Bonjours,
Moi : 32 ans. Je suis, comme beaucoup de personnes ici, sensible, généreux, tendre. Angoissé aussi... Très angoissé même. Je ne prends pas de médicament, style AD, je n'en ai jamais pris, malgré mon état déprimé. J'ai également un coeur d'artichaud. Je m'attache TRES vite, ce qui m'a mené à pas mal de déceptions sentimentales. Je suis un dépendant affectif, j'ai donc besoin de l'amour de l'autre pour exister. Même si, fondamentalement, je ne crois plus trop à l'amour. J'ai une certaine force de caractère malgré tout, je sais ce que je veux et malgré mes échecs sentimentaux, je persévere. Et j'ai ma limite, si l'autre la dépasse, je le dis, souvent d'une façon colérique, ce qui n'est pas la meilleure solution.
Elle : 25 ans, travaille à Moscou. Fille intelligente, jolie (Sans être un canon ou ce qu'on appellera une "pouffe"), indépendante, fort caractère. Elle a eu une enfance pénible dans sa Sibérie natale, avec un père alcolique et certainement violent. Aujourd'hui, elle mène seule sa barque dans cette immense ville qu'est Moscou. Elle s'est blindée face à la vie. Elle semble ne plus croire beaucoup à l'amour, mais apprécie la tendresse, le romantisme, la gentillesse, denrée relativement rare dans son pays. Mais apprécie également un gars qui aille du caractère, pas un pleurnichard ! Une main de fer dans un gant de velour, en somme...
Problème : J'ai plutôt une main de velour dans un gant de velour...
Nous nous sommes connu sur Internet il y'a longtemps. Pas de véritable accroche... Jusqu'il y'a 2 - 3 mois ou nous avons vraiment crochés ! Je trouvais cette fille à la limite de la perfection ! Elle aussi, j'étais sa star, elle m'aimait aussi. Les dangers du virtuel...
Nous nous sommes rencontré ce week-end (Du vendredi au lundi). Tout va bien jusqu'au dimanche soir. Là elle me dit qu'elle doit aller bosser le lundi. Je m'en doutais (Dans son pays, on ne peut pas avoir des congés comme chez nous. Elle a déjà dû mentir pour partir plus tôt pour venir à l'aéroport, le vendredi !), mais je n'ai pas trop aimé sa façon de le dire. On s'est un peu fâché. Après un dialogue de sourd, elle m'a laissé en plan à mon arrêt de métro pour mon hôtel, car elle rentrait chez elle, ayant plein de choses à préparer pour son boulot. Elle ne m'a pas planté parce qu'elle était énervée, mais parce que c'était plus "rationnel", selon elle, de faire ainsi. Cruel, car c'était 22h45, on avait pas mangé et je ne savais ni où trouver de restaurant, ni - de toutes façons - déchiffrer une carte de restaurant uniquement en russe. Je me suis donc couché sans manger. Le lendemain, j'ai fait une bêtise par rapport à son boulot (Trop long à expliquer !). C'était complètement involontaire de ma part, mais j'ai de nouveau dû me justifier là-dessus. Elle semble avoir compris que tout cela partait d'une réelle bonne intention et que je n'ai pas eu de chance. Mais bon, pour elle, son boulot, c'est sacré ! C'est la crise économique aussi à Moscou et bonne chance pour retrouver un job ! De plus, une partie de son salaire va pour aider sa mère, restée seule en Sibérie. Et moi, maladroitement, je m'interfere involontairement là-dedans au risque d'y créer des problèmes... Bref... Elle m'a accompagné un bout vers l'aéroport, comme prévu.
On s'est quitté "amicalement", sans plus. Pas très chaleureux, pas très froidemetn. Depuis, elle est assez froide avec moi, sur Internet. Pas très très sympa, assez cassante. L'inverse de ce qu'elle était avant. Elle prétend toujours m'aimer mais avoir besoin de temps pour qu'on se connaisse mieux car les différences culturelles Europe de l'Est / Europe de l'Ouest sont réelles et créent des surprises !! Cela explique une partie du problème...
Elle va partir en août avec sa mère "la seule personne qui prenne soit d'elle" (Sympa pour moi !!!! Elle dit ne pas être sûre que je prenne soin d'elle... 6h40 d'avion aller/retour pour entendre ça...). J'ai proposé de la rejoindre pour passer quelques jours avec elle (et sa mère). Elle ne semble pas super chaude à l'idée ! Et elle a dit que, de toutes façons, elle resterait 24h/24 avec sa mère, donc moi bin... Je passe après quoi... Alors que quelques jours avant, elle me disait que si elle en avait l'occasion, elle irait jouer au tennis, là-bas. Sans sa mère, donc... Vous voyez ce que je veux dire, quand je dis qu'elle est devenue plus froide et désagréable !
Je ne sas pas vraiment quoi faire... M'aime-elle encore ? Peut-être. Je vais prendre un peu de distance. Ou essayer, du moins ! Et oui, la dépendance affective ne m'aide pas ! Cette fille n'a pas - je pense - un mauvais fond. Elle semble persuadée que je voulais l'empêcher d'aller à son travail, lundi !! Elle ne comprend pas que j'étais simplement triste de ne pas pouvoir la voir, du coup. Je ne l'empechais pas d'aller bosser ! C'est pour ça qu'elle doit penser que je ne prend pas soin d'elle, que seule sa mère le fait.
Les différences culturelles sont importantes ici ! Est-ce que quelqu'un a une expérience relationnelle avec quelqu'un d'un pays de l'est ? Ou une connaissance ayant ladite expérience ? Ces gens vivent dans des conditions difficiles, ils sont obligés d'être très forts dans leur tête pour survivre. Cette fille m'a dit qu'elle ne courirait jamais après un gars, par exemple.
Désolé pour la longeur... Difficile d'être très court dans ce genre de sujet !
Amitiés à toutes et tous. Yann