Besoin de conseil
Alors crois-en mon expérience. Je viens de survoler tous les mails du forum et je me trouve énormément de points communs avec beaucoup d'entre vous. Pour ce qui te concerne notamment, puisque je viens de perdre mon grand-père. Mais avant de te donner ma réponse qui est : SURTOUT PAS DE DEROXAT NI AUTRE ANTI-DEPRESSEUR POURRI ! Un deuil est une épreuve pénible mais qui fait partie de la vie et ça ne vaut pas le coup de prendre des anti-dépresseurs pour continuer à aller bosser le matin et faire plaisir à son connard de patron en travaillant gentiment comme une bonne fifille ou un bon p'tit gars. Au pire on s'arrête, mais on ne s'arrête pas de vivre, pour soi. Le meilleur remède est le temps.
Pourquoi te déconseillé-je de ne pas prendre de Deroxat, cette merde... Eh bien, je dois donner quelques explications.
Depuis 4 ans, j'allais voir un psy qui m'avait d'abord prescrit du Prozac (Zoloft et j'en passe, mais il se trouve que c'était le DEROXAT qui me "convenait" le mieux) avec du Lysanxia. Or ce psy vient de disparaître dans la nature. On m'a dit qu'il était décédé, mais je n'en sais pas plus. Réusltat : je me trouve bien embêtée, car à moins d'aller voir un médecin pour la prescription de ce médicament (tous les mois pour un morceau de papier), je suis bien emmerdée.
Je me demande à quels points les relations entre médecins et labos pharmaceutiques ne se situent pas au-delà de l'intérêt du patient. En tous cas, où que vous soyez Dr X, merci pour votre aide, c'est à la fois sincère mais aussi ironique.
Donc disais-je, je viens de perdre mon grand-père (il y a deux semaines) outre le chagrin que cela peut causer, il y a le chagrin de ma mère à "gérer", son énervement devant la situation puisqu'il n'avait pris aucune disposition pour "l'après" donc c'est la famille qui se colletine toute la paperasserie, bref... Malaise hier soir en rentrant chez moi dont les symptômes sont tout à fait semblables à ceux décrits dans le forum. Je suis passée d'un comprimé à 1/2 tout de suite selon les prescriptions de mon médecin généraliste.
Je viens de l'appeler cet après-midi et elle m'a envoyée à moitié bouler en me demandant "Comment ça se fait que vous n'êtes pas venue me voir ?" Ce à quoi j'ai rétorqué que je bossait sur Paris toute la semaine, que je ne pouvais pas me libérer comme ça, mais elle n'a pas eu l'air de comprendre (elle a pourtant lu la lettre d'avertissement que m'a envoyé mon patron suite à mes absences répétées liées à une maladie de la thyroïde). Bonjour l'écoute !
Je vais peut-être aller voir un médecin sur Paris maintenant. C'est vrai, on augmente leurs tarifs de consultation de je-ne-sais-plus-combien de pourcent l'an dernier et eux (pas tous quand même) continuent à traîter leurs patients par dessus la jambe si je puis me permettre. Sûr qu'on en verra pas beaucoup défiler dans les rues de Paris demain, peut-être seront-ils en séminaire ou invités à un tournoi de golf...
Bon j'arrête là, vous voyez les effets d'un arrêt brutal du Prozac, je n'en ai plus depuis mardi, certes j'aurais pu prévoir, mais j'ai été submergée par d'autres détails dans ma vie.
Je suis furieuse contre mon psy auquel je n'arrêtais pas de dire, "quatre ans de Prozac, c'est long, un peu trop à mon goût" et lui "mais c'est nécessaire...".
Tout ça pour te dire que ta question est EXTREMEMENT PERTINENTE.
On essaie de culpabiliser les français en leur disant qu'ils sont les plus gros consommateurs de tranquilisants du monde, mais si on avait pas des nullos qui en prescrivent à tours de bras pour des conneries parfois (je ne dis pas ça pour la mort de ton grand-père, mais je le répète, tout le monde a connu des douleurs similaires et elles font partie de la vie)... plus des patrons de merde on en serait pas là !
Quand vous avez des problèmes, faites-vous assister psychologiquement, n'ayez pas peur de changer de psy/médecin quand celui que vous avez ne vous plaît pas, mais prenez toujours grand soin de vous méfier de ces tranquilisants qui finissent par agir comme une drogue et dont le sevrage est ex-trê-me-ment difficile.
Bon courage à tous dans votre lutte au quotidien et merci aux médecins...