Bonjour à tous,
Je vous écris car je vais mal et je me pose beaucoup de questions.
J'ai déjà posté sur le forum des agressions sexuelles, je n'avais pas vu ce forum. Il faut dire que je découvre à peine ce site.
Je vais essayer de résumer ce qui m'est arrivé...
Il y a plus d'un an, j'étais avec un garçon, j'étais assez jeune (17 ans) et nous avions 3-4 ans d'écart.
J'avais assez peu d'expérience d'un point de vue sexuel quand je l'ai rencontré.
Les premiers temps, il était adorable, le temps que je m'attache à lui en fait.
D'un point de vue sexuel, dès le début, ça ne collait pas vraiment entre nous, il ne faisait rien, se fichait du fait que je ne prenne pas de plaisir et ne faisait aucun effort (pas de préliminaire pour moi, rapport de très courte durée).
Par contre, lui exigeait beaucoup de moi.
J'ai essayé de discuter avec lui, j'ai été patiente, pensant qu'avec le temps, cela rentrerait dans l'ordre et qu'il ferait des efforts.
Mais rien n'y a fait et j'ai fini par me lasser, parfois, je n'avais plus du tout envie de lui, plus envie de lui donner du plaisir ni même qu'il me touche, tout en étant toujours attachée à lui sentimentalement.
Alors j'ai commencé à lui dire "non".
Malheureusement, il n'a jamais compris ça. Soit il me culpabilisait en me disant que je n'étais pas à la hauteur, etc, soit il s'énervait et terrorisée par son regard je finissais pas "consentir", soit il me harcelait (des heures parfois) jusqu'à ce que je cède, soit, quand je résistais vraiment, il lui ait arrivé de s'allonger sur moi, en me tenant fermement par les poignets, j'essayais de me débattre, mais en vain.
A chaque fois, après, j'essayais de lui en parler mais il rejetait la faute sur moi en disant que j'exagérais, que c'était normal ce qu'il avait fait.
Quand je lui expliquais que quand je disais "non", c'était vraiment non, il me répondait "tu parles, t'aimes ça", une autre fois il m'a aussi dit que ça l'excitait que je dise non.
Pendant tout ce temps, j'ai refoulé tout ça au fond de moi, au point d'oublier ce qui se passait.
En plus de cela, dans le couple, mon rôle se résumait à "sois belle et tais-toi".
Je vais être belle mais sans lui faire de l'ombre.
Intelligente, mais moins que lui.
J'ai commencé des études en classe préparatoire HEC (je ne sais pas s'il y a un équivalent au Canada), où la pression est importante et c'était très dur. Seuls les bons élèves y sont pris et il ne supportait pas que je fasse de telles études car il estimait (sans me l'avouer bien entendu) que c'était mieux que ce qu'il faisait lui, ce qui est ridicule.
Peu à peu, il m'a éloigné de mes amis, nous ne fréquentions plus que les siens.
Il a tout fait pour que j'arrête mes études et que j'entre dans la même école que lui, dès que j'avais une mauvaise note, il me disait que je n'étais pas faite pour ça, qu'il m'avait prévenu, etc...
Il me disait comment je devais m'habiller, comment me comporter avec ses parents, me comparait sans cesse avec son ex qui évidemment était irréprochable, elle...
Il était jaloux, ne supportait pas très bien que je sorte sans lui.
Puis, au bout de quelques mois, j'ai enfin trouvé la force de le quitter. Je sais que j'aurais dû le faire avant mais je n'arrivais pas à voir la réalité en face, c'était trop dur et chaque fois, que je menaçais de partir, il devenait tout gentil, s'excusait, pendant quelques temps. Je voulais croire qu'il avait changé.
Puis j'avais honte, je culpabilisais, et culpabilise encore, pour ce qui se passait et c'était plus simple d'oublier. Le quitter, c'était admettre ce qui se passait et je n'ai pas pu.
Les souvenirs sont remontés à la surface il y a un an, quand j'ai eu des rapports avec un autre garçon.
J'ai essayé de lui faire part du mal qu'il m'avait fait après notre rupture, mais il n'a rien voulu entendre, c'est limite s'il ne m'a pas traitée de folle.
Je lui avais clairement dit que je ne voulais plus entendre parler de lui mais il m'a contactée il y a 1 mois et demi par téléphone. Ca m'a fait très mal.
J'ai décidé il y a deux mois d'aller voir une psy car c'était trop dur à vivre.
Aller la voir et oser enfin en parler a fait remonter encore bien d'autres souvenirs que j'avais complétement occulté de ma mémoire.
Malheureusement, elle est tombée malade après la première séance et j'attends son retour.
J'ai des crises d'angoisse, des idées noires et je gère très mal ce qui se passe en ce moment.
Je sais que je vais être amenée à le revoir de temps en temps mais je ne crois pas que j'en aurais la force, même si je ne lui parle pas. Le simple fait de le voir me brise.
Je ne sais plus quoi faire, plus quoi penser...
Bien entendu, je sais qu'il y a plus grave que ce qui m'est arrivé, et puis c'était mon petit-ami.
A vrai dire, je ne sais même pas qualifier ce qui s'est passé.
Excusez-moi d'avoir été aussi longue mais j'avais besoin d'en parler.
Merci beaucoup
Ptite Mimi