Il y a quelques années, j'étudiais et travaillais à temps plein. Ma vie sociale en avait pris un sérieux coup. J'ai développé de l'anxiété et des troubles du sommeil. À l'âge où j'étais rendu, j'avais l'impression que je passais à côté de l'essentiel. Celui de profiter du moment présent, entouré de ma famille, mes proches, de trouver l'âme-soeur et de construire quelque-chose.
Suite à cette prise de conscience, j'ai décidé de prendre une pause dans mes études. J'ai pris du mieux. J'ai eu une certaine part de succès dans mon travail. J'ai rencontré une femme avec qui j'ai passé quelques années de ma vie. Nous avions des rêves et des ambitions, j'étais heureux.
L'inévitable se produisit. Le département dans lequel je travaillais à fermé ses portes. J'ai du accepter un très gros recul. J'ai subit l'humiliation, car cet emploi n'était pas dans mon domaine de prédilection. Je ne vous parlerai même pas du salaire.
Quelle joie ! Une autre entreprise m'a offert une chance. C'était un travail d'avenir, mais assez exigeant. L'horaire m'a complètement éloigné de ma vie de couple. J'ai essuyé des reproches de ma conjointe alors que j'aurais aimé avoir son soutien. Insatisfaits de ce que nous vivions et insatisfaits de ne pas s'accomplir comme nous l'aurions souhaité tous les deux, nous nous sommes laissé d'un commun accord.
En début trentaine, je faisait un retour temporaire, mais oh combien difficile chez mes parents. Je mettais tous mes sous de côté afin de repartir à neuf le plus rapidement possible. Avec la dépression qui s'installa petit à petit, je ne satisfaisais pas les exigences du poste et j'ai perdu mon emploi.
J'ai pilé sur mon orgueil pour aller cogner à la porte de mon ancien employeur que j'avais laissé en bons termes. On m'a accueilli chaleureusement.
Quelle ne fut pas la honte de mon père de constater cela. J'ai essuyé des injures, on s'est battus avec les poings. C'est vraiment ce jour ou je me suis enlisé dans une très grande dépression. Aucun appui autour de moi. J'étais étourdi, j'en étais malade. J'en voulais à la vie. Je me sentais seul et incompris de tous.
Je me suis exilé à 30 KM de ma ville natale. J'avais des idées de rebâtir ma vie. J'étais déterminé. J'ai travaillé fort pour tout reconstruire. Je me suis senti heureux dans mon nouveau quartier pendant 1 mois environ.
Puis voilà, j'ai rencontré une amie que j'avais perdu de vu pendant plusieurs années. Comme un ange, elle m'a tendu la main. Elle m'a écouté et supporté comme j'en avais besoin. Elle m'a avoué en être au même point dans sa vie a elle. Nous sommes tombés amoureux l'un de l'autre. Ça ne nous a pas laissé depuis.
Nous partageons les mêmes rêves et les mêmes ambitions. Elle dit qu'elle veut de moi dans sa vie, mais qu'elle a besoin de temps pour y arriver, car son passé n'est pas encore réglé.
Les jours, les mois, presque une année a passé. Nous nous aimons toujours autant. Cette femme est douce, magnifique. Elle a un grand coeur, du talent, des rêves magnifiques. Être à ses côtés, c'est ressentir de la magie à chaque fois.
Amoureux fou d'elle, je crois que son travail sur elle-même est légitime, je ne lui en tiens pas rigueur. J'aurais seulement besoin qu'elle m'expose clairement ses intentions, mais elle en est incapable. Son malaise soulève parfois le doute et un très profond déchirement en moi.
Je ne veux pas la perdre ni la quitter, j'en souffrirais encore plus. Et je ne peux la forcer à venir à moi non plus. Le moindre mal est d'accepter les petits moments passé ensemble, mais ils se font de plus en plus rare.
Voilà à nouveau, depuis 1 an, que je me replis sur moi-même. Mes proches s'inquiètent pour moi et me font la morale. Quand je ne suis pas avec elle, je me cache pour pleurer en silence. Je souffre et m'ennuie d'elle. Chaque fois, elle me répète qu'elle me veux dans sa vie. Je l'aime et la désire tant, mais tout le monde sait, ça ne pourra que venir d'elle...