Une réelle indécision

Je vis en couple depuis 10 ans et aujourd'hui je suis dans une impasse, je ne sais que faire. Je vous résume brievement mon histoire :

Il y a 6-7 ans, elle était enceinte, nous étions jeunes (21-22 ans) et sa mère a obligé sa fille a avorter, ce fut un moment terrible, de déchirement qui a amorcé certainement la lente dégradation de notre couple. Nous nous sommes réfugiés chacun elle dans ses études et moi dans l'informatique.

Il y a 2 ans, j'ai eu des preuves matérielles qu'elle me trompait avec un autre homme, mais elle n'a jamais voulu avouer et je nage dans l'incertitude et le doute. J'ai pêté les plombs (jalousie, violence intérieure,...) et je suis une psycho depuis 2 ans déjà. Je me sens mieux intérieurement. Le couple s'est partiellement reconstruit mais j'ai le sentiment que cela est très fragile.

Dernièrement, j'ai eu encore des doutes sur sa fidélité et sur ses véritables sentiments pour moi. Quand j'aborde la question des sentiments, elle évite le sujet, se braque...

J'éprouve des sentiments pour elle mais je ne souhaite pas vivre une situation triangulaire (homme femme amant). Je ne tiens pas à ce que mes sentiments soient à sens unique, pour moi, si j'avais cette certitude qu'elle vit une situation amoureuse avec un autre homme, je préfèrerai partir cette fois et reconstruire une nouvelle vie mais j'ignore si je me fais des films (si tout cela n'est pas dans ma tête ou si je suis le jeu d'une manipulation habile). Dur dilemme.

Je souhaiterai votre avis sur ce sujet, je sais que tout dépend de mon questionnement intérieur, et si des personnes ont déjà vécues cette expérience...

Merci de m'avoir écouté.

Suite...bonjour à toi,

"Ce que je vis actuellement, est en fait nullement douloureux,"

Qu'est-ce que la douleur pour toi Provencao?
Tu peux l'exprimer en l'identifiant quand tu vis cette émotion?

Tu sais on peut apprendre à se détacher de notre corps de souffrance, l'observer en perspective,c'est la sagesse de vivre le moment présent. Sauf que ce n'est pas le cas de la majorité.En général,on apprennend d'abord à engourdir la douleur, à la camouffler.
Mais, quand une situation hors du commun de notre quotidien surgit,très souvent l'engourdissement ne fait plus effet, et on craque,souvent dans l'agressivité,et la colère,(réaction défensive contre une attaque à une blessure non guérie) qui ne sont que le relfet brut, d'une douleur et peine profonde.

"Une solution positive ? C'est comme une projection dans le futur : en couple en vivant une situation harmonieuse et épanouissante..."

*Et pourquoi ne peux-tu la vivre maintenant, au lieu de la projeter dans le futur?

Deux oiseaux profondément blessés dans le même nid,ne peuvent pour s'aider à guérir, que de s'aimer, et s'aimer encore.C'est le seul baume miraculeux pour l'humain en toute circonstance.Mais il arrive, que le nid soit trop petit, pour la grandeur des souffrances des deux réunis.

"ou être seul pour se reconstruire une nouvelle vie et la vivre pleinement."

*As-tu le sentiment de ne pas vivre pleinement?

"Mais n'est-ce pas une utopie ?"

*Le bonheur est-il utopique pour toi Provencao?

"J'ai une carte à jouer, une décision à prendre."

*Quelles cartes possèdes-tu dans les mains,pour faire un choix?

Cordialement,
Mélysange

heollo,

Juste une question. Pourquoi n'est t'elle pas aussi suivie par un spy?
Elle n'en veux pas?
Pourquoi ne pas lui proproser d'aller voir un médiateur?
Crois moi, discuter avec elle et une personne totalement extérieur à votre couple peut amener des solutions. Et parfois, la vérité sortmais la troisième personne est là pour un soutien ou pour apporter une solution. (je parle par expérience).
Il est évident que c'est un long chemin et que tout ne se solutionnera pas directement. mais cela aide.

c'est une autre idée. A toi de voir.
Bon courage.

Natouminou

Quand je dis de toute façon le problème n'est pas là, la question de l'infidélité n'est qu'une conséquence d'un ou plusieurs problèmes dans le couple. Je pense aussi que beaucoup de facteurs internes à moi et à ma compagne ont joués sur ce qui se passe actuellement. L'avortement a été le facteur déclencheur, la souffrance était telle que je me suis réfugié dans l'informatique délaissant ma compagne et elle de même s'attachant durement à ses études pour prouver que cet avortement forcé n'était inutile (heureusement, elle a atteint son but d'être prof, mais à un prix d'investissement phénoménal). Quelque part, on s'est détaché l'un de l'autre et que probablement elle a eu une infidélité pour combler un manque affectif. Lorsque j'ai découvert cela, et là on aborde le point ou j'ai découvert le point à résoudre en mon for intérieur, c'est que je me suis enfoncé dans une jalousie destructrice et avec des comportements violents (je n'ai jamais battu ma compagne) mais c'était dans un processus du style, je vais me venger en éliminant son amant, j'ai donc enquêté, scrupté les listes de téléphones, fouillé dans ses affaires, j'ai même manipulé une collègue de travail en lui racontant une histoire rocambolesque pour qu'elle puisse appeler une entreprise et obtenir le nom du suspect. Bref tout cela m'a amené à un comportement complètement fou et d'une agressivité que lorsque je me regardais dans la glace, je me faisais peur et c'est là devant ce cercle infernal que j'ai décidé d'aller voir un psy que je consulte toujours.

Ce que j'ai eu à solutionner, ce sont différents éléments de mon enfance (la relation père-mère, un deuil non accompli, une mère qui me battait en étant enfant,...)

Je suis bien d'accord avec toi avec le fait qu'on ne change pas les autres (...) et c'est vrai qu'il faut bien se connaître soi-même.

Ce que je vis actuellement, est en fait nullement douloureux, je dois faire un choix et je tente de donc de comprendre et d'analyser. Certes, ma compagne ne me facilite pas la tâche car j'ignore encore la nature de ses réels sentiments et de ce qui se passe en elle, intérieurement.

A tes dernières questions, oui, j'ai tout un panel d'activités qui me permettent de penser à moi et d'en éprouver un réel plaisir (je suis musicien et la musique est un formidable vecteur de plénitude intérieure), je réalise des sites webs pour des amis ou pour des entreprises et j'y trouve un excellent complément à mon désir créatif.

La solitude, il ne me semble pas en avoir peur, j'ai été un enfant unique et on se retrouve souvent seul face à soi-même, ce qui permet d'ailleurs de faire le point, de se ressourcer. Lorsque je me retrouve seul face à un paysage iddylique, je médite souvent, et j'y trouve une paix intérieure.

Une solution positive ? C'est comme une projection dans le futur : en couple en vivant une situation harmonieuse et épanouissante ou être seul pour se reconstruire une nouvelle vie et la vivre pleinement. Mais n'est-ce pas une utopie ? J'ai une carte à jouer, une décision à prendre.

Je te remercie beaucoup Mélysange de ton écoute attentive

Mes profonds respects.

Provencao

La phrase que je retiens le plus de ton message, c'est;"... Mais de toute façon le problème n'est pas là."
Alors, as-tu identifier d'où vient le problème vraiment? Ta psychotérapie a dûe mener à un résultat en deux ans!Alors quel était le problème que tu as eu à apprendre à solutionner en toi? Tu en parles mais évasivement.

On ne peut changer les autres Provancao,faut les accepter,ou bien changer en nous, ou changer de gens qu'on côtoie.Mais d'une manière comme d'une autre faut bien se connaître soi-même.Ce que tu vis doit sûrement être douloureux, car ton mental semble être toujours en plein analyse et décortication des faits.
-As-tu dans ta vie, des loisirs qui peuvent t'aider à décompresser? Des activités qui te permettent d'être au présent dans ton corps et non dans des pensée récurantes?
-Des activités à toi,qui t'appartienne personnellement, sans la présence de ta conjointe?
-Crains-tu la solitude?
-Une solution positive c'est quoi pour toi Provancao?

@+ peut-être, et bonne fin de journée en ton coeur,
Mélysange

Pas le premier amour, mais presque. Cette maladie a la particularité d'agir différemment sur les individus, elle peut passer totalement inaperçue comme il me semble que ca été le cas pour elle ou comme moi en découler une forte fièvre et des ganglions douloureux mais cela passe comme cela vient globalement.

Disons que pendant deux ans, on a tenté de reconstruire notre couple. Certes mes sentiments sont toujours là et le soucis c'est que quand l'autre est évasif quand à ses sentiments, on reste dans cette lueur d'espoir, d'incertitude car il est vrai qu'on ne rompt pas au bout de dix ans de vie commune sur un coup de tête.

On s'est connu assez tôt et c'est possible que chacun ait évolué différemment au cours de ces 10 années mais c'est une réalité l'avortement a été le déclencheur de tout cela, et je sais qu'inconsciemment elle me reproche ce qui s'est passé malgré qu'à l'époque le désir d'enfant était aussi insconciemment désiré.

Mais tout cela est la résultante d'un passé de l'enfance et de son adolescence qui a été très tumultueux pour elle et je pense qu'elle en garde des séquelles psychologique...

Certes, aujourd'hui j'ai évolué, il y a deux ans j'avais complètement dijoncté et je me suis fais peur par rapport à mes propres comportements et j'ai vu une facette de ma personnalité que je devais complètement éradiquer. Mon psy m'a vraiment aidé et aujourd'hui, je dispose d'un esprit à analyser la situation plus calmement même si par moment je manque de pistes et c'est pour cela que je témoigne sur ce forum.

Car, est-ce un jeu de manipulation ?, elle peut-être aimante et exprimer un désir d'enfant et le lendemain c'est tout à fait le contraire. C'est très déstabilisant, car tu en cherches constamment les raisons. Comme tu le dis, elle a peut-être peur des conséquences d'une rupture.

J'ai eu des hypothèses d'un ami qu'elle aime bien et qui vit avec une femme et il a deux enfants (1 an et 2 ans), si j'analyse la situation, il ne voudra peut-être pas quitter sa femme et que ma compagne est consciente de cette situation. Mais tout cela n'est qu'hypothèse et je ne dispose que de preuves matérielles, que j'avais récupéré, il y a deux ans. Aujourd'hui, je ne cherche rien, j'analyse l'évolution de son comportement et du mien pour savoir si je ne m'imagine pas de scénarios... Mais de toute façon le problème n'est pas là.

Je pense que je finirai pas voir le bout du tunnel et trouver une solution positive !

Merci pour ta réponse natouminou

si je comprend bien, c'est ton premier amour.

Cette maladie a bien dû venir de quelque part! et elle, elle l'avait aussi?
Si oui, ben y a pas photo!

Pendant 2ans vous êtes restés dans cette situation! qu'est qui vous empêche de vous séparer à part ton amour?
En plus, vous vous êtes connu très tôt!

Est ce peut être la fin de votre histoire!

Tu dis que tu as déjà discuter de tout ça et qu'à chaque fois elle se braque. J'appelle ça du monologue!! pourquoi elle ne veut pas en discuter? a t'elle peur de ce qui va se passer par après?

ne pense tu pas que le vrai problème vient du faite qu'elle n'accepte pas l'avortement? Peut être et inconsciemment elle te tient responsable.

Je lui ai déjà signifié oralement, il y a deux ans que je ne souhaitais pas vivre ce genre de situation. Je pense qu'elle est aussi indécise que moi. Ce qui me dérange le plus c'est cette propension à ne pas avouer cet acte d'infidélité, elle est probablement aussi indécise que moi quand à la continuité de notre relation. Mais, j'ai aussi des craintes car il y a deux ans, lorsque j'ai découvert ces infidélités, peut de temps après j'ai eu une forme de maladie sexuellement transmissible qui heureusement est restée sans gravité, alors que je n'ai jamais eu de relation avec une autre femme. J'ai parfois peur de me réveiller le matin et que mon médecin me dise que je couve désormais un truc bien méchant...

Salut,

Lui as tu déjà dit à elle ce que tu viens d'écrire : "J'éprouve des sentiments pour elle mais je ne souhaite pas vivre une situation triangulaire (homme femme amant). Je ne tiens pas à ce que mes sentiments soient à sens unique, pour moi, si j'avais cette certitude qu'elle vit une situation amoureuse avec un autre homme, je préfèrerai partir cette fois et reconstruire une nouvelle vie mais j'ignore si je me fais des films."

Si elle ne veux pas discuter ouvertement c'est qu'elle qql chose à cacher et qui est difficile à avouer.

Je te propose de lui écrire et de lui demander fermement de te répondre même si la vérité fera mal. Puisqu'elle ne veut pas parler alors elle n'a qu'à écrire ce qu'elle ressent et surtout où elle en est.

Est ce qu'elle est aussi suivie par un psy?

bye

Nath