Amitiés lointaines

Bonjour,

Je viens de réaliser que tous les amis que j'ai sont loin. J'ai 23 ans et j'ai pas mal bougé et là où je vis j'ai du mal a me faire des amis, pas des connaissances, je parle d'amis avec qui parler, rire, pleurer, aller boire un verre, et se raconter la journée, se donner des conseils, et refaire le monde.
J'ai réalisé aussi qu'en général, je me liais d'amitié au moment où au fond de moi je savais qu'on n'allait plus se revoir, ou dumoins plus vraiment souvent. Est ce normal? Non, je ne crois pas que ce soit normal, mais j'ai du mal à l'analyser, à le comprendre, et à aller au devant des autres. J'ai l'impression de perdre du temps, et c'est dommage. Je me sens triste. J'ai 2 collègues qui quittent la société et changent de région, et je m'aperçois qu'en fait, je me serais bien entendu avec eux, et je suis dégoutée de ne pas avoir osé me tourner vers eux avant. C'est comme quand j'étais gamine et qu'on allait manger chez des gens qui avaient des enfants: au début on se tourne autour, et juste quand on commence à bien jouer, il faut partir.
Qui peut m'aider, me conseiller, me donner des titres de bouquins qui pourraient m'aider, ou me raconter leurs expériences?
J'aimerais tellement enrichir ma vie sociale, mais ma fichue timidité et la peur de déplaire, de faire ou dire qqch de travers me gâche la vie et me paralyse sur place quand je dois proposer qqch.
Si vous êtes dans le même cas, ou si vous pouvez m'apporter quoi que ce soit, je vous en remercie d'avance, car je me sens vraiment dans l'impasse. J'ai une boule dans la gorge.
En plus, j'ai l'impression que le monde tourne, tourne autour de moi, et que moi je reste là, je le regarde tourner sans vraiment savoir ce qui m'arrive à moi, comme si mon monde ne tournait plus. Help!!

Merci pour ta réponse Aubépine, ça fait toujours du bien de voir qu'on n'est pas seule à avoir ce genre de semtiments.
ca a été la loi des séries car j'ai perdu subitement ma grand mère dans la semaine, j'allais l'appeler justement pour prendre des nouvelles car elle venait de rentrer à l'hôpital, et ma mère m'a appelée juste avant pour m'annoncer son décès.
Je me dis alors que la vie est décidément trop fragile et trop courte, et dorénavant, je vais vraiment faire un effort et déployer mon énergie pour combattre ma timidité (qui en soit peut être un charme ausi des fois, ne nous dévalorisons pas!!) et profiter de la vie et de toutes les occasions pour avoir des moments heureux et agréables, et oser créer des liens pour me faire des nouveaux amis, et puis si je me trompe, j'aurais au moins essayé.
Tiens moi au courant, bon courage!

J'ai suivi mon homme loin de chez moi et de ma famille, j'ai recommencé des études dans cette nouvelle ville, je rentre le soir dans un appartement tout petit, et même si mon homme est toujours là, il ne remplace ni ma famille au loin, ni les amis que je n'ai pas. Ce que je pourrai te dire ne t'aidera pas, car je cherche depuis longtemps la réponse à ton problème. J'ai vu moi aussi des gens quitter ma vie sans avoir osé me lier d'amitié. Peur de mal faire, d'envahir, de mal agir. Et puis peur d'avoir mal, aussi. Je crois que les gens finissent toujours par partir ou ne plus comprendre. Quelque chose comme ça, quoi... C'est difficile de faire confiance aux gens et de se lancer tête baissée dans une amitié sans savoir s'il y a réciprocité.
Mon homme dit qu'il faut taper sur la timidité jusqu'à ce qu'elle lâche prise. Ca a marché pour lui. Moi au fil des années je suis devenue d'une timidité lunatique : j'ose des choses dont les gens qui m'entournent ne me croient pas capable, ils se disent alors qu'ils me connaissent mal, que je me cache à eux, puis ils me tournent le dos de peur que je leur mente.
Je ne ments pas, je me cherche, c'est tout :o)
Je voudrais que quelqu'un soit là pour me regarder chercher et me montrer que le monde, parfois, peut tourner pour moi.
Je crois savoir les difficultés que tu connais, et je peux te dire qu'il y a, même très loin, même inaccessibles, quelques personnes qui comprennent :o)
Je suis sûre qu'il n'y a pas que des brutes ni des sceptiques. Ouvrons les yeux, et tâchons de les trouver !