Bouffées Delirantes

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Bouffées Delirantes

#0 Posté le par DCF__9176

Bonjour:

J'ai souffert de bouffées delirantes en Juillet 98 suivi d'une grave dépression. J'ai été hospitalisé six semaines et je suis toujours sous traitement. Si vous avez des expériences personelles avec cette maladie ou des sites internet concernant les bouffées delirantes, pouriez-vous répondre a ce message dans ce forum?

Messages récents

A l'aide !!!

#12 Posté le (anonymement) En réponse à : Bon courage, Mika (#1 par DCF__4453)

bonjour ou bonsoir,
je suis Annette, maman d'une fille de 18 ans qui viens juste de faire cette crise de bouffée délirante , depuis le 13 mai 2014. C'est vraiment impressionnant de voir son enfant d'une minute à l'autre se trouver dans un état ou on ne sait comment le dire !!!
comme vous avez vécu cela , ce n'est pas pour vous importuner ou vous faire revivre cette atrocité, mais j'aimerais seulement savoir qu'à fait votre mère ou votre entourage pour vous aider ?
Est ce que vous aussi quand ce là vous est arrivée , détestiez vous votre maman en lui disant qu'elle n'est rien pour vous , et la minute d'après , vous l'aimez de tout votre coeur ... etc...
Ma difficultés,est cette sensation d'impuissance en ne sachant que faire pour aider mon enfant qui est dans cette sorte prison, de cette souffrance atroce de délire, des hallucinations, d'intelligence, de tristesse, de joie, de pleure, tout ce mélange me rends impuissante ...
Ma fille c'est une personne qui aime trop vouloir sauver le monde,subvenir aux besoins des autres, d'ailleurs, même pendant son séjour à l'hôpital psychiatrique, elle s'occupe des autres malades car elle scandaliser par la façon dont l'équipe soignante le traite , quand on lui apporte les gâteaux ou du jus sur sa demande , c'est pour le distribuer aux autres et les autres viennent sans arrêt frapper à sa porte pour demander à manger ou pour lui parler de leurs problèmes parce qu'elle est à leur écoute. Le facteur déclencheur, chez elle c'était un week-end elle est allé un séminaire de volontariat international à Brxlle ou elle côtoyé une fille de 17 ans gothique que personne approchait pendant la pose , et pour manger à la même table. elle se t'intéressait à cette personne et à discuter avec elle , à la suite elle a découvert que cette fille est devenue gothique suite au viol qu'elle a subit de son père et que personne n'a osé lui apporter de l'aide ni croire à son histoire même pas sa mère.
et ma fille quand elle a entendu cette histoire , elle a senti une angoisse au fond des ces entrailles et qu'elle est revenu complètement déboussoler et perdu.
pouvez vous s'il vous plaît, me dire comment je peux apporter de l'aide à mon enfant pour mieux la soutenir dans cette épreuve? car je me culpabilise de ne pas avoir assez protéger mon enfant. actuellement elle est internet aux urgences d'un hôpital dont e tairais le nom, (elle était hospitalisée pendant 15 jours et mercredi dernier elle est sortie, mais hier elle a refait la crise , elle dort pas ,parle sans arrêt,elle veux marcher, sortir ...elle parle du nombre 666 , de l’animal, lève le bras droit en signe de victoire, fait semblant de tirer sur son père....
j'ose croire que quelqu'un me lira et me donnera des conseils suivant son vécu
d'avance merci pour l'aide que vous m'apporterez en me répondant
Annette

bouffees delirantes post-crise, et après?

#11 Posté le par DCF__5989

Océliane,

J'ai une soeur qui a vécu la même crise que toi, il y a maintanant 6 ans;
Cependant, malgré un entourage familiale elle vit trés mal le fait d'avoir fait des bouffées délirantes, accuse la drogue qu'on aurait pu lui metttre dans son verre etc...
Le plus dure c'est qu'elle ne se sent plus celle d'avant et elle dit qu'elle n'a plus de faculté de penser et elle un voile noir dans sa tête;;;
Bref elle a perdu confiance en elle personne ne peut la comprendre, elle répète toujours les mêmes regrets.
Notre famille a besoin d'aide, de conseils pour pouvoir lui re donner envie de vivre car tout ce qu'elle entreprend elle l'arrête et est anéanti.

Par avance merci de ta réponse.

Pourquoi ?

#10 Posté le par DCF__1845

Salut Océliane,

Pourquoi cette attente, pourquoi je veux communiquer avec toi? Surement parce que en 20 mois jamais personne ne m'avais parler de façon intelligente et sensible des bouffées délirantes, de ma bouffée délirante...
Océliane en parcourant le forum j'ai appris certaines choses sur toi : ton age, tes attentes, tes angoisses...
Rassure toi, notre maladie est à l'abri du plus grand nombre. Il faut avoir, pour développer cette patologie, une grande humanité. Des qualités humaines qui sont malheureusements de plus en plus rares. Quoi de plus de noble que de vouloir sauver la société, mais le mérite t'elle vraiment...
Ce n'est pas ton geste qu'il faut condanner mais ton environnement qui ta conduit à de t'elle extrémité.
Aujourdhui je me suis remis a l'eau pour surfer après 20 mois d'absence. Cela a été court (la condition physique!!!) mais intense. Quelle joie de retrouver ces choses simples et millénaire qui sont de surfer une vague sans artifice rien que pour le geste parfait, une véritable renaissance, un moment très fort.

Voila Océliane, j'espère avoir été moins convenu que d'habitude.

A bientot

Yves

enfin du nouveau, merci Océliane

#9 Posté le par DCF__1845

Salut Océliane
Je n'y croyais plus...
Je vais bien, merci Océliane. Le début 2000 à été contrasté, de bonnes choses mais aussi quelques contrariétées professionnelles enfin rien à voir avec le début 1999...
J'ai fait mon trouble délirant suite à un procéssus assez long (plusieur mois).
Le facteur déclanchant a été un surmenage avec en plus la prise de toxique(mariruana,spacecake,alcool). Pour résumer, j'étais en Australie pour ramener un bateau à voile jusqu'en Grèce.C'était une mission de rève pour moi sur un magnifique bateau et sur un très beau parcours (l'océan indien) .
Mais je n'avais pas pris assez de garantie sur le skipper (j'étais équipier rémunéré) un multimillionnaires en dollars qui avait des troubles du comportements, alcoolique et toxico.
Ma patologie est parait il assez proche de ce qui c'est passé au vietman pendant la guerre avec certains GI. Ceux ci étant, au font de moi je couvais ce trouble délirant et une situation de stress intense la fait ressortir.
voila un bout de l'histoire, comme tu le vois je prend le chemin de la psychotérapie à petit pas.
je souhaite pouvoir communiquer avec toi plus souvent. Propose une formule, j'accepte.

@+
Yves

Bonjour, Yves

#8 Posté le par DCF__4453

Comment vas-tu, Yves?

Oui, cela m'a pris beaucoup de temps avant que je me décide à te répondre, aussi j'espère que tu seras toujours là pour lire ma réponse...

Cela fait du bien de savoir que l'on n'est pas isolé face à cette maladie, et qu'il y a des gens qui en ont souffert, tout comme moi. Même si ce n'est pas une maladie que je souhaiterais à mon pire ennemi!

Il m'a fallu du temps, et du courage, pour remonter la pente: délire, dépression, désespoirs, les trois dés maléfiques!

Oui, tu as raison de ne pas avoir honte de cette maladie; moi, j'en ai sans doute moins honte qu'il y a quelque temps, je commence à reprendre confiance en la vie. Après tout, il s'agit d'une maladie, il n'y a donc aucune raison de s'en sentir coupable! Je ne sais pas si ce sentiment de culpabilité ne venait pas du contenu de cette maladie?

Je ne peux que te conseiller d'entamer une psychothérapie, cela m'a beaucoup apporté, même si je n'en vois pas encore la fin!

A bientôt

Océliane

bienvenue Oceliane

#7 Posté le par DCF__9011
Message modifié le 18-fév-00 à 19h58  (EST)

Message modifié le 17-fév-00 à 21h04  (EST)

salut,

Dur, j'ai passé du temps à t'écrire un message et mon navigateur à planté. 2 heures du mat je remets ça.

Depuis 20 mois c'est la premier fois que je lis plus de 15 lignes de qualité sur les bouffées délirantes, chapeau...

En mai 1998 j'ai fait une bouffée délirante en Australie, 15 jours d'HP au Darwin Royal Hospital, j'ai été suivi par une jeune psy d'origine Irlandaise (je suis Breton cela crée des liens).

Retour en france, 6 mois d'ALDOL suivi de 5 mois de SOLIAN le tout arrosé de 12 mois de PROSAC (pour éviter la dépression).

Depuis 9 mois je suis abstinant au médicament et je trouve cela très bien.

c'est 12 mois de neuroleptique ont été très pénible mais absolument nécessaire je pense...

Je suis pas comme toi honteux de cette maladie mais tu a parfaitement raison de souligner la difficulté de vivre avec un tel épisode dans son existence. Supporter le regard des autres (familial, social, professionnel) n'est pas facile à gérer. Cette maladie méconnue effraie les individus et est difficilement explicable.

Début Janvier 2000, suite à des tensions professionnelles, j'ai fait une monté cela veut dire que rien n'est simple et que je reste fragile.

Je n'envisage pas pour l'instant de psychothérapie mais mon heure viendra.

Je garde un souvenir très précis de ma bouffée et de son contenu, cela a été une immense soufrance mais je peux y repenser sans angoisse.

J'ai pris beaucoup de plaisir à te lire et j'espère pouvoir continuer à le faire.

@+Yves



gros merci!

#6 Posté le par DCF__7002
Bonjour Oceliane
Qu'elle grandeur d'âme d'avoir essayer de me répondre.Je suis vraiment désolé de vous avoir fait revivre d'anciennes blessures.Ce n'était pas mon intention.Je n'ai pas envie de vous blesser encore plus c'est pourquoi je ne vous poserai plus de questions sur cette maladie si cruelle.
Je tiens seulement vous dire que j'espère vous croiser encore sur psychomédia
En attendant prenez soin de vous
Ange

Quelques éléments de réponse

#5 Posté le par DCF__4453

Hello, Ange, merci pour ton intérêt vis à vis de cette maladie,
mais c'est vraiment dur pour moi de te répondre, premièrement parce que je ne suis pas psychiatre, et deuxièmement parce que cela a correspondu à une période très difficile de ma vie (si ce n'est la plus difficile), et que je préfère l'oublier..
Je ne sais pas ce que c'est qu'une psychose situationnelle, je ne peux donc te répondre sur ce point. Quand aux délires, ce sont des éléments très perturbants, et je crois qu'il faut les prendre au cas par cas, que chacune des personnes affectée par cette maladie vit les siens propres, et qu'il ne faut pas y chercher de généralité. J'ai dit qu'ils étaient polymorphes dans le sens où ils prenaient des formes très différentes, très variées, changeantes... Ce sont des périodes de stress énorme. Pour ma part, si je peux te résumer quelque chose d'aussi intime et d'aussi perturbant, et varié, ils ont été constitués d'hallucinations auditives et visuelles, et de périodes où j'avais l'impression d'avoir un rôle gigantesque à jouer pour sauver la société d'un désastre qui devait survenir; cela a pris tellement de formes différentes que je suis incapable de tout te citer, vois-tu; et j'ai plutôt envie d'oublier...

Cela dit, avec les neuroleptiques, on arrive à canaliser le délire et à l'empêcher. Je sais très bien que j'aurais toute ma vie à vivre avec cette maladie et ces médicaments, et qu'il y aura sans doute des gens qui ne me comprendront pas, voire me fuiront à cause de cette maladie; mais je l'accepte, pas forcément comme une fatalité. Je fais confiance à l'avenir pour dédramatiser ces maladies tellement personnelles et indescriptibles qu'elles en deviennent difficilement vivables à l'heure actuelle.

Pour terminer, je te dirais un mot de ma soeur lorsque je lui ait demandé comment elle avait vécu cela: "j'ai cru que le monde s'effondrait". Moi aussi, j'ai cru que le monde s'était effondré autour de moi... Tu peux peut-être imaginer la douleur et l'angoisse que j'ai pu avoir. Mais j'estime que cette partie de ma vie est maintenant derrière moi, et que je pourrais aller de l'avant, croquer la vie à pleine dents. Si je peux faire un petit bilan de ce passé encore tout chaud (et qui le restera longtemps), j'estime qu'il m'a rendue plus sensible aux maladies de l'esprit, et que l'on ne peux jamais dire de quelqu'un: "il est fou", parce que cette sorte de folie peux toucher n'importe qui... Il m'a rendue à la fois plus forte et plus fragile, plus sensible et plus loquace. Il m'a donné un nouveau regard sur les choses. Lorsque l'on sait que tout peut-être balayé d'un coup (voir les jolis contes d'Evandre), on est plus serein envers l'avenir, on accepte les choses comme elles viennent.. On essaye d'être le plus franc possible envers ses sentiments, de ne pas laisser passer une occasion de vivre...

Voilà, je pense que cela répond en partie à tes questions. J'ai essayé de te répondre le plus sincèrement possible. J'aimerais en retour savoir ce que toi tu en penses, Ange, que tu me dises par exemple "non, je ne pense pas que tu sois folle"... Car le regard des autres est très important pour moi, malgré tout ce que j'ai pu dire.

POUR OCELIANE

#4 Posté le par DCF__6222
Bonjour Oceliane
Je ne connaîs pas cette maladie .Est ce comparable à une psychose situationnel .Je ne comprend pas et je veux comprendre.Je suis du Canada ,de la Province de Québec.Appelle-t-on ce la un autre nom ici???quel genre de délire???
Enfin! j'aimerais que tu m,en écrives plus
Merci!
Ange

Bouffées délirantes: Ange

#3 Posté le par DCF__4453
Bonjour, Ange,
Tu as sans doute lu mon message?
En fait, le terme de "bouffées délirantes" est une particularité française, et je sais que dans d'autres pays, on la confond avec d'autres psychoses (car il s'agit bien d'une psychose)...
C'est une maladie qui foudroie, qui survient d'un seul coup, qui enclenche une série de délires
(d'où son nom) polymorphes, ce qui la fait ressembler à la schizophrénie. Prise à temps, elle peut très bien rester un évènement isolé dans la vie du patient, ce que je souhaite pour Mika.

BOUFFEES????

#2 Posté le par DCF__6222
Bonjour Mika
Ca fait plusieurs années que je travaille en psychiatrie et je n'ai jamais entendu parler de bouffées délirantes même les gens avec qui je travaille ne connaisse pas cela
Bonne chance dans ta démarche
Ange

Bon courage, Mika

#1 Posté le par DCF__4453

Allo, Mika,
C'est dur pour moi de me dire sur ce forum, mais enfin, ton appel ne restera pas sans réponse...
Oui, moi aussi, j'ai vécu cette saleté de maladie,
par deux fois, et j'ai subi l'humiliation de l'hôpital psychiatrique... Pourtant, je m'en suis sortie, et vois-tu je ne me considère pas vraiment (ou certains jours heureux, vraiment pas...) comme folle. Je suis toujours suivie, par une psychiatre et par une psychothérapeute, et je sais que cela risque de durer toute ma vie... Le meilleur conseil que je puisse te donner, c'est de respecter ton traitement A LA LETTRE. En effet, la plus grosse connerie que j'ai jamais faite de ma vie a été l'interruption brutale et sans avis médical de mes médicaments... suivie d'une rechute...
Je te souhaite bien du courage, car cette maladie est loin d'être évidente à vivre... On se sent honteux, même si ca n'est pas de notre faute et que cela vient d'une défaillance des neurones...
Je ne sais pas si toi aussi, tu ressens cela comme honteux; moi, j'essaye de remédier à cette honte, et peut-être est-ce que le fait de t'en parler peut m'aider...
Pourtant, j'ai une vie normale, un appart, une voiture, des amis (triés sur le volet)... un boulot, des parents qui m'encouragent, mais qui me couvent un peu trop car ils ont peur d'une rechute... Le seul manque que j'ai est celui d'un p'tit copain, mais vois-tu, j'aurais tellement peur d'avoir à tout lui dire...

Je ne sais comment c'est manifestée ta maladie; pour moi, ça a été un délire de tout ordre, mais ce n'est sans doute pas la meilleure chose que j'ai à t'en dire. Ce que j'ai vécu m'a totalement déstabilisée et j'ai dû tout remettre en ordre dans ma vie, et ce à deux reprises... Dur, dur...
Je souhaite que pour toi, tout se passe bien...

Je peux sans doute te faire part de ce que je sais des bouffées délirantes. Comme je l'ai dit plus haut, c'est une défaillance des neurones. On l'appelle aussi psychose délirante aigüe... Qui peut très bien ne se manifester qu'une seule fois, ou bien devenir chronique, voire tourner à la schizophrénie (ce que ne semble pas être mon cas)...Les médicaments que tu prends pour ne plus délirer sont des neuroleptiques, qui combattent le délire, mais peuvent avoir des effets secondaires plus ou moins gênants; mais les nouveaux neuroleptiques ont moins d'effets gênants. Moi aussi, après avoir fait ces bouffées délirantes, j'ai connu une phase de dépression, ce qui est un bon signe, d'après mes psy... Je ne peux que t'encourager dans ton combat contre la maladie. Je souhaite que pour toi tout se passe bien, du mieux que tu peux... N'arrête jamais tes médicaments sans avis médical... Envisage une psychothérapie, si c'est possible... Et n'oublie pas que c'est une maladie qui peut toucher n'importe qui... Il n'y a pas, à ma connaissance de raisons spécifiques pour faire des bouffées délirantes. Remonte la pente du mieux que tu peux, tu as le droit de faire une chute de temps en temps, elle ne compromettra pas ton ascension.

Regarde le ciel comme il est beau, regarde la mer comme elle est belle; n'oublie pas que la vie est quelque chose de splendide, même si parfois elle est cruelle.

J'espère pouvoir entamer une conversation avec toi, si tu le veux bien