ma dépression

Bonjour ou Bonsoir....il est pour moi 00h01 et je ne trouve hélas pas le sommeil....
J'ai fait une rechute il y a deux mois et je n'arrive pas à trouver la sortie. Je sais qu'il faut de la patience....mais hélas les vilaines bêtes noires qui hantent ma tête sont nombreuses....que faire ? Consulter un psy je le fait depuis 2 mois......merci !

Salut Manu!

Lorsqu'on parle de personnes souffrant de dépression c'est tout à fait courrant ce que tu décris. Je sais bien que rationnellement tu comprends qu'il puisse exister une vallée à l'autre bout du tunnel, mais tu es incapable de le sentir et d'y croire. Tu y crois et tu y crois pas en même temps, ce sont des façons de croire différentes. Ceux qui ont vécu ça savent de quoi je parle.

Ne pas prendre du plaisir est un symptôme comme un autre mais il est particulièrement embêtant car on aimerait compter dessus pour échapper aux griffes de la dépression. Il faut tout de même t'accrocher aux gens, aux activités et aux choses qui te donnent même un tout petit peu de satisfaction ou de plaisir. Un tout petit peu n'est pas négligeable quand on essaye de s'en sortir.

Puis la concentration... Alors là je ne peux pas te donner beaucoup d'espoir. C'est souvant la prémière chose qui part et la dernière à revenir. En remontant la pente elle revient de petit en petit, ce ne sera pas toujours aussi catastrophique que maintenant. Mais pour pour la récupérer en entier il faut pas mal de boulot. Je crois que je n'y suis pas encore. Juste pour anecdote, je n'ai pas seulement perdu ma concetration mais il y avait une période où je n'avais même pas d'attention. Ce n'était pas seulement les raisonnements que je ne suivaient plus, mais mes pensées, mes souvenirs... Tout ça zappait dans ma tête. Comme si quelqu'un d'autre avait pris la télécommande et changeait le programme tout le temps sans mon consentement. J'étais incapable de penser au même thème plus que quelques secondes. Heureusement cet état est parti assez vite, ou peut-être qu'après j'étais aussi mal que je ne me rendais même pas compte. Mais bref, tout ça passe, il faut s'accrocher.

J'imagine que tu t'énerves quand je te dis de t'accrocher, c'est sûrement ce que tout le monde te dis et que tu te sens incapable de le faire. Beaucoup de gens disent ça parce qu'ils ne comprennent pas ce qu'on vit et qu'ils ne trouvent rien d'autre à dire. J'ai vécu ça, je comprends, et pourtant je ne sais donner d'autre conseil que de s'accrocher. Je me sens aussi impuissante que toi, j'aimerais t'aider, te faire prendre le chemin de la sortie mais malheureusement on ne s'est pas perdus au même endroit. Chacun doit trouver sa propre route.

Je vois deux différences entre quelqu'un sorti de dépression(Monsieur Enfin_Sain) qui te dis de t'accrocher et quelqu'un qui n'a jamais vécu ça (Monsieur Sain) et qui te dis également de t'accrocher:
Monsieur Sain croit que c'est facile de s'accrocher et crois t'encourager avec ces mots.
Monsieur Enfin_Sain sait que ce n'est pas facile de s'accrocher et sait que tu désespères en ententant ces mots. Et pourtant, il n'y a pas d'autre conseil à donner.

Si tu veux parler plus en détail ce que tu vis, n'hésite pas à le faire. On n'est pas obligés de rester dans la généralité ici.

Courage, Isis.

Salut littlesand,

Merci pour ton message. Je ne trouve malheureusement pas de centre d'intêret.....mais je ne perds pas espoir.....et tant que je vous réponds c'est je m'accroche à la vie.

Bonne chance à toi aussi,
Amicalement,
Manu

Salut Blue,

oui j'ai bien reçu ton e-mail la semaine passé, c'est tres gentil de ta part. On c'est que l'on est pas seul....

Et toi comment vas-tu ?

A bientôt de te lire,
Amicalement,
Manu

Salut Isis,

Je suis entièrement d'accord avec tout ce que tu m'écris, mais malheureusement plus j'avance et plus j'ai l'impression que le tunnel se rallonge et je ne vois pas cette lueur qui me dira que je vais bientôt voir cette belle vallée....

J'ai aussi beaucoup de peine à me concentrer, je perds facilement le fil pendant une conversation...je suis incapable de répéter une phrase que j'ai dit quelques secondes auparavant...c'est dur....

Il n'y a aussi pas beaucoup voir pas du tout de plaisirs ou de satisfaction dans ce que je fais....c'est franchement pas facile.....

Merci quand même pour tes réponses qui me font espérer....

A bientôt, Amicalement,
Manu

Message modifié le 24-nov-01 à 12h25  (EST)

Salut Manu!

Comme j'ai dit il y a quelques jours, le tunnel est effectivement mais ça vaut la peine d'aller au bout. La valée est belle de l'autre côté de la montagne. Ne reste pas au sous-sol, bats-toi, peu importe comment, se battre est déjà une bonne réponse.

Ce que je voudrais te dire c'est que tu n'est pas en état de penser au bien être de ton ami. Tu dois penser au tien. Tu dois faire tout ce que tu peux pour en sortir, non pas pour que ton ami soit heureux, mais pour que toi tu puisses l'être. Je pense que c'est le moment de penser un peu moins aux autres et un peu plus à toi. Quand tu seras mieux tu t'occuperas de ton ami, mais pour le moment c'est à lui de s'occuper de toi.

Courage, Isis.

Je suis de tout coeur avec toi, je suis également retombé dans cette saleté depuis 2/3 mois. Je ne voulais pas m'en rendre compte et maintenant mon physique a laché. 10Kg en moins et ulcere à l'estomac. Pourtant, il y a deux ans, j'avais eu la même chose, mais là c'était ma tête qui avait laché (crise de migraine) et puis j'avais eu naivement l'impression de m'en etre sortie. La vie ne m'a pas fait de cadeaux pendant l'année qui a suivit ma guérison et j'ai laché trop vite le psy qui m'avait fait un bien fou. Il m'a aidé à réaliser certaines choses enfouies en moi qui m'épuisaient totalement pour rien. J'ai été surmédicamenté pour m'aider à l'époque a passer le cap. Aujourd'hui je ne dors à nouveau plus malgré le retour de l'anti depresseur et pour l'instant je suis sous certificat medical pour grande faiblesse dû à ma dépression.
Mais, rassures-toi, pour s'en sortir, il te faut trouver un centre d'interêt, n'importe quoi et ca t'aide vachement. Un nouveau décor chez toi, un déménagement, un WE à l'étranger, ect... tu dois occuper ton esprit à des centres d'interêt autre que ceux qui te font chavierer pour que lorsque tes idées négatives arrivent en reford tu puisses les analyser et comprendre le pourquoi du comment, pour justement essayer d'y remedier. Et ce n'est que si tu trouves de quoi occuper ton esprit à d'autre moment que tu peux avoir la force de voir venir tes idées noires. Ca ne se fait pas en un jour, mais à la longues ca aide vachement, crois moi! Je te souhaite bonne chance

Salut Manu,
Je t'ai envoyé un email la semaine passé, l'as-tu reçu?

Bonsoir ou Bonjour,

Suite de ma dépression, je ne sait plus quoi faire....j'ai envie de baisser les bras....je n'arrive pas a voir le bout du tunnel, je sais le tunnel est long, mais je fait souffrir mon ami qui vie avec moi....et je ne sais pas comment lui apporter du bien être.....

Que faire ??

Gros Bisous a tous,
Manu

Bonsoir

J'ai été touchée par ton message et je te comprends. Je suis moi même dépressive depuis assez longtemps et je n'arrive pas à trouver le bout du tunnel. Malgré tout, il faut que tu sois patient car il y a toujours une évolution à cette situation.. Si tu es suivi par quelqu'un, tu as toutes les chances d'avancer dans le bon sens et de te débarasser définitivement de tes idées noires. Je sais que les psy ne sont pas toujours d'une grande aide mais je trouve que tu fais de nombreuses démarches pour t'en sortir (discuter sur le net, consulter un thérapeute). Ne baisse pas les bras, tous ses efforts cumulés vont te permettre de remonter la pente définitivement. N'oublie pas que malheureusement il faut très peu de temps pour se détruire mais en revanche c'est plus long pour se reconstruire. Si tu as réussi à te mettre dans cet état, tu peux également inverser la situation. Je te souhaite pleins de bonnes choses et un bon rétablissement.

On vit vraiment des choses très très semblables. Ça me touche beaucoup. Ton message m'encourage et me fait chaud au coeur.

Oui on va y arriver.. :)

Je crois que le plus important c'est de ne pas garder ça en dedans, d'en parler. Car un malaise est toujours lourd à porter même s'il est souvent le signe d'un grand changement à venir. Dit toi, cher Manu, que pour arriver à changer, on doit d'abord vivre un malaise. Car s'il n'y a pas de malaise... pourquoi changer? Nous sommes justement dans une période de notre vie où on doit apprendre sur nous, nous écouter d'avantage, faire une introspection afin d'apprendre à mieux nous connaître pour être en mesure de se respecter davantage à l'avenir. Tu ne dois pas rester seul Manu, tu ne le seras pas non plus. On sera là pour t'accompagner, pour te supporter. Tu sais.. pleurer ça fait aussi beaucoup de bien...
Mais je suis également entièrement d'accord avec le magnifique témoignage de Isis. Merci à elle pour ses paroles réconfortantes.
Je vous fait tous un gros calin.
Amicalement, Chantal xxx

Salut!

Moi aussi j'ai été mal comme vous et si on m'avait dit à ce moment-là qu'un jour je serais bien comme je le suis aujourd'hui, jamais je n'aurais cru. Mais ce n'est pas la peine de demander comment j'ai fait. Je ne sais même pas comment j'ai fait. Je me battais chaque jour pour être là et sans le savoir j'ai dû faire la bonne suite de bons choix.

Maintenant je suis si bien, et si durablement bien que je me demande où est l'erreur, où est-ce que je vais encore me casser la gueule, quand viendra la prochaine rechute. Et là non plus je ne connaîs pas de recette. Je me demande quoi faire pour stabiliser la situation là où elle est et tout ce que je trouve c'est de faire des choix et espérer que la combinaison me permettra d'en rester là.

Ce genre d'expérience nous oblige à faire une grande recherche en soi-même, à mieux se connaître. J'aimerais aussi confirmer ce que dit MaryJolie. Quand la santé revient on est beaucoup plus riche comme humain qu'avant la maladie. On voit le monde autrement, on comprend mieux les gens et certains mécanismes de la vie et la société. On apprend à voir une autre dimension. Ce que vous vivez est certes difficile, mais ce n'est pas inutile. Cherchez la sortie par vous-mêmes et vous serez recompensés. Même si les gens autour de vous ne reconnaissent pas l'effort que vous faîtes, ni l'apprentissage que l'on fait pendant cette période, vous et vous seuls saurez la valeur de ce que vous avez dans vous-mêmes.

Je vous souhaite beaucoup de courage car la route est longue, mais ça vaut la peine de la parcourrir. Chacun est différent et chacun doit chercher ses propres chemins.

Isis

Salut,

Je suis entièrement d'accord avec ce que tu dis....mais tu vois aujourd'hui je suis mal....et je ne sais pas quoi faire pour prendre le dessus ! C'est dur, tres dur.... que faire ?
A bientôt,
Amitiées,
Manu

En quelques part nous avons le droit de penser que la santé reviendras et que nous serons ce que nous étions mais avec en plus une expérience de vie très grande ..Quand je serais guérie on ne me reprendra plus a dépasser mes limites,a dire oui a tout le monde,a essayer de ne pas déplaire a tout le monde...je vais apprendre a prendre soin de moi, de mon Ame...J`ai le droit d`etre bien et je réussirais a l`etre encore une fois....
Je dois aussi faire le tri dans mes pseudo amis(es) qui m`ont tous virée le dos ou presques depuis que je suis malade...je vais savoir au moins avec cette maladie, qui sont mes vrais(es0 amis(es)...
Nous allons nous en sortir et plus fort vous verrez!xxx

Que faire quand on a un monstre coup de cafard ?

Je ne te laisserai pas tomber.....comme ça les vilaines bêtes noires.....n'auront pas le dessus....

Amitiés,
Manu

Je ne vous laisserai pas tomber!
Sincère amitié
Chantal

Salut Manu et MaryJolie

Moi, mon prénom c'est Chantal. Je prend un antidépresseur pour la première fois (l'idée de me geler aux médicaments ne me plait pas trop.. ) et ça fait maintenant 3 semaines. Je me sens plutot inutile actuellement.. le sentiment d'être un poids pour la société.. J'ai hâte de m'en sortir et je ferai tout pour m'en sortir également. En passant, j'ai écris sous un autre nom de membre sur ce forum. Tal, c'est également moi.
Je vous envoie un gros calin
xxx

Pour moi tu vois il y a maintenat 3 semaines que je prends du zoloft et du rivotril(très peu)et ca ne fais que commencer a me soulager un peu..depuis quand prends tu ta médication?et que prends tu? moi ma médication m`aide a moins penser et a etre moins sur les nerfs...
a bientot xx

C'est vrai tu as raison, c'est plus dure à accepter, Courage et prends soin de toi.....

Bonjour "Blue".....au fait c'est quoi ton prénom ?

Ce qui est tenté actuellement c'est un anti-dépresseur pour essayer de stabiliser l'état actuel et je suis suivi par une psychiatre et actuellement je suis au CTB qui est un Centre de Thérapie Brève, pour avoir un soutient un peu plus intensif.
Je ne me laisse pas aller, car je bouge, je passe souvent mes apres-midi avec une amie...

Et toi parle moi un peu de toi ?

A bientôt, Amicalement,
Manu

Je suis comme vous j`ai rechuter et on dirait dans ces cas que c`est encore plus dure a accepter...Je vous souhaite Bonne chance et prennez soin de vous xxx

Rebonjour Emmanuel

J'espère que tu as pu trouver un peu le sommeil la nuit passée. J'aimerais savoir ce qui a été tenté avec toi pour t'aider à passer à travers cette période difficile? Prends-tu une médication? Vois-tu un psychologue?
Ne te laisse pas aller.. tu dis que ton état descend depuis 4 jours.. il faut trouver un moyen de faire stopper ou ralentir cette lente descente.
Au plaisir de te lire bientot,
une amie

Salut "Blue",

Oui j'aimerais bien discuter avec toi....cela fait maintenant 4jours que mon étât descends....et je ne sais plus quoi faire, je m'acroche a tout ce que je peux, mais comme tu dis cette état entre deux niveaux est assez pénible....a bientôt de te lire.

Bonjour Emmanuel,
Je crois que, chacun de son côté, on vit des choses un peu semblables. Pour moi aussi, la nuit dernière, c'était ça.. le sommeil ne vient pas malgré les antidépresseurs qui devraient pourtant "m'assomer". Je suis arrêtée de travailler (par mon médecin) depuis maintenant presque 3 semaines pour ce qu'il qualifie de "réaction dépressive situationnelle" (c'est beaucoup lié à mon travail). Il m'a recommandé de faire une psychothérapie mais rien n'est encore débuté.. je cherche par moi-même la sortie mais je ne la trouve pas. J'ai peur de rester coincée dans cet état, entre deux niveaux. Si tu en as envie, on pourrait discuter de tout ça ensemble.