie tu te dis que le meilleur étant avant, donc maintenant si tu ne veux pas continuer à sombrer dans la dépression, il faudrait peut être avoir le courage de modifier voire changer sa façon de vivre. Y-en-a-t-il qui ont tout quitté (famille et boulot) pour vivre quelque chose de simple, naturel, se rapprocher de la nature, enfin je rêve car je sais bien que ça ne pourra durer qu'un temps : il faudra bien retourner au turbin pour se refaire de la tune, mais bon, même 6 mois ; y en a-t-il qui ont tenté l'expérience ?

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quand les amarres se larguent tous seuls

#3 Posté le par DCF__6774

C'est drôle de te lire parce que moi, j'ai vécu l'inverse. J'ai pas mal voyagé, vécu à l'étranger, etc. Je me suis dit que je devais vivre à fond toutes mes aventures. Et c'est ce que j'ai fait. Mais au bout d'un moment, ça ne m'apportais plus ce dont j'avais besoin. J'étais bohême et en fait, je rêvais littéralement de me fixer et d'arrêter de papillonner. Je me suis mariée avec un homme que j'adore et qui était lui aussi un oiseau migrateur en train de vouloir se poser.

Quelques années plus tard, crise au boulot, dépression et crise dans le couple tout à la fois : j'ai failli tout perdre. Je n'ai pas tout largué mais ma vie me larguait littéralement par dessus bord. Et là, j'ai réalisé toute la valeur de ce que j'avais ! J'ai vu un psy en face à face qui m'a dit qqchose de très vrai : que ce qui restait toujours, c'est ceux qu'on aimait. Le reste passe. Depuis, j'ai recentré mes priorités.

Tout ça pour dire que je comprends ton besoin de liberté et d'aventure. Parce que je l'ai eu et je l'ai mis en pratique. Mais il est bon de savoir que ça ne t'apportera qu'une sensation passagère de bien être si tu n'exprimes pas plus qui tu es dans la vie que tu as en ce moment. Je suis d'accord avec les autres messages de réponse : il y a plein de façon de vivre l'aventure. Pas forcé de prendre un camping car, mais peut-être de voyager en globe-trotter un mois en Asie.

Et puis, surtout, surtout, intégrer ton besoin de liberté à ton quotidien, à ta famille. En parler avec tes enfants, ta femme. Leur demander ce qu'ils veulent pour être plus heureux et leur dire ce dont, toi, tu as besoin pour être mieux !

Peut-être que vous pourrez tous changer de vie ensemble ! Changer de région. Changer de mode de vie. Ou tout simplement, jouer le soir à vous raconter vos rêves, tous entasés dans le lit, et les préparer toute l'année pour les vivre en vacances.

En tout cas, vu ton désespoir (que je comprends et que je trouvce légitime dans la société où on vit qui nous met dans des petites boîtes), il vaut mieux ne pas attendre de trouver une île déserte pour enfin être heureux. Et se dire que boulot, famille et bonheur ne sont pas forcément incompatibles.

Je te souhaite plein de beaux projets.
Joséphine

C'est possible

#2 Posté le par DCF__2817

Salut nirvana.
C'est dingue, quand je te lis je me revois 3 ans auparavant et puis encore maintenant.
En effet il y a trois ans, j'avais ma copine qui voulait devenir ma femme, je venais de finir mes etudes et puis j'ai commence a travailler a Paris avec le rythme metro dodo boullot. Je suis devenu super depressif... j'ai envisager le suicide et puis .... j'ai tout plaque: d'abord copine qui n'a rien compris, boullot pareille, famille pareille et j'ai mis les voiles...
En fait j'y ai pense un peu avant et plannifie.

Maintenant je suis a Seattle aux Etats Unis, je bosse pour une boite ou il me font pas chier au boullot et je gagne assez de tune pour profiter de la vie, de l'ocean a deux pas, des montagnes...

Mais car il y a des mais: ce depart ma beaucoup appris sur moi mais ca a ete parfois un peu dur psychologiquement. Je pense d'abord a cause de remord ou plutot de se sentiment de culpabilite que l'on ressent car j'ai ete eleve comme ca, me sentir coupable pour tout. Mais bon aujourd'hui je sais que c'etait le bon choix.

Mais maintenant j'ai encore d'autre plans. Depuis que je suis a Seattle, j'ai appris a navigue et j'ai pas mal de pots qui ont des voiliers. Mon objectifs maintenant est d'en acheter un et de partir.... mais bon ca ce plannifie.

Dans ton cas, ce que je vois c'est que tu as plus qu'une copine, femme enfant. Leur as tu fais part de tes reves? Les reves c'est super il faut en avoir mais il faut surtout pas oublier dans parler pour les realiser. Par example moi j'ai parler de mon reve de partir a un pote et c'est lui qui avait un amis a Seattle qui pouvait me trouver un job.
Parles le en, c'est dur je sais mais ca vaut la peine et ca te permet de voir ce qui est fesable( en realite tout est permis) et de voir toutes les possibilites que tu ne vas pas penser que part toi meme.

Par example, je ne suis pas sur que tu ai besoin d'un camping car. Moi je suis parti tout le mois de decembre dernier en Asie pour la Thailande, le Cambodge et le Laos et en moyenne je me logais a 3$ la nuit et mangeait au restaurant chaque jour pour 1.30$ et c'est de la bonne bouffe. La bas la vie est super pas cher.

Tu devrais essayer pour un moi. Et puis quand tu voyages tu rencontres des gens qui ont plein de reves dans la tete et plein de solutions: j'ai rencontrer un couple qui faisaient le tour du monde et pour ca il avait un ticket de vole pour aller de pays en pays (15 pays en tout sur un an ) pour environ 1000$. Un autre mec bossais tout les ans 2 mois dans l'entreprise de son frere puis vivait le reste de l'annee en Asie.
Il y en a des tas comme ca....

Autre chose, il a des supers bouquins aussi. Moi il en a un qui m'a aider a me comprendre. Je suis un touche a tout: j'aime le voiler, l'escalade le snowboad..des tonnes de sports, j'aime bosser dans differents domaines....Je suis un touche a tous qui aime la decouverte....
Et puis il y a les autres gens qui sont des perfectionnistes qui veulent faire un seul sport et etre le meilleur et qui veulent grimper dans un seul domaine.
Le probleme c'est que la societe d'aujourd'hui valorise les perfectionnistes et pas les gens comme moi. Mais il y a des moyens et des solutions.

Parles en, parle moi, tu vas voir, y a des tas de solutions et des tas de gens qui ont des reves et les realisent, beaucoup plus que tu ne peux l'imaginer.

Iguana

Partir... pas facile !

#1 Posté le par DCF__0553

Non je ne suis jamais partie, sauf 5 semaines où j'ai planté mari et enfants, mais je ne suis pas sure que c'est été le mieux. Pour moi, bien sûr, mais pas pour mes enfants, ils n'avaient aucune nouvelle de moi et ne savaient pas quand je reviendrais.

Plus tard, j'ai été arrêtée pour 9 mois en congés longue maladie, mais j'étais trop mal pour en profiter, puis lorsque j'ai été mieux, j'ai repris en mi-temps thérapeuthique, et ça c'était super bien, car j'avais le temps de jardiner, de faire aussi de grandes promenades ; mais il est vrai que j'aimais un peu mon boulot, et puis j'étais alors seule pour élever mes deux enfants, et il fallait bien que je travaille et que j'assure.

Maintenant je ne travaille plus, mais je n'ose pas trop partir à cause de mon compagnon actuel qui travaille. Mais je crois qu'il faut que je surmonte celà, car lui me pousse à faire ce que j'ai envie. Il ne veut pas être un obstacle, mais j'ai quand même peur qu'il souffre un peu de mon absence.

Mais s'il est sur qu'il faut absolument se faire plaisir dans la vie, il faut le faire sans faire de mal à ceux qu'on aime, sans leur manquer, leur faire défaut, c'est tout le problème, une question d'équilibre.

Si on ne se fait pas suffisamment plaisir, on est malheureux et on déprime et on ne rends pas nos proches heureux. Il faut donc arriver à trouver le bon compromis : se faire plaisir au maximum, tout en se préoccupant de ceux qu'on aime. C'est un challenge !

On n'a qu'une vie et on n'a pas le droit de la gâcher, mais on n'a pas le droit non plus de gâcher celle des autres. Il y en a qui s'en tirent bien, et d'autres, c'est plus dur.

Je crois qu'on a plein de désirs : des désirs difficiles à réaliser, et d'autres plus faciles à satisfaire, c'est sans doute par là qu'il faut commencer. Mais déjà, il faut arriver à se dire clairement à soi-même ce qu'on aurait envie de faire et de pas faire, et qu'on a peut-être jamais oser se dire, car les désirs profonds sont souvent refoulés.

S'interroger, s'écouter, s'exprimer, sans se tromper.

Du boulot sur la planche !
Bon courage,

Aïla