Ah les hommes!

Je suis une femme de 30 ans et je suis un peu désespérée. J'ai de la difficulté à trouver un homme convenable que je désire. Les hommes vers qui je vais spontanément sont tous ténébreux. Et ils ne restent pas longtemps dans ma vie, souvent ils prétextent n'être pas prêts à entrer en relation et ce, évidemment quand ils ont réussi à baiser... Je suis une très belle femme (sans prétention) et je crois que les hommes ne voient que l'extérieur et le fait que j'aille une tête sur les épaules en plus d'être belle, ça les fait fuir: j'ai l'impression de ne jamais dire la bonne chose et quand je leur signifie que je n'ai pas envie d'une baise d'un soir, ils ont peur... Je rencontre aussi des hommes plus jeunes, 25 ans, car j'ai l'air plus jeune. Dès qu'ils savent que je veux plus qu'une baise, ils se justifient en disant qu'ils ont peur de me décevoir en me demandant quelles genres d'attentes j'ai par rapport à eux... Je ne sais plus quoi faire et je songe sérieusement à laisser tomber les hommes dans ma vie... J'ai vécu tellement de mauvaises expériences...

le problem dans une relation c'est pas le sexe car ça arrive le jour ou ça doit arriver .c'est tout simplement que les femmmes et les hommes ne se comprennent toujours pas alors biensur les malentendu sont nombreux.
Et chacun voit a sa maniere ses relations il n'y a pas de generalisation a faire nous sommes tous differents, avant tout faut que les relations soivent claires et sans mensonges ça evite de mauvaises surprises.

Oui j'ai lu, non ça n'éclaircit pas à mes yeux, ça mélange les cartes... Idem sexualisation magnifique des comportements, ça enferme l'esprit des gens dans des idées du genre ce que tu viens d'énoncer plus haut, ce qui est regrettable car il enferme les genres. Les hommes sont comme ci, les femmes sont comme ça. Ben non c'est pas si simple, ce que tu veux décrire comme décalage, ni pour les hommes ni pour les femmes. La solution réside plutôt dans NOTRE VOLONTE (réelle) à le résorber, je crois, mais moi j'ai pas encore écrit de bouquin là dessus ;o)

Pour ce qui est de ce que j'ai dit plus haut, il ne s'agit pas d'interprétation, cette fois ci tu ne fais que reformuler le même problème d'une façon plus douce, mais le problème était bien LES MECS et moi je persiste à dire que ta volonté absolue d'écarter le sexe de la relation est absurde, que c'est un non sens absolu vu que ça en fait partie prenante (le sexe, c'est elle nue lui nu, un acte cru, donc plus de masque, donc l'entièreté de ce qu'on est), je ne te juge pas, je parle des faits que tu exposes d'une certaine manière et cette manière est absurde, c'est pas pour t'être désagréable, c'est vraiment comme ça que je le vois, absurde parce que ça n'a aucun sens, et le reste je l'ai déjà formulé en dessous, je ne vais pas le réécrire.

Je n'ai pas dit ça pour t'ennuyer ou t'être désagréable, mais pour essayer de mettre à distance les sentiments qu'on a vis à vis d'une réflexion, je vois que tu l'as pris dans l'égo (cf 1r et 4e paragraphe de ta réponse), et j'admets que le ton que j'ai pris était très froid. Mais c'est du soutien que tu cherches ici, pas une aide, et je suis ici le seul à ne pas aller dans ton sens (à savoir généraliser et sexualiser), et c'est vraiment pas sur un ton méchant que je plaçais mes interventions, mais plutôt sur la remise en question de toi et tes propos plutôt que sur des clivages clichés.

Par ex je ne dis pas que tu "insinues" quoi que ce soit, mais que c'est ce que ça sous entend.
Je persiste aussi à penser que vouloir "faire attendre" est sacrément révélateur d'un credo selon lequel son corps est un temple et le sexe une récompense.

Et encore on pourrait mettre ça en relation avec ta conscience de ta prétendue beauté (on peut parler de bien vivre son corps et de se plaire, on peut parler de plaire aux autres malgré soi, mais parler de beauté pour soi même ça sous entend avoir déjà un miroir, et surtout un miroir déformant, ce que je ne CRITIQUE pas, comprenons nous bien, le but n'est pas de détruire quoi que ce soit dans ton ego mais bien de trouver la source du problème que tu énonces), et de ta vie sexuelle (c'est surtout le coup de "Même que les hommes que j'ai connu réussissaient à s'épuiser..." qui m'a fait bondir sur mon siège), mettre tout ça en relation, donc, et se demander si, d'énoncer et de voir le problème comme ça, pire encore, de le lire dans un autre bouquin, n'est pas une manière de se convaincre. En fait, Freud en parlait je sais plus trop où, de cette déformation qui nous concerne tous, au niveau du langage, et qui fait qu'en exprimant qqch ou en le trouvant exprimé ailleurs, on intègre l'idée parfaitement et on remet tout en question sauf ça. Faudrait que je te retrouve le passage stu veux. Bon je dis pas que "si c'est freud qui l'a dit alors on l'applique ici et pouf j'ai raison", non, non, mais que ya de quoi soulever de belles questions, qui n'ont pas été soulevées avant mon intervention... Et donc on se retrouve avec tout un forum sur "comment vivre avec ce décalage ?" et personne ne dit "mais ya de décalage que dans ta tête"... En gros une pensée unique et pas de
contre pensée. Ce qui me choque beaucoup.

Et ça me choque encore plus de lire "voilà, j'ai décidé de faire attendre mon mec" et ensuite, en réponse "ouais t'as raison c'est génial ça décuple le désir"... Oui, effectivement ! C'est vrai, mais incomplet ! C'est aussi dénaturer la relation, c'est attendre pour ne pas regarder la réalité en face, c'est que tu pourrais très bien être encore tombée sur un mec qui pense qu'à ton cul, et donc attendre, c'est craindre ça. Le craindre, c'est ne pas savoir comment y répondre, c'est se sentir vulnérable à ça. Et si tu te sens vulnérable... Mais même sans en aller jusque là, ça me fait dire "mais bon sang, c'est pas une solution, c'est une fuite du problème !"...

Et pour répondre à cette intervention ci, c'est ce que je te disais dans mon autre message, une fille qui vient penser à "couper ses émotions", d'une c'est peu logique, de deux c'est tout aussi absurde que de faire attendre. C'est l'autre extrême, et tu réponds au tien en disant ouais mais l'autre extrême est pas mieux, "très peu pour moi..." Mauvaise foi, ça (ne le prends pas mal, c'est une formule toute faite pour dire qu'en voulant faire une remise en question facile, tu trouves une réponse facile, et qui donc ne remet rien en question). Un peu extrêmiste, c'est ce que je disais aussi hier. Comme réflexion j'entends.

Moi ce que je dis, c'est : si tu vis tant de déceptions, il y a de quoi se poser des questions sur soi avant de remettre en question les mecs et la société. Si tu diagnostiques une pensée un peu extrêmiste, il y a de quoi se poser des questions sur soi. Si on voit aucune contre expertise à une réflexion qui va à 100 à l'heure et qui brûle les étapes, il y a de quoi se poser des questions sur soi. Si on fait payer les autres ou si on se fait la victime d'une structure, il y a de quoi se poser des questions sur soi.

Et toi ne t'en es posée aucune, c'est ce que je trouve regrettable ici.

Quant à mon point de vue, comme tu le dis, je l'ai précisé clairement plus bas, j'ai bien fait la distinction entre ce que je prône et ce qui est problématique (même sans mon intervention) dans tes propos à sens unique. Vouloir faire de l'attaque ad hominem ne fera certainement pas avancer le débat, et je m'excuse de nouveau si mon ton était assez froid, mais il n'y avait aucun jugement là dedans. Je persiste aussi à penser que sexuellement la question est à se poser pour toi, pas dans l'épuisement du partenaire, mais dans la vision des choses. Parce que penser le sexe comme une récompense et comme une limite à l'engagement, c'est sacrément révélateur. Penser le sexe comme une compétition où il faut épuiser l'autre, idem, et se penser beau, idem. Là effectivement si tu acceptais cinq minutes de regarder les choses objectivement, "juste pour voir", on tomberait certainement sur qqch d'utile pour résoudre le pbl. Ce qui n'engage que moi, c'est que je crois que tu as une vision trop négative de ce qu'est le sexe. Ou alors trop détachée, trop sacralisée, mythifiée. Plutôt ça, en fait.

Mais si tu interprètes toujours ça comme une attaque et non une remise en question, si tu veux continuer sur le ton de "tu me juges sans me comprendre", je peux me taire, il suffirait que tu me le demandes.

Contrairement à ce que tu sembles croire, je comprends ce point de vue assez bien, pour l'avoir eu pendant trop longtemps. Sexualiser les distances, c'était mon dada. Et je t'avoue que c'est de voir jusqu'où ça pouvait mener (pensée facile, voire sexiste) qui m'a fait me poser des questions, et qqun me les a posées avec bien plus de punch que moi je te les pose aujourd'hui.

Allo toi!

Je n'ai jamais insinué que les hommes ne pensaient qu'à ça, je me suis seulement exprimé sur le fait que lorsque l'homme et la femme ont fait l'amour ensemble, le rapport entre les deux change. Je suis une femme dont la libido est presque sans limite et je suis très chaude au lit, je n'ai aucun problème de ce coté là! Même que les hommes que j'ai connu réussissaient à s'épuiser... Il faut dire que je suis très gourmande et que je donne beaucoup, je suis très réceptive. Quoi qu'il en soit, cette rubrique n'est pas le lieu pour faire une thérapie sexuelle! Je n'ai pas jugé des hommes en général mais bien de leur capacité à entrer en relation.

Il est certain que je me suis posée la question et ne t'inquiète pas, je fais beaucoup d'introspection! Et je sais pourquoi les hommes partent, c'est qu'ils ont peur et ressentent beaucoup de pression (de la société en général, pas juste de moi!): je suis quelqu'un d'intense et accepte difficilement que les choses redeviennent plus quotidiennes. Je sais que je devrai travailler là dessus toute ma vie. Par contre, certains hommes sont restés dans ma vie, c'est qu'ils étaient prêts à s'engager dans une relation aussi intense et passionnée à long terme...

Maintenant, je reviens sur le sujet de discussion de départ: Pourquoi les hommes ont toujours peur de s'engager...je crois que je devrais laisser tomber... etc...

Et toi, je n'ai pas trop compris TA vision de la relation amoureuse ou TON vécu sur la question... J'ai plutôt compris que tu me jugeais sans essayer de comprendre ma vision des choses et j'ai compris aussi que tu crois que si une femme se pose des questions de la sorte, c'est qu'elle n'a jamais eu une sexualité épanouie, ce qui n'est surtout pas mon cas!

Non, c'est à force de vivre des déceptions que je m'intérroge sur, non pas ma vie sexuelle, mais bien sur mon désir d'engagement... Car j'ai été blessé et, la femme, contrairemenet à l'homme, vit sa sexualité de façon plus profonde, juste son sexe est plus intérieur,biologiquement parlant. L'homme vit sa sexualité de fa;con plus détaché,extérieur, n'entremêlant pas ou peu les émotions profondes... La plupart des femmes lorsqu'elles font l'amour,elles le font également avec leur tête, leur coeur et toutes les émotions sous-jacentes... Je dis bien la plupart, car je sais très bien que certaines femmes arrivent à se cuoper de leurs émotions lorsqu'elles baisent, mais est-ce la meilleure chose? Vouloir ne plus être une femme afin de ne pas souffir ou parce qu'elles ne veulent pas s'attacher à un mec? Très peu pour moi...

Je ne sais pas si tu as lu: "La déroute des sexes" de Denise Bombardier? Ça éclaircit beaucoup de choses...sur les relations hommes et femmes.

... parce que je trouve le mythe du corps de la femme comme temple dont l'approche est ritualisée, un peu désuet comme vision des choses... Surtout si la conclusion c'est "je doute qu'il existe qqun qui mérite d'y entrer". C'est ça qui me fait réagir : c'est qu'à aucun moment tu ne te demandes si le problème ne vient pas de toi, tu assènes des théories limite sexistes sans en douter, et en conclusion c'est "le monde se trompe, pas moi", tu es soit extrêmiste, soit inconsciente de ce que tu dis... Dans les deux cas ça mérite une petite remise en question de ta vision de la relation amoureuse je crois.