Bonjour à tous,
Je vous ai lu, vous, vos sujets, vos angoisses et vos parcours. Ils ont l’air tellement plus difficile que le miens (violence physique, psychique, alcoolisme, abus sexuel etc..) Et pourtant. Je crois que je n’ai jamais accepté le fait d’être dépressive. Peu être même plus puisque je ne me suis jamais fait réellement diagnostiquer. J’ai beaucoup de choses à vous soumettre et depuis bien longtemps. Aujourd’hui j’ai 32 ans et un enfant de 6 ans.
J’ai tout envie de larguer là et j’espère que vous ne m’en voudrez pas de m’étaler au grand jour.
J’ai toujours été plus ou moins le bouc émissaire dans pas mal de situations. La plus lointaine dont je me rappelle était à la maternelle. Une fille m’avait découpé mon manteau au cutter et jeté dans les toilettes. Puis cette même fille était toujours à venir me chercher des noises dans la cours de récré ou dans les couloirs. Du jour où j’ai eu le courage de la mettre en face de ma mère à la sortie de l’école pour qu’elle s’explique (notamment pour le blouson) ça a été fini mais j’étais une moucharde…..Plus tard en primaire c’était une maîtresse qui me portait pas dans son cœur. Au cours d’une séance de lecture j’ai fait tomber mon marque page que j’ai ramassé discrètement. Mais pas assez au goût de tout le monde. La maîtresse m’a attrapé par les cheveux, traînée jusqu tableau et m’a demandé d’écrire que j’étais une peste…c’était en CM1. Plus tard au collège, on me mettait dans les poubelles sans motif précis. Je me sentais parfois intégrée mais souvent exclue et je n’ai jamais compris pourquoi. Je ne travaillais plus et mes résultats s’en ressentaient. J’ai eu le droit d’atterrir dans un institut privé ou l’on a voulu me prendre pour une boniche (j’étais en internat). Je me suis battue et j’ai eu ma première crise de « folie ». J’ai cassé la gueule à la fille sui me persécutait. Puis plus de son plus d’image. Transporté d’urgence à l’hôpital je ne pouvais plus parler et j’avais perdu la mémoire. Cet épisode a duré plus d’un mois et aucun diagnostique à été émis de façon claire….Pétage de plomb à dit le médecin. J’ai vu un psy. Je ne lui aie pas parlé. J’aime pas faire ca. Je comprends pas le métier de psy. Que retirent t ils à farfouiller dans la tête des gens pour comprendre leurs problèmes ? ? ? ? Je crois que je n’ai jamais ressenti d’aide de leur part Pendant mes études supérieures je n’ai pas eu de problèmes particuliers j’avais pris la décision de devenir une grande gueule. J’ai pourtant beaucoup souffert de tout ces « traitement s ». Quand j’ai commencé à travailler ont m’a dit que j’avais effectivement trop de violence dans mon attitude…. En fait je me cachais mais ça marchais pas non plus dans ce sens. Pendant tous ces épisodes rapidement contés de ma vie j’ai été plusieurs fois en contact avec des psy j’ai été une des premières selon mon doc a prendre du xanax…..woua rendez compte ! (non je délire). J’ai toujours eu des hauts et des bas. Mais jamais je n’acceptais cette maladie alors quand on me donnait des traitements je les prenais un peu puis j’arrêtais estimant que j’étais forte et battante pour m’en sortir seule. Jusqu'à maintenant ca a du marcher un peu en tout cas j’ai toujours réussi à relever la tête. J’ai rencontré le père de ma fille il y a une dizaine d’année. Bien. Nous avons fait un enfant que j’adore je ferais tout pour elle. Malheureusement j’ai raté aussi ça de ma vie (j’ai raté mes études aussi – mais pas dans le sens j’ai arrêté mais dans le sens ou je me sens petite de gagner si peu d’argent et ne pas avoir un gros diplôme) je me suis séparé de mon compagnon parce qu’il ne me portait pas l’attention dont j’avais besoin et il l’a reconnu sans y mettre les formes. Aujourd’hui dans mon boulot ça va bien avec mes chefs mais pas avec les autres (en fait les FILLES) elles me font chier me cherchent des emmerdes et comme je suis pas diplomate pour deux sous je fonce et je me fais toujours avoir.
Mais il y a un moment j’ai refait des crises. Je me sens d’extrême mauvais humeur et je ferais tout pour déclencher une dispute. Puis j’hurle et puis si on m’énerve encore plus je casse tout ce qui est à ma portée, je cherche à dire tout ce qui peu faire du mal à la personne devant moi voire même à la frapper et enfin je suis vidée. De plus je peux piquer ce genre de crise pour un rien de rien. Sinon la chose qui me porte le plus sur les nerfs ce sont les gens. Oui les autres. Ou plutôt leur attitude. Le manque de civilité, de civisme, de politesse etc… quand je vois un mome à la boulangerie qui dit « une baguette » je peux pas m’empêcher de le reprendre. Quand t’a un connard qui te fait chier et qu’il a tord, plus il l’ouvre plus ça m’écœure…je peux plus vivre comme ça ça me bouffe de l’intérieur et j’arrive pas à prendre du recul. J’arrive plus a prendre le dessus sur toutes mes émotions (j’ai toujours été d’une extrême sensibilité) je craque en violence (peu être celle que j’ai retenue depuis tant d’années). Je pleure aussi pour des riens. Je me contrôle totalement pour ma fille de toute façon il ne pourrait en être autrement. Je suis entrain de prendre conscience que je perds pied face à ces crises face à ma mauvaise humeur imprévisible, face au suicide (ça m’arrive d’y penser et je sais parfaitement quoi faire si j’avais le courage mais je ne peux décevoir mes parents et encore moins ma fille). Ah oui mes parents je les adore je leur suis redevable de tellement de choses mais en même temps ils m’étouffent sans le savoir (c’est tellement fait avec amour) je ne peux pas leur en vouloir ils ont perdu ma sœur quand j’étais très petite. Depuis ils m’ont toujours mis dans un cocon. Le pire c’est depuis 5 ans. J’ai perdu ma grand-mère et je n’en ai jamais fait le deuil. C’etait la personne la plus magnifique du monde. La plus compréhensive, la plus belle, la plus simple et sincère la plus tout quoi. Et elle est partie. Et mon cœur est brisé depuis ce jour et c’est à partir de ça que je suis tombée doucement mais inexorablement pour aujourd’hui être sous xanax 0.25 3X/jours + 3X/ jour un comprimé de séropram et du lysanxia dès que j’en ressens le besoin. J’ai aussi du prozac…. J’ai honte de dire que je suis malade moi qui n’ai jamais pris ça comme tel. J’essaye de me secouer mais c’est dur. Et c’est dur pour la seule personne qui est au courant et qui me soutien. Mon copain. Mais il a 10 ans de moins que moi et comme il dit il a aussi son lot de problème. Et je me demande s’il pourra encore supporter tout ça. Il ne sait plus sur quel pied danser car ne vais je pas piquer une gueulante s’il met une miette par terre ? ou autre….Car on ne sait jamais ce qui va déclencher ma furie. J’ai besoin qu’on me domine et qu’on me guide. Je voudrais un peu lâcher les rennes de ma vie. Dans mon malheur je dois aussi dire que je n’ai pas de chance. Tous les jours une petite « couille » m’arrive. Ca aide pas. J’ai mes animaux aussi. J’en ai 4 et je leur voue un véritable amour. Comme s’en aperçoivent bien des gens et ils ne le comprennent absolument pas j’accorde plus d’attention aux animaux qu’aux êtres humains (sauf ma fille). Oui j’avoue. C’est vrai. Ils sont toujours là eux. Ils reprochent jamais rien. Ne jugent pas. Aiment simplement. Je n’ai pas d’amis non plus car lorsque j’ai rencontré le père de ma fille je me suis rallié à son groupe. Mais ils m’ont tourné le dos bien entendu. Et aujourd’hui à part mon copain je suis très seule mais cela ne me dérange pas. Je suis seule depuis toujours. J’ai un peu peur de me dire que si je vieillis un jour je resterais encore seule. Marrant. Enfin. J’ai pas peur de mourir. J’ai peur de la façon dont je vais mourir. Merci de m’avoir lu. Merci pour vos conseils. Et merci simplement. Je ne sais pas si ça fait du bien mais j’en avais besoin je pense. Parce que je me rend compte que je ne suis pas seule. Mais je n’ai pas de circonstances aussi terrible que les votre pour être dans cet état et j’ai honte de moi. MERCI A TOUS.