Je vous écris aujourd'hui pour me libérer un peu. Je suis dépressive depuis quelque temps mais je n'ai pas voulu le voir. J'ai fait semblant que j'étais forte et qu'il n'y avait aucun problème. Je ne peux pas me plaindre de rien. Car ma vie est en ce moment correspond à tout ce que j'ai toujours espéré.
J'ai pris concience que mon mal de vivre vient de mon enfance, du passé qui n'est pas règlé. Je me suis toujours dit que je devais regarder en avant si je voulais avancer et que le passé ne pouvait être changé. Alors à quoi bon revenir, brasser et creuser dans ses souvenirs qui font mals?
Au fils des années, j'ai développé le syndrôme du côlon irritable. Mon corps me parlait, mais je ne l'ai pas écouté. Malgré la prise de médication (Modulon) et en changant mes habitudes alimentaires, mes journées d'abscences aux travails sont devenues de plus en plus fréquentes. Ma joie de vivre, s'est estompé en même temps que ma détermination. D'humeurs changeantes et moins à l'écoute des autres, je ne me reconnais plus.
Finalement, j'ai consulté un médecin qui m'a dit j'étais en dépression, il m'a prescrit de l'Effexor et demande une évaluation pyschiatrique. Ça me fait très peur. Ma mère était manico-dépressive et schizophrène, elle s'est suicidée à l'âge de 30 ans.
Seul mon copin est au courant de mes démarches. Je n'en ai parlé à personne d'autre de mon entourage. Je m'en veux terriblement de ne pas être présente à mon emploi. Je pensais pouvoir reprendre le travail après 2 ou 3 jours de congés, mais je me suis trompée royalement. L'Effexor me donne des effets secondaires désagréables et je ne vois pas de changement pour l'instant (3 jours).
Je suis en attente pour avoir un rendez-vous pour une évaluation psychiatrique, ce qui peut prendre quelques semaines. Pendant, ce temps qu'est-ce que je fais? J'angoisse au max. J'espère que ce n'est qu'une dépression. J'essaie de voir positivement.
À bientôt, et je vous donne des nouvelles.
Lune