Bonjour à vous qui me lirez,
Cela fait un petit bout de temps que je n'ai pas eu besoin de vider mon esprit pour trouver de l'aide ailleurs : j'ai normalement toujours su faire face aux épreuves. D'autant plus que je fais un doctorat en psychologie, on pourrait penser : qui de mieux que soi-même pour régler ses problèmes?? Mais ça ne fonctionne pas comme ça, parfois on est dépassé... Je vais expliquer en gros ma situation. Depuis un an et demi, j'habite avec mon amoureux dans son condo, dont il est propriétaire. Il a 42 ans, et moi 24. Tout a toujours bien été : parfaite complicité, vie sexuelle harmonieuse, entente mutuelle (malgré nos caractères forts à tous les deux). Voilà qu'à la fin de ma session universitaire, en mai, il m'annonce qu'il s'est fait vasectomisé, à mon insu, un mois auparavant. Moi qui planifiais mon avenir avec lui, une maison, une famille, un vrai avenir heureux. Tout s'est effondré. Non seulement il m'a trahie, mais il a détruit mais rêves avec ça. Il a pris un certain contrôle sur mon avenir, enfin, si je restais avec lui. J'ai décidé de poursuivre la relation, pour prendre le temps de bien réfléchir. Je ne voulais pas décider sur un coup de tête. J'ai décidé au début de juillet de le quitter, graduellement (retour chez mes parents). Je suis sûre de ma décision, mais il reste que je l’aime sans doute encore. Encore là, je ne sais plus. Peut-être que la routine est si forte que je ne l’aime plus sans m’en rendre compte. Bref... Je joue à celle qui est bien malgré tout. Jamais nous ne sommes revenus sur le sujet après cette soirée de mai. Je reste avec ma douleur, parce qu’il serait incapable de la recevoir. Pour vous peindre un portrait global, il est intolérant, impatient, drastique, égocentrique, égoïste par moments... Il a tout de même bien des qualités, mais ses défauts font en sorte que je ne peux pas me confier à lui. La confiance est, par là même, brisée. Un amoureux est avant tout une personne à qui on peut tout dire. Mais c’est fini. Donc j’acte, et c’est lourd. Je suis profondément malheureuse. Je me demande si je vais finir par éclater et lui sauter à la gorge, je ne sais pas trop comment ça peut s’exprimer. Une vraie fatalité. Outre cela, il a décidé de partir un mois en février pour aller au Chili, seul, le pays de ses racines. Étant aux études, je ne peux me permettre de quitter. Chaque fois qu’il me parle de ce voyage, je me sens brisée en dedans, on me sert le cœur, la tristesse me prend. Et je ne sais pas pourquoi. Je me suis dit que c’est le comble de l’égoïsme, de vouloir partir alors que moi il a détruit mes rêves. Il réalise les siens, mais moi? Aussi, chaque fois que l’on parle, j’ai peur de ce qu’il peut me dire. Il me critique parfois, me sort des phrases que je n’accepterais jamais de mes parents, par exemple. Mais je joue celle qui accepte tout. Je crains, en fait, qu’il me lance un bon jour : « ça ne marchera pas nous deux », avant que moi j’aie décidé de faire le mouvement pour le quitter. Ce ne serait plus MA décision. Voilà, en bref... Ma vie est lourde, si bien que je me centre sur ma vie professionnelle, école, travail à temps partiel, pour ne pas sombrer devant cet échec, devant la trahison qu’il m’a servie. Vos commentaires sont grandement les bienvenus, je suis perdue et malheureuse... Je fais comme si tout allait bien, mais ce n’est pas le cas. Je n’en parle à personne, je garde cela pour moi. Parce que tout le monde sait que je dois le quitter après avoir fait ce qu’il a fait.
Auriez-vous des conseils, des suggestions, des idées...?
Merci à l’avance,
Niamey
