Peur

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Peur

#0 Posté le par DCF__0077

Bonjour,

J’ai un problème grave avec les hommes. Je m’entends très bien avec eux lorsqu’ils sont des amis, mais je suis extrêmement intimidée dès qu’ils s’intéressent à moi et qu’ils me le font sentir. Peur de ne pas assumer, peur aussi d’être « victime » : je sens l’intérêt des hommes sur ma personne comme une agression. Je sens tout ce qui est intimité et séduction comme une espèce de « viol ». Je perds mes moyens, je me défile, j’angoisse énormément, je fuis, je deviens presque agressive. C’est-à-dire que j’ai toujours réussi à opter pour la fuite plutôt que pour l’agressivité jusque maintenant, mais que d’une façon générale je deviens tout de même très froide et distante lorsque la situation se présente. J’ « éloigne » les hommes de moi, à tout prix.

Je souffre beaucoup de cette situation. Certains hommes me plaisent, j’apprécie leur compagnie, ils me touchent, me font fantasmer. Cela m'est déjà arrivé plusieurs fois, sans le moindre doute. Jusque là, tout va bien. Dès que je constate que l’attirance est réciproque et que le garçon en question va tenter quelque chose, je me rétracte. Je ne donne pas le droit à l’autre de m’approcher.

Je suis effrayée. Je me trouve en situation de victime, d’offensée ; je conçois également la liaison amoureuse comme une situation risible, qui me découvrirait aux yeux de l’autre comme un individu ridicule et faible.

Une question peut être immédiatement posée, celle du viol : je ne me souviens pas avoir été violée. Ceci dit, le « viol mental » existe aussi, et j’ai le sentiment d’avoir vécu un rapport à mon père ressemblant relativement à cela : il ne me considérait pas lorsque j’étais gamine et m’a donné l’idée que je n’étais pas valable, dans la mesure où j’allais devenir une femme. J’aime séduire et plaire, dans la mesure où l’on ne m’approche pas, où je reste derrière une « vitre ».

J’ai besoin de communiquer avec des personnes qui vivent la même souffrance. Vous retrouvez vous dans cette description ? Et que vous soyez un homme ou une femme, et si vous pensez avoir des éléments de réponses, ils sont les bienvenus. Et pourquoi ne pas entamer un fil de discussion à ce sujet ?

Merci de m’avoir lue.

Lodya

Messages récents

je me fait ridiculiser ect...

#13 Posté le par DCF__8144
ben moi je me fait ridiculiser pas toute ma classe,quand je sort avec un garc 1 semaines plus tart il flache sur une autre fille plus belle ect.. et je nest aucun amis dans ma classe ,il sont toute dans dautre classe!!!

cela m'est arrivé

#12 Posté le par DCF__4385
Bonjour Lodya !
Eh bien je suis vraiment heureuse de t'avoir lue.
Pas pour toi car j'imagine ta détresse.
Mais tu décris avec beaucoup de finesse ce que j'ai vécu à l'âge de 18-19 ans, et que je n'ai jamais raconté à personne.
Aussi vais-je t'exposer mes regrets d'aujourd'hui.
J'ai été amoureuse, à cette époque-là, mais si affolée que je "cassais" si qq chose s'annonçait. Et puis j'ai fini par tant en souffrir que j'ai dit "oui" à 20 ans, et en trois mois, à un homme que je n'aimais pas mais qui ne me lâchait pas. J'ai fini par être lasse de moi-même, je l'ai épousé et notre histoire a été très très accidentée, je le regretterai toujours. C'est vrai qu'aujourd'hui j'arrive à accepter cette époque, mais je me reprocherai toujours d'avoir rencontré des garçons bien pour qui j'avais des sentiments et de les avoir "jetés" (ceci dit, je n'y peux plus rien)
Alors ne fais pas la même erreur !!!!!!!!
Je ne sais que te conseiller, peut-être, comme pour les phobies, faut-il que tu t'obliges à "programmer" tes réactions, et petit à petit tu te sentiras de mieux en mieux ???
Peut-être qu'il faut absolument que tu t'efforces, justement, de te dire qu'avoir des relations avec un garçon ne t'engage pas pour la vie (je me demande, si, inconsciemment, ce n'est pas à ça que tu penses...)
Bref que tu essayes à tout prix de dedramatiser la situation, tout doucement, peu à peu.
Qu'en penses-tu ???
Bises et bon courage !

humph!

#11 Posté le par DCF__4915

Je sais que ton message date d'il y a longtemps, aussi, je ne sais pas si depuis, tu as réussi à surmonter ton problème... En fait je ne sais pas non plus si tu passes par ici pour te tenir au fait de cette correspondance. M'enfin, dans les 2 cas, j'espère que si et que tu me répondras parce que vraiment, je ne sais plus quoi faire.

Depuis 3 ans, je suis amoureuse d'un homme qui éprouve le même genre de stress que toi. Il m'a repoussée de mille et une manières, mais comme il est chanteur, il a la possibilité de m'envoyer des messages via son art. Pour ma part, j'écris dans un journal et je fais de même pour répondre à ses chansons. C'est très romantique comme histoire, mais c'est épuisant. Le truc le plus épouvantable, c'est qu'il se trouve moche et que moi, ben... j'suis plutot jolie (sans prétention) Je me dis que ça serait sans doute moins difficile si j'étais plus moche!!! Nous nous sommes retrouvés 2 mois en «couple» afin de récolter (enfin!) le fruit de nos labeurs romanesques, mais ce fut un réel fiasco! Peur de discuter, peur de se montrer à nu, peur d'entrer en fusion, peur, peur, peur... Depuis, nous avons rompu, mais nous sommes restés amis. De très, très bons amis, en fait... Nous avons beaucoup de plaisir à être ensemble... à rêver, à créer, à rire! Sauf que je dois faire des concessions énormes parce que c'est difficile d'avoir à garder mes distances alors que je sais que lui et moi, c'est tellement parfait! Mêmes goûts, même philosophie de vie, mêmes ambitions, même façon de faire l'amour, même si il ne se l'est permis qu'une seule fois!!! C'était tellement génial qu'il n'a plus jamais voulu après... J'suis vraiment abasourdie!

Je m'arme de patience. Il est le seul à me faire vibrer, alors je n'ai que ça à faire... attendre et jouer le jeu de la séduction, de loin, à travers notre travail.

Est-ce que c'est peine perdue? Est-ce que je dois l'oublier ou persévérer? Qu'est-ce que je dois lui dire pour qu'enfin, il ait confiance en mon amour pour lui?

Toi, tu as besoin de quoi? Peut-être qu'en me répondant, tu répondra à mes nombreux questionnements sur ce comportement étrange...

Martine

rep.a jadis

#10 Posté le par DCF__3576
absolument!!
les psy. de tout acabit aident a identifier les problemes,a le traiter en prescrivant une medication,mais souvent ils ne vous aident pas a rechercher la cause ,l'origine du probleme(qui remonte souvent a l'enfance,aux premiers temps de la vie aeriene.)
ne pas le considerer ,c'est comme mettre un platre sur une jambe de bois!...

Peur

#9 Posté le par DCF__0077

Bonjour Marie,
Merci pour ton message attentif et encourageant.

Nous avons beaucoup de choses en commun : à la différence que ta peur était celle de l’abus et de l’abandon, tandis que la mienne est celle du ridicule et de la honte. Tu avais surtout l’impression que les hommes n’était pas à la hauteur pour toi, tandis que j’ai surtout l’impression que je ne suis pas à la hauteur pour eux ; tu avais peur d’être déçue, tandis que j’ai peur de les décevoir. Des nuances délicates… Ma peur est celle d’être terrassée par le regard anéantisseur des hommes, d’être réduite à rien par un seul de leur jugement négatif.

J’essaie donc de comparer nos situations et de leur donner des échos parallèles : cela t’a aidée de te rendre compte et d’accepter que tu étais en manque d’amour… il faudrait donc que j’accepte que je suis une personne fragile et que je sache que je ne suis pas pour autant ridicule, puis aussi qu’une personne véritablement aimante m’accepterait dans mon intégralité.

Tu dis être sortie avec des hommes, Marie. « J’ai connu au début bcp d’échecs », ajoutes-tu. L’idée de m’offrir à quelqu’un, en acceptant par exemple une invitation pour commencer, est dans mon esprit une avancée qui implique immédiatement beaucoup plus. Un « bcp plus » qui serait l’occasion pour l’homme de découvrir à quel point je peux être une petite fille sous l’apparence d’une jeune femme, et ainsi à quel point je peux être « ridicule ». Comment as-tu réussi à intégrer l’idée que ton premier pas en avant n’engageait rien de plus, que tu pouvais stopper l’engrenage de ta relation ?
La peur de décevoir m’empêche de m’engager ainsi, ou bien me place dans un tourbillon infernal (peur de ne pas pouvoir faire marche arrière dans les deux cas).

Les tentatives que j’ai mises en place pour commencer quelque chose avec un homme jusqu’à présent m’ont perturbée pour deux raisons principales : le constat de l’échec d’abord. Puis, également, et ceci est très perturbant pour moi, l’idée de jouer avec les sentiments de la personne qui s’attache à moi. Effectivement, j’ai déjà plusieurs fois fait l’amer constat de faire souffrir les hommes, avec qui aucune relation ne se nouait finalement. Je n’ai plus envie que mes tentatives aboutissent à cela. Les hommes ne sont pas des jouets, il s’agit de les respecter, c’est pour moi de plus en plus élémentaire. Ce point ne te tracassait t’il pas ?

J’ai quelques questions à te poser :

Ton mec t’aime t’il ? L’aimes-tu ?
Es-tu VRAIMENT en confiance avec lui, n’es-tu pas dans un comportement de contrôle de toi-même ? Te sens-tu à l’aise ?
Etes vous dépendants l’un de l’autre ? Votre couple est il un refuge ?
Est-ce qu'il arrive souvent que tu te mentes, plutôt que de regarder la réalité en face et de constater que tu as du mal à te laisser aimer par l’autre ?
Ces questions pour comprendre ton évolution et me faire une idée exacte de ta situation.

Merci Marie, et à bientôt.

Lodya

Un point

#8 Posté le par DCF__6538

C'est vrai que souvent la mauvaise estime personnel est en partie dû à une cause profonde. Seulement, il y a toujours une bonne partie qui est dû à de simple erreur de perception. C'est pour ça que je lui ai recommender un livre et d'aller voir un psy. Tu peux toujours jeter un coup d'eil sur le livre: S'aider soi-même (une thérapie par la raison) de Lucien Auger. Tu jugeras par toi-même. Moi, ça m'a vraiment aidé.

Pour se qui est du 4 ans, c'est beaucoup relié à la compétence du psy face à se problème particulié.

Explication

#7 Posté le par DCF__6538

Se que je voulais dire par simple, c'est que c'était facile à voir. Je ne voulais pas dire que c'était facile à régler, du moins totalement.

Je t'en reparlerai plus tard.

réflexion sur le "problème d'estime de soi"

#6 Posté le par DCF__9335

J'entends souvent cette expression là, quelquechose va mal, une personne vit une névrose, de l'angoisse, elle a un complexe quelconque ou une maladie de l'âme, elle se laisse battre par son conjoint, elle ne se laisse pas approcher ... " c'est un problème d'estime de soi" !
Et voilà, c'est peut-être supposé dire tout mais à moi ca ne me dit rien. C'est la même chose de dire à quelqu'un qui va mal.."ben c'est son cancer". Le cancer est un symptome, une maladie et non pas la source du problème fondamental. Le problème fondamental est le système immunitaire qui a mal fait sa job. Pour moi , un "problème d'estime de soi" est un symptôme, une conséquence et non pas une cause.On peut essayer de mettre un "plaster " sur l'estime de soi comme de se payer des massages, des enveloppements d'algues, de se répéter 4 fois dans le miroir le matin "je m'aime", de rationaliser...pas certaine que ca fonctionne en profondeur.

Quand on se connait, quand on vit une vie créatrice,productive, quand on aime ce que l'on fait, quand on est bien positionné, quand on est conscient et que l'on ne vit plus de conflits intérieurs importants, "le problème d'estime de soi" est vite reléguer aux oubliettes...on n'y pense même pas.

Être soi-même, tout est là.

4 ans de psychothérapie c'est très long ...

jadis_

lodya

#5 Posté le par DCF__8440


Bonnour Lodya,

Je rejoins ano en ce qui concerne le manque d'estime de soi.

J'ai vécu la mâme chose que toi il y a quelques années. Dés que je plaisais à un mec, il ne m'intéressait plus.
Je crois que je m'interdisais d'aimer parce que j'étais sûre de souffrir. J'avais peur d'être abandonnée, quittée ou abusée. J'assimilais tous les hommes à mon père, qui soit dit en passant n'est pâs ce qu'on appelle un père aimant.
Le plus dur à gérer pour moi a été cette ambivalence. D'un côté, je me sentais nulle, j'avais peur et j'avais un besoin eperdu d'être aimé, et d'un autre côté, j'avais un caractère fort et je trouvais les mecs indignes de moi ( une bonne façon de me protéger en essayant pas ).

Je ne sais pas q'il y a une solution miracle, mais je peux essayer de te dire comment ça a marché pour moi.
D'un côté, j'ai beaucoup réfléchi sur mon père. J'ai compris que d'une certaine façon, il ne m'avait pas quitté. Il était encore à l'intérieur de moi, je n'avais pas fini ma relation avec lui. Malgré nos relations deplorables, je l'aimais comme une folle. Il nous a abandonné très jeune, et j'en ai enormément souffert, il ne correspondait tellement pas à un bon père que je l'ai idéalisé, et c'est comparé à cette image idéale de l'homme que tous les autres hommes ne pouvaient pas trouver grâce à mes yeux.
D'un côté, je le detestais. J'étais en colère contre lui, et donc contre tous les hommes, dans ma tête forcément comme lui.

J'ai enfin ressenti ce que j'avais refoulé. Je me suis rendue compte de mon manque d'amour, et du fait que je ne le comblerais jamais tant que je ne me sentirais pas moi même, tant que je n'apprendrais pas à donner, à aimer.

Parrallèlement à ceci, je suis sortie avec des hommes. J'ai connu au début beaucoup d'échecs. Je fuyais dès que ça pouvait marcher. Dés qu'un mec m'aimait, je me disais qu'il était nul, et je partais. Je ne comprenais pas qu'on m'aime.
Puis, petit à petit, j'ai essayé de faire confiance, et je me suis rendue compte qu'on pouvait m'aimer pour moi même, et puis que moi aussi je pouvais aimer sans souffrir de cet amour. J'ai appris que j'étais quelqu'un de bien, j'ai appris m'aimer.

Je ne sais pas si tout ceci peut t'aider. Je l'espère en tout cas, bien que ce soit un peu confus.

Il m'arrive encore parfois de fuir mon copain, sauf que maintenant c'est rare et que je lui en parle. Il est au courant de mes peurs et me rassure. Je me laisse aimer, j'ai confiance en lui de plus en plus.

Je trouve cette discussion intéressante, je te remercie de l'avoir lancée.

Gros bisous à toi, je t'envoie du courage, de l'enthousiasme et un immense sourire chaleureux,

Prends soin de toi, à bientôt,

Marie.

Simple ?

#4 Posté le par DCF__0077

Bonjour Ano,
Merci d'avoir bien voulu m'aider. J'essayerai de me procurer le livre dont tu parles, il peut effectivement, peut-être, me servir et m'apprendre à adopter d'autres comportmeents.

"Simple" est un mot qui me choque, je l'avoue : après 4 ans de thérapie, je ne trouve toujours pas que ma situation, ou bien mon problème, soient "simples". Ni à travailler, ni à comprendre. Je pense précisément faire une espèce d'aversion, et les 4 années de psychothérapie (estime de soi) que j'ai faites jusque maintenant ne m'ont pas encore permis "d'acepter" les hommes.

Je pense que le problème est très ancré, et a de multiples explications ; que je ne cerne pas toutes, loin de là... Donc... "simple", je ne crois pas.

Mais... globalement, très globalement, tu as raison : il s'agit d'un problème d'estime.

Tu dis une chose intéressante : "Un truc est de ne plus juger les autres et de se dire qu'ils ont bien le droit de faire se qu'ils veulent et que cela ne me regarde pas. Souvent ça déteind un sur quelque peu sur soi." Je vais essayer de travailler sur cette idée, car mon besoin de "contôler" l'environnement est effectivement excessivement élevé.

Merci encore.

Si d'autres personnes éprouvent l'envie de répondre à mon premier message, ou qu'elles s'y retrouvent en le lisant, qu'elles n'hésitent pas à se manifester.

Lodya

Simple, très simple

#3 Posté le par DCF__6538

Ben vois-tu, tu as un gros problème d'estime personnel. Une personne qui se perçoit comme étant bien n'aura pas peur de décevoir alors qu'une personne qui se perçoit comme étant moche va avoir peur de se faire connaître. Une personne qui se perçoit comme étant bien n'aura pas peur de se "mettre à nu".

Souvent, une personne qui a une mauvaise estime personnelle juge. Autant les autres que soit même. Un truc est de ne plus juger les autres et de se dire qu'ils ont bien le droit de faire se qu'ils veulent et que cela ne me regarde pas. Souvent ça déteind un sur quelque peu sur soi.

Les psy souvent compétents pour se qui est de régler les problèmes d'estime personnel et découvrir s'il y d'autre problème de rattacher à cela. Aussi, je te propose de lire le livre "S'aider soi-même (une thérapie par la raison). La couverture est quétaine, mais bon!!! Se livre m'a beaucoup aidé à régler mes problèmes d'estime même s'il ne règle pas tout.

Bonne chance!!!!

S'auto-mythifier ?

#2 Posté le par DCF__0077

Bonjour Ano,

Merci de m’avoir répondu. Tes questions sont intéressantes, je m’empresse d’y répondre (sourire) :


Pour répondre à ta première question : « As-tu essayé de voir la même situation avec un homme en te disant que tu pouvais revenir en arrière n'importe quand??? » :

Et bien en réalité, je ne conçois pas l’idée de pouvoir faire un retour en arrière. J’ai une peur de décevoir les gens assez importante, et revenir en arrière serait pour moi provoquer chez l’homme en question une réelle déception, puis en l’occurrence un véritable désintérêt de sa part ensuite. Peur de décevoir et de ne plus être aimée. Voilà peut-être pourquoi je mets rapidement, dès que je plais à un homme, autant de distance : l’appréhension de ne pas assumer notre relation au fur et à mesure que les jours passent (peur de décevoir la personne, peur de ne plus la « charmer ») me fait prendre le large immédiatement. Assumer une relation est pour moi, par définition, rester dans l’estime de la personne. Et vice versa : rester dans l’estime de quelqu’un représente à mes yeux une situation à assumer, et non pas à vivre simplement, sans y penser : je cristallise sur cela.

Une anecdote : un garçon qui fait partie de mon entourage depuis peu, et qui m’a immédiatement plu, me propose il y a quelques jours (c’est-à-dire très rapidement) de boire un pot avec lui en fin d’après-midi (avec d’autres amis, toutefois ; mais il s’agit bien d’une attirance réciproque), puis dans la foulée me propose de l’accompagner à une soirée organisée par un ami à lui, deux jours plus tard. J’ai absolument tout refusé en bloc, sans une explication. Je l’ai entendu me répondre un peu plus tard, après quelques confuses raisons inventées de mon côté « Mais de quoi as-tu peur ? Ca ne nous engage à rien… Tu sembles déjà parler d’une grande histoire ; en réalité je te propose simplement de boire un pot, puis effectivement je t’apprécie », etc.

J’ai tout refusé en bloc par peur de m’engager, et de ne pas pouvoir faire de retour en arrière. Peur de le décevoir. Cette peur est d’autant plus forte que je n’ai pas du tout confiance en moi, et que les situations de cafés entre potes, de fêtes, de bonne ambiance entre copains, m’angoissent beaucoup. Peur, donc, de lui montrer une partie de moi (l’inhibition) qui le décevrait.


Pour ce qui est de ta deuxième question : « Est-ce l'homme ou l'intimité qui te fait peur??? Si une femme te courtiserait est ce que tu aurais la même réaction??? » :

Je crois que ma réponse est « les deux » : à la fois l’homme et l’intimité. Mais effectivement, peut-être est-ce ma peur de l’intimité qui provoque une peur des hommes. Ceci dit, je n’ai pas une expérience assez importante de me faire draguer par des femmes (je crois surtout ne pas m’en rendre compte) pour affirmer quoi que ce soit… A priori, je répondrais plutôt l’intimité. Intimité, chez moi, rime avec ridicule et peur du ridicule. Je considère l’intimité, la « mise à nu », comme un acte subi : je ne parviens pas à le décider et à en prendre responsabilité, le problème est beaucoup là. Je suppose qu’il s’agit là d’un schéma de pensée très ancré, selon lequel il est normal que je me « soumette » et que je « subisse » la ridiculisation par l’autre. Ce qui contredit, j’ai l’impression, au passage, mon esprit de contradiction (et donc de non-soumission ?).

Ceci dit, la ridiculisation est par excellence, dans mon esprit, un acte de l’homme. En cela, c’est bien des HOMMES que j’ai peur. Je crois que de la part dune femme, dans un absolu, je me rebellerai, je n’accepterais pas la situation de « soumission ». Au contraire, je prendrais le dessus... Ce qui n’est pas le cas avec un homme, où je me « pétrifierai » intérieurement.


En réalité, je ne conçois pas de pouvoir être aimée par quelqu’un qui me connaît. L’intimité me « révèle » ridicule. En gardant la distance nécessaire, les hommes ne me connaissent pas et continuent de me considérer comme la femme dont ils rêvent. C’est un peu comme si je voulais ne pas être démythifiée, et rester « splendide ». Faire miroiter les rêves, mais ne jamais rien donner.

Je pense avoir répondu à tes questions, Ano.

En espérant te relire bientôt !

Lodya

Lodya

#1 Posté le par DCF__6538

Juate quelque question à te poser.

As-tu essayé de voir la même situation avec un homme en te disant que tu pouvais revenir en arrière n'importe quand???

Est-ce l'homme ou l'intimité qui te fait peur??? Si une femme te courtiserait est ce que tu aurais la même réaction???