Mon frère...

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Mon frère...

#0 Posté le par DCF__9174
Je viens de perdre mon frère il y a 3 semaines...
Un chauffard qui était sous l'emprise de l'alcool lui a coupé la route alors qu'il roulait tranquillement à moto. Il avait 24 ans, il venait de se mettre en ménage 2 mois avant avec sa fiançée et ils projetaient ensemble d'avoir un enfant très prochainement. A la douleur de perdre mon frère unique se mêle la rage. La rage de voir sa vie fauchée à cause de l'alcool, lui qui détestait ça. Il avait beaucoup souffert de voir mon père détruire notre vie à tous à cause de ce fléau. Mon père s'était mis à boire il y a quelques années, cela avait entraîné la séparation de nos parents après 32 ans de mariage. Mon frère en avait beaucoup souffert, car il vivait encore chez mes parents pendant cette période, il avait dû quitter la maison familiale pour se protéger. Et maintenant qu'il trouvait un peu de serénité dans sa vie, il disparaît, nous laissans avec notre peine et un grand vide.
Quelque part je me dis qu'à présent il est heureux, je crois que c'est ce qui me console. Je le sens bien là où il est, et il m'envoie une force que je n'aurais jamais soupçonnée en moi.
Je veux continuer à être heureuse comme il l'aurait tellement voulu, même s'il me manque atrocement.

Messages récents

pour barbara

#10 Posté le par DCF__1868
chere leny;
je ne sais pas comment commencer car la perte de qqn est impossible à mesurer de n'importe quel point de vue si ce n'est que l'on souffre meme si notre corps refuse de le dire.
Ce n'est pas que tu n'es pas normale ou quoi que ce soit d'autre à laquelle tu peux penser.
J'ai mon meilleur ami qui est dans un cas qui n'est peut etre pas comparable du point de vue de ce qui t'es arrivé; mais lui aussi a perdu beaucoup d'etres chers pendant cette année qui vient de s'écouler et si ça te fait plaisir tu peux me joindre a ⋯@⋯.fr
voilà tout est dit et j'espere que je peux t'aider
bonne soirée

leny mon frere 18 ans

#9 Posté le par DCF__9035
voici des mois(depuis le 13 aout 2002)que je cherche quelqu'un a qui parler.quelqu'un qui comprenne.j'ai perdu mon frere age de 18 ans dans un accident de moto.il s'appelait leny et luttait depuis 4 ans contre une leucemie,6 mois avant son deces nous avons appris qu'il etait gueri et pourrait vivre une vie normal.et puis il est mort.il etait mon petit frere et il etait tout pour moi,pourtant je ne pleure toujours pas.je suis comme anesthesiee,a bout de souffrance.j'ai besoin d'aide car je ne suis pas sure d'etre normale.je dois venir en aide a mes parents brises mais je dois aussi m'en sortir.je ne sais pas,je ne sais plus.m'autorisez vous a me joindre a vous.pouvez vous me faire beneficier de vos conseils et experiences.merci d'avance. barbara

ce poids

#8 Posté le par DCF__0810
C'est certain que c'est un gros poids et peu à peu le poids se fera de plus en plus léger à mesure que ta peine sortira de toi. Il faut que tu te trouves moyen de la laisser sortir. Si tu aimes lire, je te conseille le livre : "De l'autre côté des larmes" de Suzanne Pinard. Très bon livre. Peut-être pourrais-tu aller consulter un psychologue qui pourrait t'aider lui aussi à te vider le coeur. Ne prend pas toute la peine des autres sur tes épaules. Tu as la tienne à gérer. Il est normal d'être angoissée. J'espère que tu as des gens à qui tu peux en parler.
C'est très important. Fais attention à toi.

Ces larmes qui ne veulent pas sortir...

#7 Posté le par DCF__9174
Parfois je me sens au bord des larmes, mais elles ne sortent pas. Depuis quelques jours j'ai énormément de mal à trouver le sommeil. Je suis épuisée, angoissée... mais je ne pleure pas. J'ai pourtant l'impression que ça me ferais du bien, mais ma gorge se serre, et pas une larme ne s'écoule. La nuit tout tourne dans ma tête. Je ne me sens pas spécialement triste, c'est plutôt de l'angoisse. Je pense à plein de choses, les petits problèmes de la vie sont amplifiés... et ça me fatigue. Peut-être qu'il faudrait que j'arrive à pleurer, à sortir quelque chose qui est toujours en moi, refoulé...
C'est comme un gros poids qui m'étouffe...

pascaline

#6 Posté le par DCF__3652
Tu es très courageuse Pascaline, tu vis dans l'acceptation de ton deuil envers ton frère avec un courage exemplaire et réalisme. Les événements de la vie parfois sont incontournables et lorsqu'ils nous font prendre conscience que nous ne sommes jamais à l'abris de l'impondérable, nous devons apprendre à vivre et garder le meilleur de ce qu'elle nous donne ou nous a apporté.
Le souvenir de ton frère est le plus beau témoignage et cadeau vivant de son existence qui ne cessera jamais de vivre à travers ta mémoire et celle de tous ceux qui l'auront aimé, et malgré le temps qui continue sa route... Soyez soudé dans cette épreuve les uns avec les autres.
Lorsque j'ai perdu celle qui m'avait élevé dans ma jeunesse et qui m'avait donné tant de bonheur de son vivant, j'ai compris que là où elle était à présent elle était heureuse et qu'elle aurait souhaité que nous le soyons tous pour elle.
J'ai vraiment le sentiment de la sentir par moment proche de moi, qu'elle continue a m'encourager... un peu comme si les liens de l'amour étaient indestructibles et celà malgré le fait qu'elle ne soit plus de ce monde.
Elle continue à sa manière d'être à mes côtés, je ne la vois pas mais je la ressens.
Je suis croyante aussi, donc pour moi tous ceux que l'on a aimé, qui ne sont plus de ce monde seront un jour à nouveau réuni, mais en attendant la vie continue et ton frère doit certainement être heureux d'où il est de te voir ainsi si forte et courageuse. La peine et la tristesse sont des étapes normales qu'il faut laisser suivre son cours naturellement pour cicatriser la douleur... c'est très bien de pleurer de parler, ça apaise et lorsque l'on a acquis cette compréhension, vient alors la sérénité qui s'installe lorsque l'on accepte mieux le processus de l'existence parfois si fragile, mais incontournable.
Je t'embrasse,

Mon frère...

#5 Posté le par DCF__9174
Pour l'instant c'est un peu plus dur la nuit, avant de m'endormir. Une copine "bien attentionnée" m'a donné des détails sur les minutes qui ont suivi l'accident (son petit ami est pompier) et je suis toute retournée... alors j'y pense beaucoup quand j'essaie de m'endormir. Elle aime sûrement le sensationnel et n'a pas réflèchi au mal que ça me fait. Ce sont des détails dont je me serais bien passée et qui me poursuivent. A présent j'ai cette scène de mon frère étendu sur la route qui me revient sans cesse. Et c'est dur.
La journée ça va, je parle de mon frère à mon ami qui n'a pas eu la chance de le connaître, j'évoque des souvenirs avec le sourire parfois, même s'il y a toujours une pointe de regret dans mes paroles. Dès le début j'ai mis toutes les photos que j'ai de lui autour de moi et j'arrive à les regarder en lui souriant. Ma grand-mère ne comprend pas, elle dit qu'elle a dut cacher les photos sinon elle pleure tout le temps. C'est très dur pour elle car en plus de sa douleur, elle a aussi la douleur de voir sa fille (ma maman) qui souffre d'avoir perdu son fils et c'est une double douleur pour elle comme elle dit. C'est dur pour moi de me sentir impuissante comme ça, face à la douleur des autres membres de la famille.
Encore merci à toutes les personnes qui m'ont et me répondront encore et beaucoup de bonheur à toutes.
Pascaline

LA MORT ACCIDENTELLE DE MON FRERE COCO

#4 Posté le par DCF__5404

C'était un 12 aout 1995, une belle journée d'été ou rien ne pouvait arriver, ma vie a basculée a 18 heures 30 ou j'ai appris par téléphone par une de mes soeurs qu'il était arrivé un accident de voiture a mon frere, tout sest écroulé a ce moment dabord je ny croyais pas jusqu au moment ou jai vu mes parents un coup de tonnerre indiscible...puis le lendemain ou on a enfin pu voir le corps de mon frere en debut dapres midi
presque irréel un endroit froid et inconnu et puis le choc des images mon frère etendu la livide endormi pour toujours jai encore du mal a y croire et puis des cris des paroles des mots qui blessent...et puis une realite a avaler pendant 5 jours de veilles interminables ou on attendait tous un miracle un reveil qui nest jamais venu et puis l'enterrement avec dans leglise l'ave maria poignant beaucoup de trou noir jaillissent....... mon frere est enterré et tous les jours pendant presque une année j'ai ressenti le besoin de me recueillir sur sa tombe .

malgrè ce que je viens de te raconter je ne pleure pas je ne sais pas si j'enfouis encore des émotions ce que je sais c'es tque la ou il est il y est bien je suis aussi croyante et je crois que cest ce qui m'aide a penser de cette facon au debut comme toi j'avais du mal a exprimer mes sentiments alors je ssuis aller voir un psy qui m'a bien deculpabiliser et de parler de mes souvenirs avec une personne compétente m'a bien aider j'ai pu faire le tri de mes angoisses et de mes peurs et désormais meme si son absence est difficile surtout en famille ou la peine est differente pour chacun je positive toujours en racontant des anecdotes des choses quil a faite et qui font rire tout le monde, je te conseille d'en parler souvent autour de toi pour faire en sorte qu'il vive toujours .quoi te dire de plus
sauf quil te faut beaucoup de courage pour ca.
affectueusement pascale.

la sérénité

#3 Posté le par DCF__0810
Pascaline, Je ne pense pas que tu refoules ta douleur si quand tu es triste tu laisses monter les émotions et tu les vis intensément. De quoi seront fait les prochains mois ??? Ce sera la prise de conscience petit à petit, au fur et à mesure que le temps filera, de tout ce qu'engendre une mort dans une Vie. Que tu aies déjà décidé de laisser partir ton frère et déjà de te dire qu'il est heureux là-haut est un Grand Pas... Il doit être si fier de toi... Et oui, plus nous sommes heureux et retrouvons un peu de joie dans nos vies, mieux ils se portent eux aussi. C'est bien difficile de retrouver ce goût de vivre. Un jour à la fois. Amicalement. Caro xx

Mon frère...

#2 Posté le par DCF__9174

Merci beaucoup à vous de m'avoir répondu. Cela me fait chaud au coeur. J'ai la chance d'avoir mon ami à qui me confier. Il est très présent pour moi et c'est très important, il m'aide beaucoup. Mais c'était important aussi pour moi de savoir que je peux dialoguer avec des personnes qui traversent ce genre de drame et qui peuvent me comprendre. Je ne suis qu'au tout début de mon deuil, de quoi seront faits les prochains mois? Est-ce normal de ne plus pleurer déjà (que de temps en temps)? Est-ce que je refoule ma douleur? Tant de questions que je me pose et cela m'inquiète.
J'ai beaucoup pleuré les 3 premiers jours, jusqu'à son enterrement en fait. Lors de la messe, j'avais demandé au prêtre de passer la chanson de Céline Dion, Vole. Et là, j'ai pleuré et sourit en même temps. J'ai décidé de le laisser partir, de ne pas le retenir par ma peine et mes pleurs. Cela m'a soulagée. C'était comme si j'acceptais son départ. Ma peine ne le fera jamais revenir parmi nous alors je dois accepter. J'ai la chance d'être croyante. Cela m'aide. Depuis l'enterrement je n'ai presque plus pleuré. Ce qui me fait très mal c'est le chagrin de notre famille, pas le mien. Car moi comme je l'ai dis plus haut je le sens heureux, bien plus heureux qu'ici. C'est ma consolation. Mais parfois je culpabilise. Je me demande s'il est normal de ne pas pleurer, que rarement. Est-ce normal, est-ce permis de se sentir sereine après un tel drame? Par amour pour mon frère, je lui ai promis d'être forte et heureuse comme il l'aurait voulu. Est-ce suffisant pour expliquer que j'accepte ainsi l'innaceptable?
D'avance, je vous remerçie pour vos réponses et je vous souhaite plein de courage.

Pascaline.

PS: Chère Aby, le 2 septembre sera pour moi aussi dorénavant un jour difficile, c'était l'anniversaire de mon frère...

Le destin

#1 Posté le par DCF__8727
Votre réaction est la bonne et rares sont les personnes qui l'appliquent.

Il semble que vous avez trouvez le chemin après avoir affronté la montagne. C'est très rare.

Meilleurs voeux

Merydine