Jeune étudiant dépressif sollitude

Bonjour,

Je suis étudiant en comptabilité, j'ai 22 ans et je suis un homme plutôt beau garçon. Depuis quelques mois, je commence à me sentir extrêmement isolé. Je vais essayer de récapituler mon parcours.

Je suis donc étudiant à l'université française, cela m'occupe beaucoup de temps et j'avoue m'être beaucoup recentré sur mon travail. je voudrais devenir expert comptable afin de pouvoir offrir le meilleur à mes enfants. Enfin à la base c'était ça... aujourd'hui, les études sont à peu près le seul truc qui m'intéresse dans la vie.

Sur le plan familial, j'ai été en conflit durant mon adolescence avec mes parents, et même si je n'ai jamais manqué de quoi manger ou quoique ce soit, j'ai la sensation que cette épreuve de ma vie m'a un peu marqué et éloigné des autres personnes de mon âge. Même si très peu de personnes (voire personne) ne sait ce que je ressens car en apparence je suis pour ainsi dire quelqu'un de jovial et plutôt "bout en train".

Côté amour, mon premier amour a été à 17ans et cette rupture, à 18 ans, m'a beaucoup marqué également (comme beaucoup de personnes). Depuis, je suis prêt à tout pour retrouver une sensation similaire (je sais que ce n'est pas possible) et il m'arrive de persister dans une relation que je sais vouer à l'échec. Pour ma dernière petite amie, j'ai fait tellement de choses pour elle, aujourd'hui je ne la voit plus car elle est partie en Belgique et moi au Canada, mais cela s'est quand même très mal terminé car je sais que je ne l'attirait plus. Je pense qu'en règle générale j'ai peur de revivre le traumatisme que j'ai vécu à 18 ns, et de par le fait, je suis incapable d'être méchant avec quelqu'un.

Je suis actuellement à Montréal, je suis parti pour à la fois oublier ma vie en France et oublier la dépression de mes parents que je vis au jour le jour depuis plusieurs années. Mais il m'arrive souvent de me retrouver seul dans mon lit à regarder le plafond et presque à pleurer à n'importe quelle chanson plus ou moins triste (tel une adolescente de 14 ans lol)

Ceci ajouté au fait que je suis tout le temps fatigué, ayant énormément de difficultés à me concentrer plus de 5 minutes (même si pour l'instant je fais partie des meilleurs étudiants de ma promo), me font penser que je suis un dépressif qui s'ignore (+ ou -). Même si je pense que je plais plutôt aux femmes de mon âge, je ne me sens pas attirant et je suis plus vraiment capable de tenir une conversation sérieuse avec elle. Enfin disons que je suis aussi incapable de prendre l'initiative d'inviter une fille à sortir, même si parler ne me pose pas de problèmes. Je n'ai pas couché avec une fille depuis que j'ai quitté ma dernière petite amie en avril. Les occasions ont eu beau se présenter, je n'y ai plus goût aujourd'hui, je pense que cela n'est pas normal pour mon âge. Je me sens vraiment différent de mes amis qui je pense ne comprendraient pas mes problèmes. D'ailleurs je ne leur en parle pas.

Je suis conscient qu'il est difficile de dresser un portrait en si peu de mots, j'espère que quelqu'un lira mon message et me répondra afin de savoir ce que je pourrai faire pour m'en sortir. J'ai aussi entendu dire que la dépression était présumée héréditaire, est ce que cela est une fatalité pour moi? Et mes enfants?

Merci

Frufru

Bonsoir,

Je suis également étudiante (dans une bonne école du nord de la France).
Je crois que je souffre de dépression depuis que je suis très jeune mais j'ai mis du temps avant de commencer un vrai suivi. Faute de temps par moment, d'argent à d'autres moments ou manque de courage constant...
Je ne sais pas si la dépression est forcément héréditaire mais je sais ma mère en souffrait également et je l'ai souvent vu très mal lorsque j'étais enfant. Ce que je peux te dire c'est, qu'à mon avis, si l'on se prend en mains, on peut faire en sorte de changer les choses, changer notre expérience des événements ainsi que notre regard sur le monde qui nous entoure afin de guérir et de ce fait, éviter de la transmettre à nos enfants.
En effet, je ne pense que si un enfant dont le parent est dépressif, le devient à son tour c'est davantage par mimétisme et par un mauvais apprentissage de la vie. Il reproduit les "mauvais engrenages", les "mauvais enchaînements de la pensée" de ses parents. Donc si tu changes cela maintenant et dans les années qui suivent il n'y a pas de raison que tes enfants soient dépressifs^^

Enfin ce n'est que mon point de vue et je n'ai aucune compétence en psychologie donc bon...

Merci de ta réponse c'est gentil. Le problème c'est que sortir ça me soule trop c'est un peu toujours pareil et je sais pas pourquoi mais j'ai beaucoup perdu confiance en moi après cette histoire, alors que je n'ai jamais eu de problème avec ça.

Au moins cela ne me pose pas de problèmes sur le plan scolaire.

Je voulais te demande si tu as revu cette personne toi? Car moi je sais que je serai amené la revoir dans un peu moins d'un an. A ce jour je n'ai plus de nouvelles car j'ai coupé les ponts de moi même, depuis 3 mois. Je redoute un peu la manière dont ça va se passer au retour.

Je pense en rentrant en France me remettre à fonds dans le sport et m'engager dans une association caritative, je voulais le faire depuis longtemps mais je pense aussi que ça m'aidera à passer à un niveau moral correct. Le vrai problème c'est que dans ma tête c'est une phase de laquelle je ne suis pas capable de sortir. Je sais pas si tu ressentais ça aussi mais j'ai beaucoup de mal à rationaliser ma tristesse, du coup je me sens vraiment pas en confiance, je me dis que même si une fille me plaît (ce qui n'est plus le cas depuis longtemps), elle pourra pas supporter le fait que je sois aussi bas dans ma tête... Enfin c'est une sorte de cercle vicieux.

En tout cas, en effet, comme toi je n'en parle jamais mais c'est quand même bien de rencontrer des gens de manière anonyme qui t'aide bénévolement, je connaissais pas trop ces forums mais c'est pratique en tout cas.

Bonne continuation

Je ne suis plus étudiante mais j'ai l'impression que nos parcours se ressemblent. J'ai quitté tôt le nid familial pour aller étudier et comme toi j'avais de grandes ambitions. Un chagrin amoureux est venu briser mes rêves, je suis restée des mois à travailler sans sortir de chez moi pour éviter de penser à lui. Bien sûr j'avais de très bonnes notes, mais j'étais vraiment malheureuse
J'ai finalement décidé de m'en sortir toute seule en me cherchant une job, en me mettant à sortir avec des amies de l'uni. Ca m'a pris pas mal de temps pour m'en sortir, surtout que je ne voulais en parler à personne.
Je te souhaite énormément de courage.

J'ai déjà été en voir un et ça ne m'a pas tellement apporté de choses. Mais merci du conseil. J'essaie d'en parler un peu autour de moi mais j'ai des périodes (comme actuellement où je ne ressens pas grand chose, comme si ça n'existait pas. En fait j'alterne un peu les états, mais je pense que le fait que je galère dans mes études et que je sois assez loin de ma famille y joue aussi.

Après c'est plutôt le reste qui m'inquiète... lol Bref merci de ta réponse en tout cas jeune étudiante TOUT COURT :) (ça fait un peu bizarre de s'appeler dépressif lol). J'espère que ça va s'arranger tes problèmes toi.

Merci

Salut jeune étudiant dépressif de 22 ans,

Les mêmes mots s'appliquent à mon cas (jeune, étudiante, 22 ans... dépressive?). Je crois que tu devrais voir un psychologue, tout simplement, pour lui parler de ce que tu ressens. C'est lui (ou elle) qui va pouvoir répondre à tes questions... et voir un psy ne fait pas de toi un fou, si c'est la perception que tu as... Tout le monde peut avoir besoin d'aide à un moment donné de sa vie, se sortir seul des épreuves qu'on traverse n'est pas évident, surtout quand on est isolé comme tu sembles l'être... Bref, va demander de l'aide. Tu peux sûrement obtenir un (des) rendez-vous gratuitement avec un psy de ton école (HEC?). En tout cas, je sais que l'Université de Montréal a un centre de soutien psychologique, et je pense que le premier rdv est gratuit... Les autres sont payants, mais tout à fait abordables. Un psy va t'aider à démêler tes sentiments... et avoir qqn qui nous écoute avec bienveillance fait toujours du bien. Alors bonne chance! Garde courage!