Depuis presque trois ans, je suis avec lui. Le matin même de notre première nuit, il m'a dit : "je suis vasectomisé". Je n'ai pas tout de suite compris que cela voulait dire : "je ne veux pas d'enfants ni avec toi ni avec une autre et je n'en voudrai jamais". Il a 47 ans, moi 35. Il a déjà trois enfants de deux femmes différentes. Après ces deux couples, il a environ vécu 7 ans avec une femme, à qui il n'a pas fait d'enfant et parait-il qu'elle était tout le temps triste et qu'à la fin, il l'a quittée. Quand je l'ai rencontré, il m'a bien expliqué que c'était fini avec elle. Plus tard, très recemment, il m'a dit qu'en fait, il l'avait quittée, cette femme, pour "moi". Ce n'est pas ce que j'avais compris au début. Et j'ai senti comme un reproche dans sa voix. Au fur et à mesure du temps, mon amour pour lui s'est approfondi. Je ne vis toujours pas avec lui mais je vais le voir en train (il habite à plus de 300 kms de chez moi).D'ailleurs, cela me coûte très cher. il participe de temps en temps, quand je lui dis que je n'en peux plus. Ensemble, nous faisons beaucoup d'escapades et je me dis souvent que c'est le bonheur... Mais je sens que notre couple n'est pas vraiment formé. Je lui parle souvent de vivre ensemble. Alors il me parle de venir le retrouver, de lâcher mon boulot pour lui. Il me dit : "Si tu viens t'insatller ici, je viendrai souvent te voir". je deviiens triste. il me dit : "Ca te va psa d'être triste". Moi, je pensais à "vivre ensemble". Il en parle de temps en temps. Mais je ne sais pas s'il est vraiment sérieux. De plus, mon amour pour lui a fait que j'ai ressenti le besoin de lui dire que je voulais un enfant avec lui. J'ai aussi besoin de lui en parler, et quand je lui en parle, il me réponds : "j'espère qu'un jour, tu renonceras à ce désir. Ce que j'ai déjà eu, tu l'as pas eu. Si c'est vraiment cela qui compte dans ta vie, fais un enfant..." Alors, je lui demande comment, puisque lui ne veut pas. Et il dit : "Tu sais bien comment on fait les enfants..." Après, il dit : "tu m'agaces, tu me rappeleras quand tu seras calmée. Tu m'agaces avec tes fantasmes". Il me dit : "Tu ne veux pas ce que je veux". Je lui réponds : "Si, je veux ce que tu veux? que veux tu?". Il me dit : "une vie tranquille, sans histoires". Et je lui dis : "mais je veux la même chose que toi!". Il me réponds : "je ne t'appartient pas". Il m'appelle, me laisse un message et me dit "gros bisou, mon minou, je t'attends". Il ne comprends pas à quel point je suis triste. Lui n'a pas besoin de me laisser tomber.Il m'aime, il est tranquille, je viens ou je viens pas, il dit qu'il s'habituera si je viens pas, lui vit dans des conditions idéales au bord de la mer, moi dans la pollution : il a sa "loi". Je tiens à préciser que s'il s'est fait vasectomiser, c'est par pur choix personnel et non pour des raisons d'infertilité. je lui ai dit :"je suis d'accord pour adopter". il m'a dit : "Il est hors de question que j'adopte". Il m'a dit : "Je suis en âge d'être grand père".C'est une raison pour ne pas être père. De plus, il m'a dit que toutes ces femmes qui "jouent à la poupée", ca l'agace. "Toutes ces femmes dont le seul but est de faire un enfant et qui se fiche du type". Et il pense que je suis comme ça, moi aussi, sans doute. de plus, il m'a dit qu'il doutait de mes capacités de faire un enfant, aussi bien au niveau physiologique, qu'au niveau du mental, car parait il que je ne suis pas assez ""ordonnée. il m'a dit : "L'idéal aurait été que tu aies eu des enfants déjà, comme ça, tu aurais eu ce que tu veux et tu ne m'aurais pas embété avec ça".Son premier fils a 22 ans. Recemment, j'ai fait des examens médicaux et ces examens ont révélé que j'avais un grave problème qui pouvait atteindre ma fertilité. Le matin où je devais rencontrer le médecin, je lui ai demandé de venir avec moi. Il m'a dit qu'il était trop fatigué, qu'il voulait dormir et qu'il devait rester sinon il avait une amende car il devait payer sa place de parking". je suis allée donc seule à l'hôpital. le médecin m'a expliqué que pour l'instant, on n'opérait pas, parce que je n'avais pas fait d'enfants et qu'il ne voulaient pas me toucher. Le médecin m'a demandé : "Voulez vous faire des enfants?". j'ai répondu oui. Je suis bien obligée de répondre selon mes désirs. Je lui ai dit que mon ami ne voulait pas et le médecin m'a juste dit en me quittant et me serrant la main que mon ami était un "égoïste". Sur la route qui revenait chez moi, je pleurais; Je lui ai parlé. Il m'a réitéré son non. Je lui ai demandé : "mais est ce qu'alors, ca veut dire que c'est fini". il m'a dit : "C'est déjà fini". Alors je lui ai dit : "Va t'en". il a pris ses affaires et il est resté finalement.
Je n'en peux plus de ce rapport de force. je sais que c'est à moi de le laisser tomber. Ce que j'aurais voulu, c'est simplement qu'il m'écoute, qu'il respecte mon désir d'enfant. Au lieu de cela, il en parle comme d'un "fantasme", il annonce sa "règle" et laisse entendre que c'est à prendre ou à laisser. ce que je ne comprends pas, c'est comment il peut me demander d'accepter de faire le deuil du désir d'enfant, C'est exactement comme si je devais aller moi aussi me faire stériliser par amour pour lui? Accepteriez vous que votre partenaire vous demande de devenir borgne par mour pour lui? Il y a des psy très sérieux qui écrivent sur ce sujet et qui disent : "c'est à la femme de décider"; Mais ces psys là n'ont jamais connu la situation. C'est facile de mettre les gens devant des choix, l'un comme l'autre étant cruel... soit vous vous arrachez le bras, soit vous vous arrachez l'oeil... Vous avez le choix... Ce que je ne comprend pas, c'est que mon ami puisse imaginer que je puisse avoir envie d'aller faire un enfant ailleurs, qu'il pose le débat dans ces conditions, moi je ne le quitte pas pour aller faire un enfant ailleurs, c'est complétement stupide. L'amour entre un homme et une femme est une chose, l'amour d'un enfant une autre... Ce qui me choque aussi, c'est que finalement, mon ami voit ses enfants un week end sur deux, et que au fil du temps, il m'éjecte doucement... Il me dit : "Ne viens pas ce week end, c'est le week end où je vois tel enfant"; Ce qui fait que je ne le vois plus à présent qu'un week end sur deux. Dans la semaine, il ne m'appelle pas tous les soirs, et quand il m'appelle, c'est toujolurs assez bref (car il dit que cela lui coûte cher) ce que je comprends. Donc il n'y apas vraiment de discussion sérieuse. La question de venir le retrouver ne se pose qu'à partir du moment où c'est moi qui me déplace. Il vient me voir environ une fois tous les deux mois et en plus quand il a des choses à faire dans ma ville (car il y a de la famille, des amis)... je me sens de plus en plus mal, dès que je m'énerve, il me dit : "qu'est ce que tu es exigeante...". L.es jours passent ainsi jusqu'au prochain week end... ca va bientôt faire trois ans.
