Sam. 17 janvier 10 h 00
Encore une autre journée à passer. Une autre. Cela ne finira jamais ? Je suis fatigué de "les vivre". Je voudrais ne plus réfléchir, ne plus souffrir, juste réagir spontanément à de belles choses que la vie me donnerait. Pour l'instant, malgré tous mes efforts, la vie ne m'apporte que de la merde. Bye bye les efforts ! Tant qu'à avoir de la merde, autant ne pas faire d'effort pour. Anyway, fuck la vie ! Le ciel est bleu. So what ! La musique, les odeurs, les couleurs et puis après. J'en ai marre. Je voudrais être fort et me foutre de tout. Je me sens comme une vieille corde, rongée, à bout, prête à rompre un jour ou l'autre. Je suis fatigué. J'en ai marre et j'ai marre de me répéter, de parler sans fin de ma douleur, de chanter sur tous les airs ma tristesse.
Je suis fatigué de m'entendre rabacher ma peine. Je suis fatigué. Je ne vais rien faire. Tout ne m'est rien. Tout ne m'est rien. Vélo, tâches automatiques, vaiselle peut-être? J'en ai marre, j'en ai marre, j'en ai marre. La vie, la pluie, la neige, le temps, la température, le vent, le souffle, le ciel, la terre, les autos, les passants, la vie, la merde, la tristesse, la douleur, l'apathie, le sommeil, la faiblesse, la peine, les larmes, les fenêtres, l'eau, le feu, la vie, les catégories, le travail, les marches, les ascenseurs, la concièrge, les bonjours, les au revoir, le retour, l'aller, les odeurs, la musique, l'ordinateur, le temps qui passe, la peau, l'âge, les cheveux, les ongles, le soleil, la lune, remballez-moi tout ça ! Ça m'ennuie terriblement. Allez au placard ! C'est de la merde cette vie, elle est ratée, une cochonnerie, un beau tas de pourriture qui m'est offert sur un plateau d'argent.
Oh ! que c'est précieux ! Oh ! les nuits de peine ! La douleur, la tristesse qui vous torture sans cesse l'âme ! Oh ! il ne faut pas gaspiller ce trésor ! Monsieur ! Si vous avez envie d'en finir, il ne faut pas ! Qu'est-ce que vous faites du banquet amère qui est servi pour vous ? Il faut tout manger ! Sans cesse ! C'est pour vous ! Vous n'avez pas le droit de quitter le repas avant que la dernière miette de souffrance ne soit consommée et sur votre lit de mort, vieux, usé, vous aurez la satisfaction d'avoir tout mangé comme un enfant sage. Vous serez rassasié à tout jamais de douleur et là... vous pourrez pousser votre dernier soupir... celui qui est de soulagement.
Petites infos complémentaires : 6 ans que ça dure. Durant ces 6 années : 5 thérapies avec des psychologues compétents, suivi médical permanent(anxiolitiques, somnifères, antidépresseurs, Wellbutrin, effexor, clomazépam, etc.) Je sais très bien : vivre l'instant présent, me relaxer, méditer, me connaître, le rôle de la médicamentation et de la thérapie en dépression, l'aromathérapie, etc.
En terminant : Les lendemains qui chantent ne constituent pas de bonnes réponses. De même que de m'engueuler ou m'accuser de "polluer" ce forum.
Merci de votre attention.