Et j'ai envie de mourir à cause de ça.
Je perds les boulots par manque de réactivité, de pep's. Je pige tout à l'envers. J'en ai marre...
La secretaire de la société d'intérim où je travaille m'a pourtant dit que j'étais serieux, motivé. Bref, un bon élément. Mais ça suffit à bosser et transformer un contrat intérim en CDI ( durée indéterminée).
Les gens en ont rien à foutre de moi. Enfin si, ils me trouvent gentil, sincère, simple. Ah oui, la simplicité... je connais bien la simplicité.
Le simple d'esprit est ailleurs, dans sa bullle. Il ne comprend pas pourquoi les gens sont méchants avec lui parce qu'il est incapable de cruauté. Il aime parler mais se trouve sans idées très rapidement parce que rien ne vient dans sa bouche. Le cerveau est comme vide. Le simplet ne comprend pas les choses subtiles, faire de l'esprit lui est inconnu. Il aimerait en faire mais il est incapable de sortir un calembour ou autre blagues mignonnes et drôles.
Le simplet est dans son monde à lui, à l'abri de regards de travers qu'il a pu observé étant petit. A l'école, on le disait tête en l'air, perdu. Il l'était, mais surtout il ne comprenait pas tout ce que la maîtresse lui disait. Tout venait avec retard. Il lui faut de l'attention, de la patience. De l'amour, de la délicatesse,il en veut le simplet. Pour se sentir rassuré. Vivant.
Hors au travail, dans ce monde cruel, tout va trop vite. Beaucoup trop vite. Il aimerait bien déconner avec ses collègues mais ne peut pas. Ca tombe à l'eau, ou c'est le bide assuré. Il est aussi trop serieux.
Il veut mourir le simplet car jamais il ne trouvera de travail qui pourrait lui correspondre. Sa vie est solitude, calme plat et rêveries. Sa vie amoureuse est à l'abandon. Il plaît mais les filles n'accrochent guère. Manque de vie, de chaleur, de joie. iL a pourtant beaucoup d'amour a donner. De tendresse...
Il se meurt le simplet et sait qu'un monde meilleur l'attend. Un monde fait pour lui.