Bonjour à tous.
J’ai regardé internet et commencé à écrire mon histoire jusqu’à 5 heure du mat, je reprends aujourd’hui.
J’étais déjà venu sur psychomania l’an dernier, je me souviens d’ailleurs avoir imprimer des conseils sur le couple.
J’ai lu toute l’ histoire de Harlock, et je vois que l’amour n’a pas fini de faire souffrir ni d’être compliqué... J’ai lu d’autres témoignage et les trucs pour savoir si l’on aime encore...
Je fais un petit clin d’oeil plus particulièrement à Festelle qui a 31 ans, qui croit en Dieu et qui a rompu une relation de 9 ans, car nous nous ressemblons un peu par ces trois points.
Peut-être que vous pourrez me conseiller, ou au moins m’apporter quelques témoignages.
En fait je sais bien que la solution je la trouverai seule en moi-même, je passe par tous les stades, de la patience au découragement, comme cette nuit, mais je me dis quand même qu’il faut me bouger pour la trouver, cette solution.
Peut-être qu’avec quelques avis j’y verrai plus clair...
Je vais essayer de ne pas être trop longue, pourtant c’est un peu compliqué, de par les faits et les différentes étapes de mon coeur.
Je connais donc L depuis 9 ans. L’an dernier ça devenait difficile, très difficile, j’ai pourtant tenté (j’ai l’impresssion que j’ai tout tenté) de retrouver l’harmonie de notre couple. Ou une certaine sérennité, puisque qu’on se disputait avant, mais le bonheur et l’amour étaient là quand même : surtout il ne travaillait pas (toujours pas d’ailleurs, sauf une parenthèse de 2-3 mois), j’ai essayé d’être patiente, de ne pas lui en parlé et de vivre au jour le jour, j’ai d’autres fois essayé de le secouer un peu plus, ou encore d’essayer gentiment de savoir ce qu’il avait en tête. Un jour (il y a un an) où particulièrement j’ai trouvé son attitude irrespectueuse (il est en fait autant capable d’être attentif et tendre qu’assez coléreux, presque violent), où je me suis vraiment sentie mal-aimée et où j’ai énormément pleuré et craqué nerveusement, je me suis enfuie. Il n’a pas donné de nouvelle pdt mes 15 derniers jours de travail et ensuite je suis directement partie, seule, en vacances, un mois. Là j’ai rencontré des hommes, des femmes (amies !), cette période a été un rayon de soleil dans ma vie, j’ai redécouvert ce qu’était qu’aimer la vie et les autres.
Je suis sortie avec différents hommes. Je ne devrais peut-être pas être fière de le dire. Mais bon ça fait partie de ma vie, ça m’a aussi permis d’apprendre sur les autres et sur moi-même. Je ne pensais pas qu’après tant de temps avec le même homme, je pourrrais le faire, mais çà s’est fait comme ça, dans le désespoir et le dégoût, et l’envie aussi de faire après tout comme tant de gens : se contenter de sexe-amitié, ne pas s’attacher, ne pas souffrir.
J’ai rencontré plus particulièrement K. Nous avons passé des moments agréables (et plus encore, mais je ne m’en suis aperçue que plus tard).
Nous avons continué à nous appeler, souvent, il m’a dit que je lui manquais, mais je lui ai dit qu’il ne falllait pas qu’on s’attache, pour différentes raisons qui rendaient notre relation impossible. De toutes façons il m’avait dit dès le départ qu’il savait qui il avait l’intention d’épouser... dans un an ou deux - j’avais quelques contacts avec L.
Nous nous sommes revus un mois après, quelques jours. Il paraissait un peu étrange et m’a finalement dit qu’il l’avait demandé en mariage, ressortait avec elle... Ca a été dur sur le coup, plus que je ne l’aurais cru, mais surtout au nom de notre amitié : pourquoi ne m’avait-il rien dit au téléphone, je n’étais même pas digne d’amitié, ne serait-ce que de respect ? Pourquoi ne pas venir en ami, sans nous embrasser ? Pourquoi m’embrasser alors même qu’il venait de s’engager ??? (note : nous n’avons jamais fait l’amour complétement). Mutisme...
Etrangement, c’est ces jours-là que L m’a parlé longtemps au téléphone, m’a dit ce qu’il ne m’avait jamais réellement dit (son amour, que c’était de moi qu’il voulait avoir des enfants, qu’il voulait faire des efforts...), il paraissait désespéré, je l’ai vu pleurer pour la première fois.
Je suis retournée vivre avec lui, j’y croyais, et je voulais un enfant, lui voulait encore attendre mais a finalement changé d’avis.
Mais voilà, je pensais à K tout le temps, au travail et quand j’étais avec L. D’abord ça n’a pas réellement affecté ma joie de vivre, mais petit à petit c’est devenu de plus en plus difficile, pourtant je n’arrêtait pas de me raisonner. J’ai bien dû m’avouer qu’il s’agissait de l’amour, un amour fort, évident, rare, un sentiment de se sentir si proches... (Je sais que pour lui ça a compté aussi, certainement pas autant, je ne sais pas,en tout cas il a pris d’autres résolutions...)
Ca n’allait pas trop avec L, mais surtout je n’arrivais plus à m’approcher de lui, mon esprit était ailleurs et mon corps ne voulait pas suivre, malgré mes bonnes résolutions et même lorsque j’avais envie ne serait-ce que de le prendre dans mes bras, quelque chose me retenait ! Je suis partie plusieurs fois, et l’état de culpabilité dans lequel je me trouvais est devenu insupportable. Je m’en suis finalement sortie : j’ai arrêté d’appeler K (je le faisais toutes les 1 à 2 semaines), mon coeur s’est quelque peu assagi, et la foi et la prière que j’ai découverts au mois d’avril m’ont aidée comme je ne l’aurai jamais imaginé. J’ai alors retrouvé l’envie de m’intéresser à différentes choses et aux autres. Et comme je ne suis pas arrivée à prendre une décision, je me suis résolue à continuer à construire le reste de ma vie, à espérer et patienter, patienter, patienter : l’amour reviendra avec L, ou alors ce sera fini et je penserai à ma vie et je retrouverai quelque chose d’aussi fort qu’avec K (bien que je me dise que quelque chose comme ça n’arrive pas tous les jours !), et je fonderai une famille.
Mais voila, il y a des jours (comme cette nuit) où je craque : essayons de faire le point :
- bien que ça fasse maintenant un an, plusieurs des moments que j’ai passés avec K me reviennent parfois de manière très précise, avec une petite larme et l’envie de donner n’importe quoi pour retrouver notre relation qui a pourtant été si courte, et les “pourquoi m’avoir fait connaître un tel amour, si c’est pour n’avoir que des regrets ?” Et je me demande (voir aussi plus bas) dans quelle limite on peut “zapper” : aimer A , aimer B, revenir vers A et retrouver les mêmes sentiments...
- je suis partie en congé quelques jours chez ma mère mais ensuite il faudra bien que j’accepte de passer le reste de mes vacances avec L, bien que l’idée de nous retrouver seuls ne m’enthousiasme pas du tout.
Il devient de plus en plus impossible de rester dans l’attente de quelque chose : il va bien falloir
ou que je fasse tout pour que l’amour revienne.
ou que je rompe.
- il n’y a quasiment plus de relation physique depuis quelques mois et la communication est très difficile. J’ai essayé plusieurs fois de lui faire comprendre que je ne voyais pas vraiment comment nous pouvions encore avoir un avenir ensemble, mais à chaque fois il est plus gentil, alors je ne peux prendre de décision définitive. Lui il dit toujours m’aimer et vouloir faire sa vie avec moi, vouloir passer ces “vacances” avec moi, et que ça nous permettra de nous retrouver. Pourtant il lui arrive lors de nos disputes de dire qu’il en marre, et surtout moi je voudrais du concret : qu’il pense à notre couple, notre future famille (travail, logement...), et surtout qu’il ait d’avantage envie de me faire plaisir, de s’intéresser à ce que je pense, à ce qui m’intéresse, pouvoir parler de tout sans presque systématiquement s’opposer...
Qu’il en fasse plus.
Pourtant j’ai peur que même dans ce cas il ne soit trop tard. De mon côté je n’ai de toutes façons plus envie de rien tenter, les efforts ne peuvent plus venir que de lui.
- j’ai beau faire la liste (mentalement) de ce qui ne va pas, me dire que lui comme moi méritont le bonheur, de retrouver quelqu’un qui nous corresponde mieux, je ne peux pas. Non je ne peux pas le faire souffrir. Je n’ai jamais rompu. Les hommes que j’ai connus avant lui, je les ai aimé (pourtant je me rends compte que j’aimais peut-être trop facilement ceux qui me choisissait et que moi je n’ai jamais réelement choisi) et je ne comprenais pas comment l’amour pouvait disparaître et comment on pouvait rompre sans scrupule, alors que l’histoire avait à peine commencé. J’ai souffert à chaque fois, mais aujourd’hui je crois que je préférerais avoir mal d’être abandonnée que d’être celle qui fait souffrir.
D’autre part, je m’en veux trop : que l’amour soit parti, et que peut-être le fait d’avoir aimé K a joué, et que c’est à cause de cette relation que j’ai désormais une nouvelle “référence” quant à ce que j’attends, ce dont j’ai besoin dans une relation. Et je me raisonne : L a quand même des qualités, et il tient à moi...
Pourtant souvent je me dis : mais c’est lui qui ne sait pas assez être attentionné, m’écouter, me respecter.
Mais ma raison (et ma conscience) me dit que je n’ai pas le droit de tirer un trait sur une relation si longue, et puis on ne prend pas une décision qui concerne un être humain comme on choisit de changer d’appart’ ou de travail...
- enfin, il y a aussi cette conscience que dans un an j’aurai 30 ans, que je ne suis pas mariée, que je n’ai pas d’enfants, j’essaie de ne pas y penser, je me dis que tout finira bien par arriver. Mais souvent je sens à la fois l’échec (bien que j’en sois un peu responsable à cause des études qui ont un peu durer : je me dis pourquoi ça me tombe dessus maintenant, pourquoi moi qui ne souhaite qu’avoir une vie équilibrée entre mon mari, mes enfants et mes amis, je ne l’ai pas, alors que beaucoup de femmes même plus jeunes ont déjà mari et enfants) et l’urgence : je ne peux pas faire comme si j’avais le temps de chercher de nouveau l’âme soeur, de m’engager, de faire un bébé.
Voila, je suis désolée de ne pas avoir pu faire plus court. Je me suis dit que certains se reconnaîtraient peut-être dans un au moins des éléments de mon histoire, et que ça m’aiderai peut-être à y voir un peu plus clair...
Merci déjà pour avoir eu la patience de me lire.
Bises et courage à tous.