manque de confiance
est-ce que quelqu'un a un remède miracle?
En fait je ne voulais pas forcément dire que tu avais tort, mais juste que je n'étais pas d'accord avec ta façon de voir les choses. En matière d'éducation, les convictions sont très diverses et apparemment les notres sont différentes. Je serai sans doute beaucoup plus permissive que toi. Mais ça ne signifie pas forcément que mes enfants tourneront mal et les tiens non. Et il ne faut pas oublier de s'adapter à la personnalité de l'enfant(le cas de ton neveu n'est pas celui de tous). J'ai par exemple un petit cousin pour qui les réprimandes n'ont jamais été nécessaires car il était très raisonnable et sensé (la seule qu'il a eue l'a d'ailleurs profondément blessé car il était très sensible et intelligent). Aujourd'hui il a 22 ans et c'est un garçon mature, épanoui et très brillant. J'ai aussi une petite cousine que ses parents réprimandent souvent mais sur qui ça n'a aucune action car elle est très indépendante d'esprit et forte de caractère : donc avec elle il faudrait procéder autrement, mais ses parents ne connaissent pas d'autre méthode et se plaignent du manque de résultats de leur façon d'agir. Donc tu vois, les réprimandes, ce n'est pas le remède miracle, mais plutôt la panacée de ceux qui ne savent pas comment faire autrement.
Je pense qu'il n'y a pas de modèle unique : tout dépend de la personnalité de l'enfant, des convictions des parents, des valeurs qu'ils veulent lui inculquer ou non, et peut-être aussi du milieu.
Mais tout de même, j'ai quelques enfants dans mon entourage, et je n'en connais aucun qui "recherche" à être réprimandé : une réprimande, ça ne se recherche pas, ça se subit.(j'en connais même un qui s'est caché pour y échapper, et que ses parents ont dû chercher pendant des heures).Cela rabaisse forcément, personne n'aime se faire dire, que ce soit brusquement ou non, qu'il a mal agi, voire qu'il est mauvais comme certains parents le disent. C'est au mieux un mal nécessaire lorqu'il est impossible de faire autrement, mais pas une démonstration d'amour. Cela, pour ma part, je n'y crois pas du tout.
Maintenant, comme je n'ai pas d'enfants, je suis peut-être trop idéaliste ? Dans ce domaine, avant d'essayer, on a toujours tendance de croire qu'on fera mieux que les autres...
Bonjour Cléophée,
Je n'ai jamais dit que l'enfant devait "sans cesse" se faire gronder.
Mais que l'enfant sait parfaitement quand il sort des limites, et recherche une réprimande. Des explications sont également utiles bien souvent.
L'absence de réprimande sera considéré pour l'enfant comme un manque d'attention envers lui. Peut-être même ira-t-il jusqu'à ne pas être aimé.
C'est dans les réprimandes qu'il cherchera ses limites scruturelles.
Bon ok, peut-être y a-t-il dans ces réprimandes la façon d'être des parents, c'est vrai. D'où aussi un certain besoin de régles familiales y compris avec ce que l'enfant ressent.
Mais il y a différents genres de se faire enguirlander. Les tiennes devaient certainement être trop fortes ou même sans cesse ou sans respect de ta personne.
Des réprimandes correctement faites ne devrait jamais enlever quoi ce se soit à l'enfant, et surtout pas sa dignité. Des réprimandes bien faites peuvent, et doivent, être faites très respectueusement. Je ne dis pas non plus que l'enfant doit être sans surveillé pour autant.
Il a aussi besoin de sa part de vie personnelle.
Il ne faut pas rechercher d'être "cool" avec l'enfant, mais d'être juste envers lui.
Cool à mes yeux ne veut strictement rien dire, et peut provoquer une perte de valeurs pour lui.
Cool à mes yeux n'apporte rien. C'est une chose assez bête qui fait qu'une fois il sera réprimandé alors qu'un autre fois non, et cela pour la même raison.
Il est dommage que mes parents n'aient jamais compris cela.
Car il se fichaient totalement de moi, tout en m'enguirlandant pour des choses qu'ils ne comprenaient pas ou d'être dans des conditions qui ne leur donnaient en tous cas le droit de le faire.
Bonjour Marchand,
C'est tout de même un peu étrange, ce que tu dis. Ca voudrait dire que les enfants sont des masochistes et qu'ils aiment ça. Or ils ont leur dignité, comme tout le monde. Tu aimes te faire remonter les bretelles par ton patron, toi ? Peut-être que certains d'entre eux fonctionnent ainsi parce que c'est uniquement dans ces moments que leurs parents font vraiment attention à eux et qu'ils se disent que c'est mieux que rien ? Mais sans doute que ce n'est pas le cas pour tous.
Je pense que ce qu'ils recherchent, c'est plutôt des limites structurantes pour eux, et on peut les leur inculquer sans forcément leur passer un savon à tout bout de champ pour un oui ou pour un non. Moi, lorsque j'étais petite, me faire enguirlander par mes parents, je détestais ça, je me sentais très humiliée, et crois-moi, je m'en serais bien passée !
Bien sûr, il ne faut pas tout excuser car c'est très néfaste, mais il faut aussi savoir être un peu cool et respectueux : éduquer un enfant, ce n'est pas comme dresser un chien ! Il a aussi droit à de l'autonomie et à une personnalité propre, pas forcément celle qu'on voudrait qu'il ait...
Où se situe l'entrave au bonheur ?
Mais peut-être simplement dans ce que viens de décrire. Cela me paraît amplement suffisant.
Excuser sans cesse l'enfant ou même l'adolescent que t'étais était une grave atteinte pour le développement de ta propre personnalité. Car, je pense que l'enfant recherche, même inconsciement, aussi les remontrances quand il les estime nécessaires.
L'enfant sait certainement plus souvent que les parents quand ils mérite de se faire réprimander (attention jamais trop fort ou tapé) ou non. Il recherche, de ce fait, la certitude d'être toujours aimé.
Un de mes neveux allait jusqu'à dire à son père: "Merci papa de me gronder de temps en temps quand je le mérite, parce que si tu prends soin de moi, je sais que tu m'aimes toujours".
Et pourtant les choses n'étaient pas si simples pour lui.
Je pense que les excès, dans le trop ou le manque, sont aussi dangeureux l'un que l'autre.
De plus, excuser l'enfant, comme ta mère le faisais, sous un prétexte quelconque est aussi néfaste que de l'insulter sans cesse de tout autre
de ces fameux adjectifs qualificatifs qui sont resentis comme un claque quand, pour ma part, je les entendais.
Il est vrai que nous recherchons tous à être reconforté par notre père. Mais recherchais-tu peut-être AUSSI inconsciement quelqu'un du simple fait de ne pas trouver par ta mère un certain équilibre. D'où un certain manque de confiance en toi.
A moins qu'il y ait eu aussi une trop grande différence avec ce que tu ne veux pas parler qui n'a fait qu'emplifier les choses du simple fait de son instabilité.
Enfin c'est mon avis personnel.
Je ne crois pas que le manque est une chose innée.
Il n'y dès lors aucun remède miracle.
A mon simple avis le manque de confiance est due suite à de mauvaises expériences de la vie, et particulièrement lors de l'enfance -cette foutue enfance- par le manque d'amour des autres que l'on peut ressentir, ou de problèmes encore plus importants.
Pourquoi, dès lors, ne pas s'attaquer des causes à effets ? Pourquoi ne pas envisager que ce soit quelqu'un d'autre qui a pu t'induire en erreur ?
Etablir une liste d'événements et la comprendre: l'assimiler, doit certainement être le pas le premier pas vers une amélioration.
Enfin, c'est ce que je pense.